À la présentation des premières brides du projet de loi de finances pour l’année 2025, Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, avait annoncé vouloir faire 60 milliards d’euros d’économie.
Parmi ces économies, le gouvernement voudrait piocher sur le budget lié à l’auto, tout en préservant les subventions pour accélérer la transition énergétique. Une équation pas si simple à résoudre, qui devrait nous amener à un durcissement des malus au poids et CO2, tandis que le bonus écologique pour les voitures électriques neuves devrait être raboté de 1 000 euros et ainsi passer de 4 000 à 3 000 euros en 2025.
Conjointement au bonus écologique, il y a le leasing social, une sorte de « super bonus » accordé aux ménages les plus modestes sur des voitures électriques bien spécifiques, comme la Citroën ë-C3, la Renault Mégane E-Tech ou encore la Fiat 500 électrique. L’objectif était d’arriver à des autos autour de 100 euros par mois. Le contrat fut rempli avec une ë-C3 qui pouvait s’échanger à partir de 54 euros par mois en début d’année, et 150 euros pour une Mégane E-Tech.
Des aides retranchées et réservées aux ménages encore plus modestes ?
Malgré les économies que compte faire le gouvernement Barnier pour 2025, le leasing social sera reconduit en 2025, comme l’a confirmé François Durovray, le ministre délégué aux Transports, à l’AFP : « C’est un dispositif qui va être maintenu, dont les contours sont discutés actuellement. Il faut qu’il vise les bonnes cibles et notamment les Français les plus modestes », a précisé le ministre, qui s’exprimait en marge du festival du centenaire de l’autodrome de Linas-Montlhéry.
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Le ministre a souligné qu’un effort reste à faire concernant les flottes d’entreprises, qui représentent la moitié des ventes de véhicules neufs, un peu comme ce que vient d’annoncer le gouvernement allemand.
Toutefois, l’enveloppe dédiée au bonus devrait passer de 1,5 milliard d’euros en 2024 à 1 milliard en 2025. Le gouvernement va devoir sans doute durcir les critères. Rappelons que l’an passé, ce programme avait permis à plus de 50 000 ménages d’accéder à un véhicule électrique, alors que le nombre de dossiers déposés dépassait les 90 000 en l’espace de quelques semaines, ce qui avait obligé le gouvernement à vite fermer les vannes et à revoir également à la hausse le nombre de dossiers concernés.
Un marché encore sous perfusion ?
Le leasing social, c’est un bon coup de com’ pour le gouvernement et la voiture électrique, mais c’est surtout une super subvention qui coûte très cher, en l’occurrence quasiment 13 000 euros d’aide au cumulée pour arriver, par exemple, à une Citroën ë-C3 à 54 euros par mois.
Cette année, cela a permis de garder le marché de la voiture électrique à un niveau correct en France, alors que les pays qui ont fait le choix de supprimer les subventions, comme l’Allemagne, ont vu la part de marché des électriques fondre comme neige au soleil.
En septembre 2024, grâce au leasing social, la part de marché des voitures électriques a atteint 20,3 % en France, notamment parce que certaines voitures concernées par le leasing social, à savoir les Citroën ë-C3, ont commencé à être livrées, non sans quelques problèmes soit dit en passant.
Sans ça, le marché français oscille globalement entre 13 et 17 % de part de marché pour les électriques, un chiffre dans la moyenne haute en Europe. Reste à voir comment le marché se comportera une fois ces aides terminées, à l’horizon 2027 d’après les premières indiscrétions. D’ici là, les voitures électriques « abordables » devraient être un peu plus nombreuses, avec des autos sous les 20 000 euros, hors bonus écologique.
Le leasing social ne fait pas que des heureux
Puis il y a aussi les distributeurs, qui ne voient pas le retour du leasing social d’un très bon œil. En effet, la plupart d’entre eux ont d’ores et déjà indiqué qu’ils ne mettront pas en place le leasing social, pour la simple et bonne raison que l’État ne rembourse pas à temps les concessionnaires.
Ces derniers sont donc obligés d’avancer les quelque 13 000 euros d’aides au leasing social, causant de sacrés trous au niveau comptable, sans oublier que ces voitures à prix cassés vont revenir d’ici environ trois ans, avec des valeurs résiduelles très haute, impliquant des prix en occasion très hauts également. Conséquence : les parcs d’occasion seront inondés avec des modèles trop chers par rapport à leur vraie valeur, et donc difficilement vendables.
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