Pourquoi chaque voiture neuve pourrait coûter 57 euros de plus à l’avenir

 
Selon une récente étude, l’utilisation d’un acier vert permettrait de réduire fortement la pollution engendrée lors de la fabrication des voitures électriques. Et bonne nouvelle, ce matériau coûte à peine plus cher que de l’acier standard !
Usine Audi

Les voitures électriques continent leur développement rapide partout dans le monde, encouragées par les grandes instances. Et pour cause, cette motorisation est jugée bien plus propres que le thermique, et cela a été prouvé à plusieurs reprises.

Un acier plus écologique

En effet, si cette alternative n’est pas encore irréprochable, elle pollue cependant bien moins qu’une auto essence et diesel, et ce dès 10 000 kilomètres parcourus. Néanmoins, certains aspects ne sont pas encore parfaits, comme la production par exemple. Et pour cause, la fabrication des batteries se fait encore majoritairement en Chine, dans des conditions peu éthique et avec des méthodes souvent nocives pour l’environnement. Ce qui a incité le gouvernement français à supprimer le bonus écologique pour les autos assemblées dans l’Empire du Milieu.

Mais ce n’est pas tout, car un autre élément est particulièrement problématique. Il s’agit de la tôle, qui serait même encore plus polluante que l’accumulateur, comme l’avait prouvé une étude parue l’an dernier. Cette dernière serait responsable de 80 % des émissions de gaz à effet de serre lors de la production d’une voiture, toutes motorisations confondues. Mais ce problème pourrait être facilement résolu, comme l’explique un communiqué de l’ONG Transport & Environment qui vient tout juste d’être publié.

Actuellement, la tôle, l’acier long et l’aluminium représentent en moyenne 70 % de la masse totale d’un véhicule comme la Renaut Clio ou la Zoé, ce qui est tout simplement énorme. Ainsi, nous ne sommes pas surpris d’apprendre que le secteur automobile consomme 17 % de l’acier utilisé dans toute l’Union européenne, ce qui en fait le 2ème plus demandeur sur le Vieux Continent.

Le problème, c’est que la production de ce matériau est particulièrement énergivore et rejette énormément de gaz à effet de serre. Mais cela pourrait être rectifié grâce à l’usage de l’acier vert.

Ce dernier possède la particularité d’être produit grâce à de l’hydrogène vert ou d’utiliser des fours à arc électrique, ou de la ferraille recyclée. Toutes ces solutions peuvent être utilisées en même temps ou de manière indépendante, et permettraient de faire baisser les émissions de CO2 de 6,9 millions de tonnes d’ici à 2030. Pour mémoire, ce chiffre énorme correspond aux émissions annuelles de 3,5 millions de voitures thermiques. Et ce alors que cette motorisation sera interdite à la vente en Europe à partir de 2035, conformément à la volonté de l’Union européenne.

Un coût raisonnable

Tout cela semble presque être trop beau pour être vrai, et on se dit forcément qu’il y a un loup quelque part. Serait-ce le prix ? Et bien non. Certes, l’acier vert coûte un peu plus cher, mais le surcoût estimé serait de seulement 57 euros par voiture en moyenne. Une hausse qui pourrait évidemment être compensée par une légère hausse du prix, mais qui serait plus logiquement prise en compte dans la marge du constructeur, qui serait alors très légèrement réduite.

De plus, l’organisation explique que l’Europe peut produire très facilement ce matériau, puisqu’elle possède déjà toutes les ressources nécessaires. T&E estime d’ailleurs qu’au moins 40 % de l’acier utilisé dans les nouvelles autos devrait être vert d’ici à 2030, soit dans moins de dix ans. Mieux encore, cette proportion devrait atteindre les 75 % en 2035 et arriver à 100 % en 2040. Ce sont probablement d’abord les modèles les plus haut de gamme qui devraient en profiter, car ils génèrent des marges plus élevées.

Transport & Environment préconise la mise en place d’un règlement européen fixant des objectifs pour les constructeurs automobiles, même si cela n’est officiellement pas encore à l’ordre du jour. En attendant, Bruxelles continue à faire la guerre aux voitures produites en Chine, en ayant fortement augmenté les droits de douane sur ces dernières, avec une taxe allant jusqu’à plus de 47 % (37 + 10 %) en fonction des constructeurs. Cette mesure complète d’autres ayant été décidées plus tôt, afin de limiter l’invasion chinoise sur le marché des voitures électriques en Europe.


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