Si les ventes de voitures électriques stagnent actuellement en Europe, la part de marché de cette motorisation n’a tout de même cessé de grimper au cours des dernières années. Et ce alors que les arguments en sa faveur sont nombreux, tandis que les pouvoirs publics font tout pour développer cette alternative moins polluante que le thermique.
Un vrai avantage financier
Car en plus d’être plus respectueuse de l’environnement, cette motorisation est également très avantageuse sur le plan financier. Si on le sait depuis pas mal de temps, une nouvelle étude menée par l’Arval Mobility Observatory le confirme une nouvelle fois. Cette dernière vise les entreprises, qui doivent désormais acheter au moins 20 % de voitures électriques ou hybrides rechargeables lors du renouvellement de leur parc depuis cette année.
Une mesure pourtant peu respectée, car pas réellement sanctionnée. Mais si le prix reste en apparence l’un des principaux freins, il s’avère que ce n’est en vérité pas vraiment un problème, bien au contraire. L’étude rapporte un coût d’acquisition moyen d’une voiture électrique plus élevé d’environ 10 000 euros par rapport à un équivalent essence ou diesel (30 899 euros en moyenne contre 20 242 euros). Cependant, cette différence s’estompe ensuite très rapidement, grâce à la fiscalité avantageuse en faveur du zéro-émission (à l’échappement).
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En effet, le coût total de détention d’une voiture électrique est de 37 747 euros sur 48 mois et 100 000 kilomètres, contre 37 094 euros pour une auto thermique. Une différence tout à fait minime, qui varie plus ou moins selon les modèles. En ce qui concerne le prix de revient kilométrique (PRK), ce dernier est respectivement affiché à 0,377 et 0,371 euro. Là encore, l’écart est tout à fait négligeable selon l’étude, qui a comparé par moins de 11 modèles pour arriver à ce résultat.
Dans huit cas, les voitures électriques se révèlent même bien plus avantageuses que les autos thermiques. C’est le cas pour la Citroën ë-C3, dont les livraisons ont du mal à démarrer, mais aussi pour la Renault Mégane E-Tech, l’Opel Frontera, le Hyundai Kona, les Peugeot E-2008 et E-3008, la BMW i4 ainsi que le Mercedes-Benz EQE SUV. Seule les Citroën ë-C4 et Fiat 500e restent moins intéressantes que leurs équivalents thermiques – la Fiat paye cher ses tarifs excessifs, raison principale de ses ventes en chute libre.
Une autre histoire pour les utilitaires
Quelle que soit la motorisation, c’est le financement du véhicule qui reste la principale composante du TCO, avec 43,3 % pour le thermique et 62,4 % pour l’électrique. Cependant, cette dernière se distingue notamment par des charges fiscales nettement moins élevées, malgré la disparition du bonus écologique à l’achat et à la location pour les entreprises depuis le début de l’année. Le second poste de coût pour cette motorisation est alors l’entretien et les pneumatiques, avec un total de 17 % identique au thermique.
Mais là où la différence se fait, c’est en réalité au niveau des dépenses en énergie. En effet, le carburant est la 2ème composante du TCO pour les autos essence et diesel, avec 21 % du coût total, contre seulement 11 % pour la recharge des voitures électriques. Pour un modèle thermique, le budget moyen s’élève à 10 000 euros sur 48 mois de roulage, contre 5 500 euros pour les modèles zéro-émission (à l’échappement). Un écart qui pourrait encore se creuser si les aides fiscales étaient conservées selon l’observatoire.
En revanche, c’est nettement moins rose pour les utilitaires électriques, qui restent toujours beaucoup plus chers à l’achat et à l’usage que leurs équivalents thermiques. Ainsi, le prix de revient kilométrique est respectivement de 0,313 et 0,288 euro en faveur de l’essence et du diesel. Même chose pour le coût total de détention, qui est de 28 773 et 31 322 euros pour les VUL électriques. En cause notamment, le prix d’acquisition, affiché à 31 000 euros en moyenne pour les modèles électriques contre 18 017 euros pour les véhicules thermiques. En fait, seul le Renault Trafic est plus avantageux en électrique.
Comment poursuivre cette bonne dynamique ? L’Arval Mobility Observatory liste quelques points à ses yeux cruciaux, notamment « la nécessité de rétablir ou poursuivre (selon les dispositifs) les aides aux modèles électriques : qu’il s’agisse des bonus ou
des avantages en nature spécifiques au véhicule ou à la borne », ainsi que l’arrivée de modèles plus abordables, le plus grand levier pour abaisser les PRK.
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