C’est confirmé, le bonus écologique sera revu à la baisse dès le 1er janvier prochain

 
Dès le 1er janvier 2025, le bonus écologique pour l’achat d’une voiture électrique sera amputé de 1 000 euros pour se limiter à 3 000 euros maximum. Et le leasing social devrait également subir le plan d’économies du gouvernement, avec une enveloppe en baisse. Quand au malus, il va quant à lui devenir encore plus sévère.
Nouvelle Peugeot 208 électrique (e-208) // Source : Peugeot

C’est en 2007 que le système de bonus / malus a été mis en place par le gouvernement, afin d’inciter les automobilistes à acheter des voitures plus propres. Mais au fil des années, ce dernier n’a cessé d’évoluer, et pas toujours en faveur des conducteurs, puisqu’il est devenu de plus en plus sévère.

Une nouvelle baisse en 2025 

Ainsi, en 2024, le bonus a été baissé de 1 000 euros pour se limiter à 4 000 euros et est désormais interdit aux voitures électriques produites en Chine. Mais il se murmurait quelques semaines plus tôt que ce dernier serait encore réduit dès l’an prochain. Si le gouvernement n’a pas encore fait d’annonce officielle, cela sera malheureusement bel et bien une réalité. C’est ce que confirment les journalistes de l’Argus, qui ont mis la main sur une circulaire envoyée aux constructeurs automobiles.

Celle-ci indique que le montant maximal de l’aide financière sera désormais plafonné à 3 000 euros à partir du 1er janvier 2025. En revanche, rien n’a été dit pour le moment en ce qui concerne les ménages les plus modestes, qui ont pour le moment toujours le droit à un bonus allant jusqu’à 7 000 euros, sur conditions de revenus. Il se pourrait que ce dernier soit aussi amputé, passant peut-être à 6 000, voire 5 000 euros dès l’an prochain. Par ailleurs, il se dit que les foyers les plus aisés pourraient être bannis du dispositif.

Renault R5 image bank media Test-Drive, from September 21 to 23th 2024 at Nice, France – Photo Yannick Brossard / DPPI

Pour rappel, le gouvernement ne cesse de raboter le bonus écologique depuis plusieurs années, puisque ce dernier était affiché à 6 000 euros en 2021 puis était passé à 5 000 euros en 2022. Les modèles hybrides rechargeables n’y sont désormais plus éligibles, de même que les voitures électriques d’occasion, qui avaient le droit à ce coup de pouce depuis 2020. Ainsi, pour avoir le droit au bonus, il faut impérativement acheter un véhicule neuf, tandis que les utilitaires ont le droit à une aide de 5 000 euros.

Mais cette mauvaise nouvelle ne l’est pas pour tout le monde. En effet, les constructeurs chinois pourraient tirer profit de cette baisse du bonus, qui rendrait leurs concurrents plus chers. Cependant, les marques venues de l’Empire du Milieu doivent toujours composer avec des droits de douane en hausse. Par ailleurs, le bonus ne sera pas la seule aide à être impactée l’an prochain puisque ce sera aussi le cas du leasing social. Ce dernier pourrait subir la baisse du budget lié à l’électrification du parc automobile français.

Un malus en très nette hausse

Pour mémoire, l’enveloppe allouée à ce domaine devrait passer de 1,5 à seulement 1 milliard d’euros en 2025, ce qui inclut le bonus, qui a coûté 1,7 milliards en 2023, mais pas que. En effet, le leasing social, qui permet aux plus modestes d’acheter une voiture électrique à moindre coût et qui a rencontré un grand succès cette année pourrait être impacté. Celui-ci pourrait avoir de nouvelles conditions d’attribution plus strictes, tandis que l’aide, actuellement de 13 000 euros pourrait être revue à la baisse.

Les journalistes du Monde nous informent également que le malus écologique va fortement grimper l’an prochain, à l’initiative du nouveau ministre des Transports, Michel Barnier. Le seuil, actuellement fixé à 118 g/km pourrait passer à 113 grammes en 2025, pour atteindre les 99 grammes dès 2027. Le montant maximal grimperait quant à lui de 10 000 euros par an, pour arriver à 90 000 euros en 2027. De plus, il n’est désormais plus plafonné à 50 % du prix de la voiture, comme c’était le cas jusqu’en 2023. Une mesure vivement critiquée par Luc Chatel, président de la Plateforme de l’Automobile (PFA).


Relayé par Public Senat, ce dernier explique que cette augmentation « s’appelle un impôt déguisé ». Il rappelle que l’on sait qu’« un véhicule électrique coûte 30 à 50 % plus cher qu’un véhicule thermique, les aides sont très importantes. Dès qu’on les a arrêtées en Allemagne, le marché s’est effondré ». Une tendance visible à l’échelle de toute l’Europe, où les immatriculations de voitures électriques sont en baisse. Par ailleurs, le malus au poids sera aussi renforcé, avec un seuil abaissé à 1 500 kilos en 2026.

De plus, il est évoqué l’idée les abattements actuellement proposés ne profitent désormais qu’aux « seuls véhicules performants sur le plan environnemental ».


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