Voici le prix très attractif des deux voitures électriques chinoises vendues en France par Peugeot et Citroën

 
Ça y est : les deux premières voitures électriques de Leapmotor arrivent en France, grâce au partenariat avec Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, etc). De quoi connaître les prix compétitifs de la citadine (T03) et du SUV (C10). Surprise : la T03 pourrait même être éligible au bonus en France – de quoi théoriquement démarrer sous les 15 000 euros. Voici leurs caractéristiques.
Leapmotor C10 // Source : Leapmotor

Stellantis (groupe de Peugeot, Citroën, Fiat ou encore Jeep) a pris son monde de court en 2023 en annonçant un partenariat avec Leapmotor, une start-up quasiment inconnue en Europe. Le projet : assembler et distribuer les voitures électriques de la marque chinoise au sein du réseau du groupe Stellantis.

Un projet qui se concrétise avec le lancement officiel des deux premiers modèles : la citadine T03 et le SUV C10. Le communiqué de presse dévoile également les tarifs français de ces deux voitures ; des prix plutôt bien placés, surtout que la T03 pourrait être éligible au bonus écologique français, ce qui la ferait devenir la voiture électrique la moins chère du marché.

Une T03 sous les 15 000 euros ?

Débutons par la T03. Rivale toute désignée de la Dacia Spring, cette citadine électrique de 3,62 m de long était déjà distribuée en France via un importateur indépendant au tarif de 25 990 euros (nous l’avons d’ailleurs déjà essayée).

Leapmotor T03 // Source : Leapmotor

Bonne surprise : Leapmotor annonce un tarif débutant à 19 500 euros, avec une promotion de lancement l’abaissant à 18 900 euros, qui devrait courir jusqu’à fin octobre. Meilleure surprise : grâce à son assemblage dans l’usine Fiat de Tychy, la T03 pourrait être éligible au bonus écologique français, ce qui la ferait alors débuter à 14 900 euros pour tous, et même 13 230 euros avec le « super bonus » de 7 000 euros (limité à 30 % du prix de la voiture). Réponse le 30 septembre 2024 avec le verdict de l’ADEME, en charge du calcul du score environnemental.

Pour ce prix, la T03 propose une longue liste d’équipements – la voiture n’est d’ailleurs proposée qu’en une seule version, sans option autre que la couleur extérieure. On retrouvera donc un écran central de 10,1 pouces avec navigation connectée, des jantes 10 pouces, un toit vitré, une caméra de recul ou encore un régulateur adaptatif de série.

Leapmotor T03 // Source : Leapmotor

Côté technique, une batterie LFP (lithium-fer-phosphate) de 37,3 kWh promet d’emmener la T03 jusqu’à 265 km en une charge selon le cycle WLTP. Un moteur de 95 ch permet de passer de 0 à 100 km/h en 12,7 secondes. Niveau recharge, une charge rapide de 48 kW permettra de passer de 30 à 80 % en 30 minutes.

Ce ne sont pas des chiffres renversants, mais la Spring ne propose pas mieux – voire moins bien : 225 km d’autonomie WLTP, 65 ch, charge rapide en option de 30 kW, moins d’équipement de série, le tout à partir de 18 900 euros. La Citroën ë-C3, débutant à partir de 19 700 euros bonus déduit, proposera moins d’équipement, mais plus de polyvalence.

Le C10 arrive dans un marché sanguinaire avec quelques avantages

Le C10 ne joue pas du tout dans la même cours que la T03, puisqu’il s’agit d’un SUV de 4,74 m de long. Il arrive donc dans le marché extrêmement concurrentiel des SUV électriques familiaux, déjà trusté par le Tesla Model Y, Renault Scénic E-Tech, Peugeot E-3008 ou encore Volkswagen ID.4 – pour n’en citer que quelques-uns.

Leapmotor C10 // Source : Leapmotor

Pour se défendre, le Leapmotor arrive avec un tarif débutant à 36 400 euros, là aussi réduit à 34 900 euros pour le lancement. En revanche, pas de bonus, puisqu’il est importé directement de Chine.

À l’image de sa petite sœur, le C10 arrive avec un équipement de série pléthorique. Sièges électriques, toit vitré, écran central 14,6 pouces, conduite semi-autonome de niveau 2, navigation connectée, caméra de recul 360°, jantes 19 pouces : tout est de série. Une finition « haut de gamme », baptisée Design, y ajoute les sièges chauffants et ventilés, le volant chauffant, le hayon électrique et quelques autres détails pour 1 500 euros supplémentaires.

Le C10 repose sur une plateforme entièrement connectée (Leapmotor parle de SDV, pour software-defined vehicle), permettant des mises à jour à distance, un peu à la manière de Tesla. Une batterie LFP de 69,9 kWh alimente un moteur arrière de 218 ch, pour une autonomie annoncée à 420 km WLTP. Une charge rapide est confiée à un chargeur de 84 kW, de quoi passer de 30 à 80 % en 30 minutes. C’est lent, mais Leapmotor nous a confié l’arrivée début 2025 d’une version dotée d’un chargeur de 120 kW, améliorant ces temps de recharge – sans toutefois s’avancer sur les gains.

Leapmotor C10 // Source : Leapmotor

Ce rapport prix/équipement plutôt bien placé sera-t-il suffisant pour convaincre les clients ? En face, les concurrents ne se feront pas faire. Le Scénic électrique débute à 35 990 euros bonus déduit avec 430 km WLTP mais mois d’équipement, tandis que l’inévitable Model Y Propulsion débute à 40 990 euros avec une dotation similaire et 455 km d’autonomie.

Une arrivée imminente

Pour capter (et rassurer) les clients, Leapmotor veut capitaliser sur la force de frappe du réseau de vente et d’entretien de Stellantis. La marque chinoise annonce ainsi viser 120 points de vente en France d’ici la fin du 1ᵉʳ trimestre 2025 ; niveau européen, ce sera 350 points de vente avant la fin 2024.

Leapmotor T03 // Source : Leapmotor

Les T03 et C10 sont actuellement à l’essai en Italie, où nous nous trouvons, avant d’arriver dans les concessions françaises début octobre. Enfin, la marque sera présente au Mondial de l’Auto de Paris mi-octobre avec la présentation des deux voitures, sans oublier la présentation d’un modèle inédit.


Retrouvez un résumé du meilleur de l’actu tech tous les matins sur WhatsApp, c’est notre nouveau canal de discussion Frandroid que vous pouvez rejoindre dès maintenant !