Encore une mauvaise nouvelle pour l’industrie automobile française avec ces licenciements et usines fermées

 
L’équipementier français Valeo vient de confirmer la suppression de 1 000 emplois en Europe, dont 868 en France. Une triste annonce, qui résonne avec celles de Michelin et de Stellantis des précédents jours.
La calandre lumineuse des Zeekr chinoises est signée Valeo // Source : Zeekr

Le sujet est abondamment traité dans nos colonnes : l’électrification du marché automobile mondial est périlleuse pour les marques européennes. Le cas de Volkswagen arrive immédiatement en tête, mais les sous-traitants souffrent encore plus.

La preuve avec cette dépêche Reuters, qui annonce la suppression « d’environ 1 000 postes en Europe » chez l’équipementier français Valeo, et en profite pour rappeler les annonces similaires de Michelin et de Stellantis.

Des équipementiers de qualité

Un tweet de l’AFP précise que « Valeo compte supprimer 868 postes sur huit de ses sites français » et fermer deux d’entre eux, relayant les annonces de la direction.

Valeo est un équipementier reconnu et extrêmement polyvalent, capable de développer aussi bien des sièges que des moteurs électriques (celui de la Citroën Ami ou des futures Renault électriques, par exemple), sans oublier des systèmes d’aides à la conduite (type LiDAR) ou même des éclairages.

Illustration du moteur électrique développé par Renault & Valeo

Dans ce dernier cas, le meilleur exemple concerne peut-être Zeekr, une marque de voitures électriques chinoise capable de développer une batterie se chargeant en 10,5 minutes, et dont la calandre lumineuse (baptisée Stargate) de ses modèles est signée Valeo. Bref, un savoir-faire internationalement reconnu, qui n’a pourtant pas suffi.

Un cas malheureusement pas isolé

Valeo n’est pas le seul sous-traitant français à souffrir, puisque Michelin a également annoncé début novembre la fermeture de ses sites de Cholet et Vannes, impliquant la suppression de 1 250 emplois, relate Reuters.

Le fabricant de pneu explique que ces sites ont été « gravement affectés par la transformation structurelle des marchés des pneumatiques pour voitures particulières, camionnettes et camions et par la détérioration de la compétitivité de l’Europe, notamment en raison de l’inflation et de l’augmentation des prix de l’énergie ».

Michelin e-Primacy

Les salariés de grands groupes automobiles ne sont pas non plus à l’abri. Le dernier exemple en date concerne Stellantis (l’immense groupe de Peugeot, Citroën, Fiat, Opel ou Jeep), qui a annoncé la fermeture de son site de Luton, en Grande-Bretagne, chargée d’assembler les vans de sa marque Vauxhall.

Le groupe justifie ce choix par « les règles imposées pour accélérer la transition vers les véhicules électriques au Royaume-Uni », d’après la BBC, et préfère concentrer ses efforts sur l’autre usine britannique, située à Ellesmere Port (Cheshire). N’oublions pas non plus le récent plan de Ford, avec la suppression de 4 000 emplois en Europe.


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