Le marché de la voiture électrique se développe à vitesse grand V en Europe, et les constructeurs et équipementiers chinois l’ont bien compris. Ces derniers sont aujourd’hui très nombreux à s’y positionner, que ce soit pour vendre leurs voitures mais également leurs technologies. Et parmi elles, les batteries, qui proviennent actuellement en grande partie de l’Empire du Milieu.
Une production européenne encouragée
Et forcément, cela ne plaît pas vraiment à l’Union européenne, qui avait dévoilé en début d’année une série de mesures afin de barrer la route aux voitures électriques venues de Chine. Cela n’avait visiblement pas suffi, alors que Bruxelles avait également décidé de serrer la vis en mettant en place des droits de douane prohibitifs pour ces dernières. Ce n’est pas tout, car elle veut poursuivre ses actions afin de favoriser l’industrie locale au cours des prochaines années.
C’est ainsi que la Commission Européenne annonce dans un communiqué qu’elle va constituer une enveloppe atteignant 4,6 milliards d’euros . Celle-ci sera dédiée au « renforcement des technologies à zéro émission nette », ce qui passera notamment par la fabrication de batteries en Europe, mais pas seulement. Car Bruxelles veut également mettre l’accent sur l’hydrogène renouvelable (l’hydrogène vert). Et ce même si l’on sait que cette alternative n’a pas que des avantages, bien au contraire, comme l’ont prouvé des scientifiques.
Cette somme particulièrement importante sera en fait divisée en trois grands appels à projets. Le premier, auquel sera alloué pas moins de 2,4 milliards d’euros « soutient des projets de décarbonation de différentes échelles, ainsi que des projets axés sur la fabrication de composants pour les énergies renouvelables, le stockage de l’énergie, les pompes à chaleur et la production d’hydrogène ». Il devrait encourager les entreprises à développer des technologies sur le Vieux Continent, mais surtout à les produire ici.
Le second appel sera quant à lui doté avec une enveloppe d’un milliard d’euros. Celui-ci porte plus précisément sur « la fabrication de cellules de batteries de véhicules électriques ». Un volet particulièrement important, surtout quand on connaît des difficultés que traversent les entreprises qui le font déjà à l’heure actuelle. On pense par exemple à Northvolt, actuellement au bord de la faillite en raison de nombreux problèmes stratégiques et de mauvais investissements. C’est également le cas d’ACC, qui a du mal à produire ses batteries LFP (lithium – fer – phosphate).
Encourager l’hydrogène plus propre
Avec cette enveloppe, Bruxelles veut donc soutenir les entreprises qui auraient pour projet de produire des cellules de batteries sur le Vieux Continent. Car pour l’heure, elles sont ralenties par de nombreux obstacles, bien souvent financiers. On pense par exemple aux lourds investissements nécessaires pour construire des usines et pouvoir industrialiser les accumulateurs sans que les coûts ne soient trop élevés pour les clients finaux. C’est également pour cela que la Commission annonce s’être associée à la Banque européenne d’investissement (BEI).
Un partenariat qui permettra également de débloquer 200 millions d’euros supplémentaires, qui seront alloués au soutien de projets innovants « tout au long de la chaîne de valeur européenne de fabrication de batteries ». Enfin, Bruxelles annonce également le lancement de la deuxième vente aux enchères dans le cadre de la Banque européenne d’hydrogène. Pas moins de 1,2 milliard d’euros seront alors alloués au soutien des producteurs d’hydrogène renouvelable en Europe. Un parti-pris étonnant, quand on sait que ce carburant est particulièrement énergivore.
Désormais, les entreprises qui voudraient pouvoir bénéficier de ce gros coup de pouce offert par l’Union européenne ont jusqu’au 24 avril 2025 pour déposer leur dossier de candidature pour les deux premiers appels à projet. En ce qui concerne l’enchère sur l’hydrogène, le délai sera plus court puisque la date de clôture a été fixée au 20 février prochain. Les sommes allouées à ces projets proviennent notamment du système d’échange de quotas d’émission de l’UE, qui devrait générer 40 milliards d’euros entre 2020 et 2030.
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