Pourquoi vous allez croiser de plus en plus de voitures hybrides chinoises en France

 
L’actualité automobile est remplie de constructeurs chinois souhaitant inonder le marché mondial de leurs véhicules électriques. Toutefois, en quête de rentabilité maximale, les marques de l’Empire du Milieu cherchent également à investir le marché des véhicules hybrides, notamment pour l’Europe. La preuve avec ces déclarations de patrons chinois.

L’offre de voitures électriques se multiplie, pourtant les ventes peinent à véritablement décoller selon les pays et les mois. Certains consommateurs restent encore réticents à l’idée d’acheter une voiture entièrement électrique. Une solution pour réduire l’impact des déplacements sur l’environnement est la voiture hybride rechargeable. Utilisant un moteur électrique en complément du moteur thermique, il est possible de rouler en tout électrique et, lorsque la batterie est vide, le moteur thermique prend le relais.

Pour de nombreux automobilistes, cela représente une première étape avant l’achat d’une voiture totalement électrique. Il est donc essentiel pour les constructeurs de proposer des véhicules hybrides dans leur catalogue. Une expérience réussie avec une voiture hybride rechargeable (PHEV) est rassurante pour envisager l’achat d’une voiture électrique. Si le modèle choisi satisfait le client, il est probable que celui-ci reste fidèle au constructeur pour son prochain véhicule électrique.

Attention toutefois, car comme le soulignent de nombreuses enquêtes, les voitures hybrides rechargeables sont rarement une bonne idée pour la planète, à moins de la recharger très régulièrement.

En Chine, la croissance des ventes de voitures hybrides a même dépassé celle des véhicules électriques. Les constructeurs chinois doivent donc s’y adapter, car cela représente une question de rentabilité.

Une question de rentabilité !

Selon les informations de Bloomberg, Gui Shengyue, cadre supérieur du constructeur automobile chinois Geely (Volvo, Polestar, Lotus, Zeekr, Lynk & Co, etc.), a affirmé lors d’une conférence en mars sur les résultats financiers que seuls les fabricants de moteurs à combustion interne en Chine parviennent actuellement à être rentables, ajoutant : « les entreprises de véhicules purement électriques ne sont pas rentables ».

Les marques BYD et Li Auto sont rentables, mais elles ne misent pas uniquement sur l’électrique. Elles proposent également des véhicules hybrides rechargeables ou des voitures électriques avec prolongateur d’autonomie. Il y a donc des moteurs thermiques présents dans la gamme de BYD et Li Auto, confirmant ainsi les propos de Gui Shengyue.

Gui Shengyue, de Geely, entrevoit un fort potentiel pour la technologie hybride rechargeable et préconise le développement de véhicules combinant moteur à combustion interne et batterie, estimant que la transition vers un transport zéro émission pourrait être plus complexe que prévu.

Bientôt plus de voitures hybrides chinoises ?

Pour l’instant, les constructeurs chinois arrivant en Europe misent massivement sur l’électrique. Cependant, MG semble diversifier son offre en proposant, en plus du MG EHS, la MG 3 Hybrid+ et le MG ZS Hybrid+. BYD a également lancé le Seal U DM-i, un SUV hybride rechargeable offrant une autonomie électrique de 70 km.

Les autres marques comme Seres, Leapmotor, Xpeng et Aiways, quant à elles, disposent d’une gamme 100 % électrique. La réussite de ces marques en Europe pourrait passer par l’introduction de voitures hybrides.

En revanche, Volvo n’a pas mis tous ses œufs dans le même panier. Racheté par le groupe chinois Geely, le constructeur propose une gamme de voitures micro-hybrides, hybrides rechargeables et électriques. Ainsi, Volvo peut capter une demande plus large qu’avec une unique gamme de voitures électriques.

Cependant, Smart, aussi propriété du groupe Geely a, pour l’instant, fait le choix d’une gamme tout électrique.

On comprend mieux l’attrait des constructeurs chinois pour les moteurs hybrides : ces derniers permettent de passer outre le nouveau droit de douane décidé par l’Union européenne sur les voitures électriques chinoises. Ce dernier peut atteindre plus de 40 % selon les constructeurs. Proposer une offre hybride permet de se lancer plus facilement en Europe avec un surcoût limité.


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