Cette nouvelle batterie solide pour voiture électrique aurait enfin trouvé la recette miracle

 
Un groupe de chercheurs de l’Université de Cordoue, en Espagne, a conçu une batterie solide révolutionnaire fonctionnant au sodium et au souffre. Une solution qui permet de corriger l’un des plus gros défauts de cette technologie, qui est sa dégradation très rapide.

Si les automobilistes craignent encore de tomber en panne de batterie sur la route, cette peur est de moins en moins justifiée au fil des années. Et ce grâce aux innovations développées par les constructeurs ainsi que les équipementiers.

Une nouvelle batterie solide prometteuse

Les capacités ne cessent de grimper, permettant d’afficher des autonomies plus généreuses que jamais. Mais il faut savoir qu’en règle générale, plus la capacité augmente, plus la taille et le poids aussi. Or, on sait que la batterie compte pour 40 %, voire plus, du prix total d’une voiture électrique.

Heureusement, une technologie est actuellement en cours de développement, et elle est très intéressante. Il s’agit de la batterie solide, qui offre une plus grande densité d’énergie. Ce qui signifie qu’elle peut stocker plus d’électricité pour un même poids et une même taille.

De plus, elle coûte aussi moins cher à produire en grande série, même si son arrivée sur le marché n’est pas attendue avant plusieurs années. Mais elle possède aussi un inconvénient de taille. Et pour cause, elle se dégrade particulièrement rapidement, ce qui signifie que l’accumulateur devra être remplacé plus régulièrement. Or, de nombreux conducteurs ont peur d’avoir à effectuer cette procédure, qui coûte évidemment très cher. Mais heureusement, cela est très rare, et tend à le devenir de plus en plus.

Usine Audi

Cela grâce aux efforts des chercheurs, qui continuent de travailler au développement de solutions qui peuvent encaisser toujours plus de cycles de charges. Et c’est justement le cas d’une équipe de scientifiques de l’Université de Cordoue, en Espagne. Ces derniers ont réussi à concevoir une batterie solide révolutionnaire, qui corrigerait le principal défaut de cette technologie. Comment ? Et bien tout simplement en changeant quelques-uns des composants pour les remplacer par d’autres affichant une meilleure longévité.

Dans l’article publié sur le site de l’Université, on apprend que le lithium situé dans l’anode a été remplacé par du sodium. Un matériau que l’on retrouve déjà dans certains accumulateurs, qui possèdent l’avantage de coûter moins cher que des packs LFP (lithium – fer – phosphate) standards. Ce n’est pas tout, car le nickel présent dans la cathode a quant à lui été remplacé par du souffre. Mais concrètement, qu’est-ce que ça change ?

Plus de cycles de recharge

En fait, le principal avantage de cette technologie, est que la batterie peut encaisser plus de cycles de charge et décharge, puisque l’université annonce un chiffre élevé qui atteint les 2 000. Soit au moins 800 000 km pour une batterie d’une autonomie de 400 km.

De quoi rassurer les automobilistes, alors que la durée de vie des accumulateurs tend à grimper. On pense par exemple à la start-up israélienne StoreDot, qui a conçu un pack capable de durer plus de 650 000 kilomètres sans quasiment perdre en capacité. Álvaro Caballero, co-auteur de la recherche menée par l’Université de Cordou s’est exprimé au sujet de sa découverte.

Il indique qu’« une batterie au lithium est rechargée tous les 3 jours, ce qui représente 120 charges par an. À ce rythme, notre batterie à l’état solide pourrait fonctionner pendant de 15 ans ». Une excellente nouvelle, alors qu’une autre étude souligne qu’un accumulateur de voiture électrique pourrait durer près de 20 ans sans que sa dégradation ne soit trop élevée. Mais si la technologie développée par les scientifiques espagnols n’est pas réellement nouvelle, elle possède tout de même un sacré avantage.


En effet, il faut savoir que jusqu’à présent, elle ne fonctionnait qu’à des températures tournant autour des 300 degrés. Or, la solution actuellement présentée peut désormais marcher à température ambiante. Mais pour l’heure, le développement est encore en cours, et rien n’a été dit quant à une arrivée sur le marché. Car les chercheurs veulent désormais réduire le temps de charge pour atteindre les 10 minutes. Ainsi, la recherche poursuit encore son cours afin de pouvoir peut-être un jour commercialiser cette batterie.


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