La Chine écrase le reste du monde dans le domaine de la voiture électrique, la preuve avec ces chiffres impressionnants

La Chine continue de s’imposer comme le leader incontesté du marché mondial des véhicules électrifiés (voitures électriques + hybrides rechargeables). En octobre, sa part de marché a atteint 76 %, selon l’Association chinoise des voitures particulières (China Passenger Car Association). De janvier à octobre 2024, la Chine représentait 63,9 % des ventes mondiales des voitures 100 % électriques, contre 62,3 % sur la même période l’an passé.

Leaders incontestés sur leur marché, les marques chinoises dominent et entendent bien exporter leur savoir-faire à travers le monde, même si les États-Unis et l’Europe ont fortement augmenté les frais de douane depuis peu.

Une domination qui s’affirme

Entre janvier et octobre 2024, 14,1 millions de véhicules électrifiés ont été vendus dans le monde, dont 68,9 % en Chine. Ce résultat confirme une tendance à la hausse, puisque l’année dernière, la Chine représentait déjà 64 % des nouvelles immatriculations de ces voitures « branchables », selon l’Agence internationale de l’énergie.

Cette hégémonie s’explique par un marché chinois particulièrement dynamique et une politique favorable à cette énergie, avec de généreuses subventions accordées depuis bien des années pour aider les constructeurs locaux à investir dans la recherche et le développement.

La Chine considère les voitures électriques comme une priorité stratégique pour le développement économique et la transition écologique du pays. En doublant récemment les subventions pour les achats de ces modèles, le gouvernement encourage davantage les clients à opter pour ces véhicules, avec des aides pouvant atteindre 20 000 yuans (environ 2 600 euros) pour le remplacement d’une voiture thermique contre un modèle électrique.

Une aide qui paraît bien modeste, mais n’oublions pas que le prix des voitures électriques est deux, voire même parfois trois fois moins élevé qu’en Europe.

Les obstacles des marchés occidentaux

Malgré ces bons résultats en Chine, les exportations chinoises de voitures électriques se heurtent à des barrières commerciales imposées par les marchés occidentaux. Aux États-Unis, les droits de douane sur les VE chinois sont passés de 25 % à 100 % sous la présidence de Joe Biden, et Donald Trump prévoit d’ajouter une taxe supplémentaire de 10 % sur toutes les importations chinoises.

L’Union européenne, de son côté, a instauré des droits de douane allant jusqu’à 35 %, en plus des 10 % existants. Ces mesures, qualifiées d’injustes par la Chine, visent à limiter la concurrence des fabricants chinois sur leurs marchés locaux, notamment afin de soutenir leur propre industrie, malheureusement bien à la traîne à ce niveau par rapport à la Chine.

Diversification des exportations

Face à ces restrictions, la Chine redirige ses exportations vers d’autres marchés. Les ventes de voitures chinoises à la Russie ont explosé, augmentant de 109 % au cours des deux dernières années. En revanche, les exportations vers les États-Unis ont chuté de 23 % sur la même période.

Cette dynamique s’explique en partie par le retrait de nombreux concurrents internationaux du marché russe après l’invasion de l’Ukraine en 2022, laissant un espace que les constructeurs chinois se sont empressés de combler.

Ironiquement, Tesla, constructeur américain, a tiré parti des subventions chinoises pour augmenter ses ventes de 7 % au troisième trimestre. La politique de soutien aux voitures électriques en Chine peut bénéficier également à des entreprises étrangères, car Tesla possède une usine à Shanghai, une usine qui produit notamment les Tesla Model 3 destinées au marché européen.