L’un des plus grands obstacles à la recharge sans fil des voitures électriques vient enfin de disparaître

 
Encore méconnue, la recharge sans fil, ou par induction pour les voitures électriques se développe de plus en plus. Mais une nouvelle norme devrait encore accélérer son déploiement à travers le monde. Voici comment.
Recharge par induction // Source : WiTricity

Si les ventes de voitures électriques connaissent un léger recul en Europe et dans le monde, cette motorisation continue cependant son développement et accroît sa part de marché. Et ce alors qu’elle deviendra la nouvelle norme dès 2035 sur le Vieux Continent, mais pas seulement.

Une avancée majeure

Les constructeurs et les équipementiers continuent à chercher des solutions pour rendre cette alternative à la voiture thermique encore moins chère et surtout plus pratique. Et c’est tout particulièrement le cas en ce qui concerne la recharge, puisque de nombreux automobilistes ont encore peur de tomber en panne ou de passer trop de temps à la borne. Mais toutes ces craintes sont aujourd’hui de moins en moins fondées, et n’ont en fait même plus lieu d’être. À l’heure actuelle, les deux seules pour remplir la batterie est la prise classique, plus ou moins rapide, ou l’échange de batterie (battery swap) comme chez Nio.

Ainsi, il faut sortir le câble de la voiture et le brancher, ou utiliser celui qui est déjà relié à la borne, ce qui est le cas sur les chargeurs en courant continu à haute puissance. Cependant, une autre alternative commence à se développer : la recharge par induction. Et cette dernière, encore méconnue et assez confidentielle devrait cependant rapidement prendre de plus en plus d’importance. Comment ? Grâce à l’arrivée d’une toute nouvelle norme.

Crédit : SAE

Cette dernière vient d’être officiellement validée par la SAE, une organisation internationale basée aux États-Unis qui réunit des ingénieurs et des chefs d’entreprises autour de sujets liés à l’automobile et l’aéronautique. C’est d’ailleurs elle qui a établi en 2016 les différents niveaux de conduite autonome pour les voitures. Aujourd’hui, cette dernière annonce la création d’une norme pour la recharge par induction, qui va permettre aux différents équipementiers et fournisseurs d’avoir une base de travail concrète.

Ce qui devrait leur permettre de développer leur propre système, mais tous seront compatibles entre eux puisque tout sera uniformisé. Ce qui devrait également aider à l’adoption massive de cette technologie par les automobilistes, qui la connaissent encore mal pour la plupart. Mais concrètement, comment ça fonctionne ? Ne vous en faites pas, nous allons évidemment tout vous expliquer dans notre article, alors que la SAE donne tous les détails dans un communiqué tout juste publié sur son site web.

Une puissance élevée

Pour rappel, la recharge d’une voiture par induction fonctionne grâce à un émetteur installé au sol et un récepteur, qui est quant à lui installé sous la voiture, et qui est chargé de transmettre ensuite l’électricité à la batterie de cette dernière. Désormais, le fonctionnement de cette technologie est donc régie par le DIPS (Differential Inductive Positioning System), qui est le nom de la norme mise en place par la SAE. Dans les grandes lignes, celle-ci assure que tous les systèmes différents soient compatibles, quels qu’ils soient.

Selon l’organisation, ce système permet notamment de reconnaître les « différents assemblages au sol », mais également « d’aider le véhicule à s’aligner précisément sur la plaque de recharge ». Mais ce n’est pas tout, car cette nouvelle norme permet d’atteindre une puissance maximale de 11 kW, ce qui est mieux que certaines bornes publiques à câble en courant continu. Le tout, avec un rendement atteignant les 93 %, ce qui est également très élevé. Cependant, on ne sait pas encore exactement quand elle sera réellement appliquée.

Tesla travaille aussi sur un système de recharge à induction à domicile

Quoi qu’il en soit, cette technologie est en train de se démocratiser, même si elle reste encore assez coûteuse. Tesla s’y intéresse fortement, tandis que des chercheurs ont récemment réussi à recharger une Porsche Taycan de cette manière, à une puissance de 270 kW. De quoi remplir la batterie à 50 % en seulement 10 minutes. L’an dernier, les chercheurs de l’Université de Chalmers en Suède, ont même réussi à atteindre les 500 kW grâce à cette solution.


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