Recharger sa voiture électrique pourrait devenir encore plus facile : voici comment

 
Plusieurs constructeurs se sont associés au gouvernement américain et à la SAE pour mettre au point un protocole universel pour la technologie Plug & Charge, permettant de démarrer la recharge de sa voiture électrique sans avoir à s’authentifier. Le but ? Faire en sorte que cette dernière fonctionne de la même manière partout, et pour toutes les voitures électriques.
BMW i4 sur une borne Ionity // Source : BMW

Lorsque l’on possède une voiture électrique, la recharge est évidemment un point crucial de l’expérience. Si cela pouvait parfois être un peu difficile il y a quelques années, ce n’est aujourd’hui plus du tout le cas. Et notamment grâce à l’augmentation constante du nombre de bornes, que ce soit en France ou ailleurs.

Vers un protocole universel

De plus, ces dernières ne cessent d’évoluer, pour offrir plus de puissance et de confort pour les utilisateurs. Ainsi, elles sont de plus en plus nombreuses à proposer une technologie très pratique : le Plug & Charge. Le principe est simple : cette solution permet de pouvoir démarrer la recharge d’une auto électrique simplement en branchant le câble, sans avoir à sortir son badge de charge ou payer en carte bancaire. Cela évite notamment de passer du temps dehors, surtout lorsqu’il pleut.

Skoda Enyaq 85 sur une borne Ionity // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

À l’heure actuelle, de nombreux opérateurs proposent ce système, tels que Ionity, Electra ou encore Fastned. Celui-ci est aussi intégré chez plusieurs constructeurs, tels que BMW, Skoda ou encore Tesla. Aussi baptisé Autocharge, ce dispositif est aujourd’hui régi par la norme internationale officielle (ISO 15118), mais tout n’est pas parfait.

Aujourd’hui, les constructeurs qui proposent cette technologie doivent conclure des accords individuels avec des sociétés de recharge tierces, un processus très long et complexe, et qui retarde le déploiement de l’Autocharge dans le monde entier.

Une même expérience pour tous

Cependant, cela pourrait bientôt changer, comme l’explique un article tout juste publié par le site américain The Verge. Ce dernier explique qu’un consortium de constructeurs automobiles, tels que Ford, General Motors, Toyota, Rivian, Tesla et BMW, mais aussi des opérateurs de bornes de recharge (comme ChargePoint et Electrify America) se sont associés au gouvernement américain et à la SAE. Il s’agit pour mémoire d’une organisation internationale regroupant des ingénieurs et chefs d’entreprise. C’est notamment elle qui est à l’origine de la classification des différents niveaux de conduite autonome.

Le but de cette nouvelle alliance ? Mettre au point un véritable protocole international, afin d’harmoniser l’utilisation du Plug & Charge. Gabe Klein, directeur exécutif du Joint Office of Energy and Transportation résume l’idée très simplement : « Vous allez où vous voulez, boum, vous branchez, tout est enregistré dans le cloud, on débite votre carte et vous partez ».

Celle-ci utilise plusieurs PKI (ou infrastructures à clés publique), qui permettent une authentification facile et rapide afin de sécuriser la recharge, via la création d’une « liste de confiance ». Sarah Hipel, directrice technique par intérim du Joint Office of Energy and Transportation, explique que «  la liste de confiance est un peu comme un gros dossier. Une fois que vous y avez placé votre station et qu’elle a été vérifiée, […] alors vous pouvez vous déplacer librement avec n’importe qui ». Ce qui permettrait à toutes les voitures d’utiliser le Plug & Charge avec toutes les bornes, en somme.

Les avantages sont nombreux, car les utilisateurs pourraient également bénéficier de la charge bidirectionnelle grâce à ce même protocole, en envoyant l’énergie stockée dans la batterie vers le réseau pour écrêter les périodes de fortes tensions, et percevoir une rémunération.

Reste que ce dernier ne devrait pas encore voir le jour tout de suite, car plusieurs obstacles se dressent. D’abord, le prix, puisque ce projet a déjà coûté 1,5 million de dollars. De plus, s’il avait été initié par l’administration Joe Biden, l’arrivée au pouvoir de Donald Trump pourrait tout changer. Car le président des États-Unis affirme haut et fort sa défiance face à la voiture électrique, même s’il a nommé le patron de Tesla, Elon Musk, au gouvernement.


Le saviez-vous ? Google News vous permet de choisir vos médias. Ne passez pas à côté de Frandroid et Numerama.