Les voitures électriques chinoises arrivent en force en Europe, et cela avait déjà commencé tout doucement lors du dernier Mondial de l’auto de Paris en 2022. Mais depuis, la tendance s’est fortement développée, avec l’arrivée de nombreux constructeurs.
La Norvège dit non
On pense bien évidemment à MG, dont la MG4 rencontre un très grand succès partout sur le continent, et notamment en France. Mais il est également impossible de ne pas citer BYD, qui reste le numéro 2 mondial de l’électrique derrière Tesla, mais qui l’a devancé brièvement en début d’année. Mais d’autres marques veulent aussi tenter leur chance, comme Nio qui lance son EL8 en Europe ou encore Xpeng dont nous avons découvert le G9.
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Et cela ne plaît pas du tout à l’Union européenne, qui veut tout faire pour mettre des bâtons dans les rues de ces voitures chinoises. Et pour cela, elle vient tout juste de voter une hausse des droits de douane, qui augmenteront pour toutes les autos électriques produites dans l’Empire du Milieu à partir du 4 juillet prochain. Un coup dur pour certains modèles de marques européennes et américaines, comme la Tesla Model 3 et la Dacia Spring, de même que le Volvo EX30, qui sera produit en Belgique. Le but ? Réduire les importations venues de Chine.
Bruxelles veut sanctionner les constructeurs chinois, accuser de bénéficier de subventions accordées par le gouvernement, et donc de concurrence déloyale. Mais si cette mesure sera valable dans toute l’Union européenne, un pays situé sur le continent, mais ne faisant pas officiellement partie de cette organisation a décidé de s’opposer à cette décision. Il s’agit de la Norvège, connue pour son fort attrait pour cette motorisation depuis de nombreuses années, qui attire d’ailleurs de nombreux constructeurs chinois.
Le pays, qui a également rendu obligatoire le paiement par carte bancaire sur ses bornes de charge veut en effet favoriser l’arrivée de ces marques sur son territoire. Dans un article publié par Bloomberg, le ministre des finances norvégien, Trygve Slagsvold Vedum indique qu’il n’est pas question de suivre la voie de l’Europe et d’augmenter les droits de douane sur les voitures électriques venues de l’Empire du Milieu. Il estime que cette taxe « n’est ni pertinente, ni souhaitable pour notre pays ».
Un marché intéressant
Il faut dire que le marché norvégien est très particulier, et que les automobilistes sont très friands de voitures électriques. Dans le pays scandinave, 24 % des autos en circulation étaient dotées de cette motorisation l’an dernier, tandis que 80 % des véhicules vendus en 2022 étaient zéro-émission (à l’échappement). Mais ce n’est pas tout, car pas moins de 12 % des modèles EV importés sur le territoire sont produits par des marques chinoises. À noter que ce chiffre inclut également Polestar mais pas Volvo.
Même si les deux font partie du groupe chinois Geely, comme Lotus ainsi que Lynk & Co. Autant dire que les autos asiatiques sont très importantes pour le pays, et constituent une part non négligeable de son marché. À tel point que certaines marques ne sont vendues quasiment que là-bas, telles que Voyah, qui est en fait une filiale de Dongfeng encore méconnue sur le Vieux Continent. Bien souvent, c’est d’abord en Norvège que les nouveaux constructeurs arrivent, avant de se développer sur le reste du territoire.
Pour mémoire, la hausse des droits de douane va atteindre les 38 % en Europe sur les voitures chinoises, en fonction des constructeurs.
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