Huawei : c’est confirmé, ses voitures électriques arrivent en Europe

Certes, Huawei fait actuellement les gros titres pour son smartphone qui se plie en trois, mais le géant chinois a pourtant développé son activité autour de la voiture électrique depuis quelques années.

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La marque a ainsi créé HIMA (Harmony Intelligent Mobility Alliance), une alliance avec plusieurs poids-lourds de la voiture électrique chinoise. Parmi eux, la marque Seres, donnant naissance à Aito. Si Seres est déjà distribué en France, un communiqué de presse d’Aito nous est parvenu, annonçant la présence de la marque au Mondial de l’Auto de Paris, qui ouvre le 11 octobre.

Un développement mondial

Cette présence surprise sera pour Aito l’occasion de « [dévoiler] sa stratégie de marque internationale » — de quoi attendre des annonces sur les marchés retenus et les espérances de la marque en dehors de la Chine, encore tenus secrets.

C’est également l’occasion pour la marque de rappeler ses bons résultats dans son marché domestique, avec 400 000 ventes entre février 2022 (date de création) et juillet 2024. Dernière information, le communiqué de presse indique la présentation à Paris de trois modèles : l’Aito 5, l’Aito 7 et l’Aito 9.

Trois SUV électriques (ou presque)

Ces trois modèles sont déjà connus en Chine, sous les noms respectifs d’Aito M5, M7 et M9. De quoi faire un petit récap des caractéristiques de ces trois SUV – car ce sont bel et bien des SUV.

On connaît déjà l’Aito 5, puisque nous l’avions découvert lors d’un voyage en Chine en 2023. Il s’agit d’un SUV de 4,78 m de long (le gabarit d’un Tesla Model Y, donc), disponible en Chine en version 100 % électrique et en version « à autonomie prolongée ».

Le communiqué semble préciser que seule cette dernière motorisation sera retenue pour l’international, et un coup d’œil sur sa fiche technique nous indique que sa batterie de 42 kWh peut lui faire parcourir 255 km selon les normes chinoises CLTC avant qu’un moteur essence s’active pour la recharger, de quoi annoncer une autonomie cumulée de 1 440 km CLTC (il faudrait compter respectivement 220 et 1 230 km en norme européenne WLTP, plus réaliste).

L’Aito 7 passe au gabarit supérieur, avec 5,02 m de long. L’intérieur est luxueux, avec cinq ou six sièges disponibles, un système Huawei Sound et la possibilité de clipser ses tablettes de la marque directement sur les sièges. Là aussi, une motorisation « à autonomie prolongée » est retenue, avec une batterie de 42 kWh, annonçant une autonomie électrique de 200 km WLTP (1 150 km WLTP en cumulé).

Quant à l’Aito 9, le porte-drapeau de la marque, rien ne lui est refusé. Long de 5,23 m, il multiplie les innovations high-tech, avec une planche de bord bardée d’écrans (un peu à la manière de l’Hyperscreen de Mercedes-Benz) ou un système son de 2080 W, allant même jusqu’à proposer un vidéoprojecteur pour les places arrière.

Le communiqué d’Aito ne précise pas la motorisation retenue pour cet Aito 9 « export ». Il est disponible en Chine en version 100 % électrique (100 kWh, recharge 30-80 % en 15 minutes, 630 km CLTC / environ 540 km WLTP) et en version à autonomie étendue (52 kWh, 233 km WLTP en électrique, 1 239 km WLTP en cumulé).

Ces trois SUV embarquent l’OS Huawei Harmony, ainsi qu’un système de conduite autonome également signé Huawei. Il repose notamment sur un LiDAR dans les Aito 5 et 9, mais l’Aito 7 doit faire sans.

Notons enfin que la volonté d’Aito/Seres de n’importer que des voitures à autonomie prolongée peut être malin vis-à-vis de la hausse des droits de douane européens… qui ne visent que les voitures 100 % électriques. La conférence du Mondial sera peut-être l’occasion de découvrir les prix européens de ces SUV, même si le succès sera dur à atteindre. Pour rappel, Seres a immatriculé 28 voitures en France sur les huit premiers mois de 2024.