Depuis plusieurs années déjà, les grandes instances européennes font tout leur possible pour inciter les automobilistes à passer à la voiture électrique. Un choix cohérent, puisque cette motorisation a prouvé à plusieurs reprises qu’elle est moins polluante que le thermique. Cependant, tout n’est pas rose non plus, bien au contraire.
Des ventes qui stagnent en Europe
Les ventes de véhicules zéro-émission (à l’échappement) sont en baisse depuis plusieurs mois sur le Vieux Continent. Et tous les constructeurs sont globalement concernés, que ce soit Volkswagen ou encore Renault, de même que Ford qui va licencier plusieurs milliers d’employés. Mais plus globalement, c’est tout le marché automobile européen qui se porte mal, et la voiture électrique n’est pas forcément responsable. Même s’il est vrai que cette motorisation stagne et a encore du mal à s’imposer sur nos routes.
Et malheureusement, celle situation devrait encore perdurer au moins un an selon certains experts. Un délai qui n’a rien de surprenant, et qui est corroboré par les derniers chiffres publiés par l’ACEA, l’association des constructeurs automobiles européens pour la période de janvier à octobre. Sans grande surprise, ces derniers ne sont pas vraiment encourageants. Dans son communiqué, l’organisation explique que les ventes de voitures électriques ont chuté de 4,9 % sur l’ensemble de l’Union européenne depuis le début de l’année.
En revanche, si l’on prend également en compte les chiffres pour le Royaume-Uni et les pays regroupés au sein de l’EFTA (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse), la chute est un peu plus mesurée. Elle est de l’ordre de 1,7 % entre janvier et octobre 2024 par rapport à la même période l’an dernier. Au total, ce sont 1 626 833 voitures électriques qui ont été vendues sur ces différents marchés depuis le début de l’année. Une stagnation plutôt qu’une baisse, ce qui est plutôt rassurant pour la suite.
D’autant plus que tous les pays ne sont en fait pas du tout sur un même pied d’égalité. En effet, certains connaissent de très fortes chutes, comme la Lettonie (- 34,2%) ainsi que l’Islande (- 67,8%). Mais ces baisses sont compensées par de très impressionnantes augmentations, comme c’est par exemple le cas à Malte, qui enregistre des ventes en hausse de 75,6 % ou encore en République Tchèque, avec + 61,3 %. Néanmoins, ces deux pays partent de très loin, puisqu’ils ont vendus respectivement 1 087 et 5 392 voitures électriques depuis le début de l’année.
En termes de part de marché, l’électrique représente 14,8 % des ventes de voitures neuves depuis le début de l’année en Europe, et 17 % pour la France.
La grande baisse provient surtout d’Allemagne, avec – 26 % sur un an, alors que le pays est le plus gros vendeur de voitures électriques. Forcément, ça pèse dans les statistiques européennes. La cause ? La suppression subite du bonus écologique outre-Rhin.
Des constructeurs très inégaux
Selon les données de l’ACEA, l’hexagone a enregistré une petite augmentation des ventes de voitures électriques de l’ordre de 3,3 % depuis le début de l’année. Une bonne nouvelle, avec pas moins de 230 089 immatriculations sur cette période. En revanche, sur le seul mois d’octobre, la baisse est de 18 % par rapport à la même période l’an dernier, alors que 25 473 autos ont été écoulées. Pour ce qui est des chiffres de l’Union européenne, de l’EFTA et du Royaume-Uni, on note une hausse de 6,9 % le mois dernier, avec 158 620 unités vendues.
Chez nous, c’est la Citroën ë-C3 qui avait été la voiture électrique la plus prisée en octobre, selon les chiffres de AAA Data. Elle est suivie par le Renault Scénic E-Tech et la Peugeot e-208, tandis que la Tesla Model Y se retrouve au pied du podium. La Renault 5 E-Tech est apparue pour la première fois dans le classement, avec 782 unités vendues. Mais nul doute que la citadine devrait encore progresser, alors qu’une version plus abordable vient tout juste d’être lancée sur le marché.
Si l’on regarde les chiffres globaux des constructeurs, toutes motorisations confondues, certains subissent plus de difficultés que d’autres. C’est par exemple le cas de Stellantis, qui enregistre une chute de 7,1 % entre janvier et octobre, tandis que le groupe Renault stagne à +1,2 %. De son côté, le groupe Volkswagen progresse de 2,3 %, une bonne nouvelle pour la firme allemande, dont la situation est inquiétante. De son côté, Ford a dégringolé de 17,5 % sur la même période.
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