Les conducteurs de voitures électriques regrettent-ils leur achat ? Ces chiffres nous éclairent sur le sujet

 
Si les ventes de voitures électriques stagnent un peu cette année en Europe, les automobilistes qui ont déjà cédé à cette motorisation sont quant à eux très heureux d’avoir sauté le pas. C’est ce que révèle une récente étude publiée par Enedis.
Source : Renault

Depuis le début de l’année, les ventes de voitures électriques ne sont pas vraiment à la fête, que ce soit en Europe ou en France. Les immatriculations stagnent, et la part de marché de cette motorisation fait le yoyo dans l’Hexagone. Mais tout n’est pas perdu pour cette motorisation, loin de là.

Des clients très satisfaits

De nombreux automobilistes ne sont pas encore prêts à sauter le pas, notamment à cause du prix et des craintes relatives à l’autonomie et à la recharge. Pourtant, une récente étude expliquait que la meilleure manière de ne plus avoir peur était en fait de se lancer. Et voilà qu’une nouvelle enquête, cette fois-ci réalisée par le fournisseur d’électricité Enedis vient confirmer ces faits. Cette dernière porte sur les habitudes des conducteurs de voitures électriques et hybrides.

Et les résultats sont particulièrement intéressants. En effet, pour la toute première fois en cinq ans, cette étude prend également en compte le jugement sur l’expérience électrique. Menée sur 1 000 possesseurs de véhicules électrifiés, l’enquête est plutôt rassurante. Voyez plutôt : 91 % des sondés jugent leur expérience globalement positive. Mieux encore, cette dernière est même très positive pour la moitié d’entre eux. Ce qui contraste avec un précédent sondage, qui affirmait que 54 % des conducteurs regrettent leur choix.

Peugeot e-208

D’après Enedis, 72 % des participants possèdent un véhicule 100 % électrique, et que pour 81 %, il s’agit de la voiture principale du foyer. De quoi tordre le cou aux préjugés, qui affirment que l’autonomie est insuffisante pour pouvoir utiliser régulièrement une auto zéro-émission (à l’échappement). D’ailleurs, le sondage indique que la distance moyenne parcourue chaque jour est de seulement 62 kilomètres. Là encore, cela devrait rassurer les plus sceptiques, qui voudraient au moins 400 kilomètres d’autonomie.

Et que dire à ceux qui pensent que la voiture électrique n’est pas adaptée pour les longs trajets ? Car selon l’enquête, 55 % des conducteurs utilisent leur auto aussi bien pour leurs trajets de tous les jours que pour partir en vacances ou en week-end. Et seulement 12 % des possesseurs de VE utilisent en fait régulièrement les bornes de recharge publiques. En effet, la charge se fait à 86 % au domicile, un chiffre qui grimpe à 90 % pour ceux qui vivent en maison individuelle.

Pas de craintes pour la recharge

Et contrairement à ce que nous pourrions penser, la grande majorité des automobilistes (85 %) n’ont pas eu besoin d’augmenter leur abonnement suite à l’achat de leur voiture électrique. D’ailleurs, 77 % des sondés branchent leur auto sur une prise standard et renforcée, et n’utilisent pas de wallbox installée à leur domicile. Si 32 % déclarent piloter leur recharge, majoritairement pour des questions de coût (67 %), 50 % le fait sans utiliser d’application. En fait, ils branchent simplement leur voiture quant l’heure est arrivée, tandis que d’autres utilisent la programmation directement intégrée à leur véhicule.

Si certains ne le font pas, c’est aussi parce qu’ils ne savent tout simplement pas comment faire (20 %). Par ailleurs, 6 % ne savaient tout simplement pas que cela était possible. À noter que 61 % des possesseurs de voitures électriques effectuent la recharge entre 21h et 7h du matin, ce qui correspond en plus généralement aux heures creuses. En revanche, seulement 11 % des sondés déclarent brancher leur véhicule sur leur lieu de travail. Et dans la plupart des cas, c’est avant tout pour des raisons financières.

Car dans 50 % des cas, c’est l’entreprise qui paie pour la recharge, tandis que certaines octroient un quota permettant de réduire les frais pour les salariés. Aussi étonnant que cela puisse paraître, 74 % des participants affirment ne pas avoir besoin de bornes publiques, alors que ces dernières sont de plus en plus nombreuses en France. Les plus utilisées sont celles situées sur les parkings de supermarchés ou cinémas, ainsi que sur les parkings publics. Et sans surprise, la carte bancaire est le moyen de paiement le plus utilisé (51%), ce qui explique pourquoi Bruxelles oblige toutes les bornes haute puissance à s’équiper d’un lecteur intégré.


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