Les rumeurs bruissaient déjà en novembre 2023 : le rapprochement entre deux géants de l’automobile. D’un côté, Stellantis, groupe de 14 marques (dont Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep ou Opel) ; de l’autre, CATL, le leader mondial des batteries pour voitures électriques.
Des rumeurs fondées, puisqu’un communiqué de presse de Stellantis vient d’annoncer un accord commun de plusieurs milliards d’euros pour la création d’une usine de batteries LFP en Espagne d’ici fin 2027. Une décision qui ne va pas faire que des heureux.
Jusqu’à 4,1 milliards d’euros
Dans le détail, Stellantis et CATL annoncent « avoir conclu un accord pour investir jusqu’à 4,1 milliards d’euros dans la création d’une coentreprise pour la construction, à grande échelle, d’une usine européenne de batteries lithium-fer-phosphate (LFP) sur le site de Saragosse, en Espagne ».
Cette usine, qui devrait être fonctionnelle d’ici fin 2026, pourrait à terme produire jusqu’à 50 GWh de cellules LFP, avec plusieurs étapes intermédiaires.
Pour rappel, les batteries lithium-ion des voitures électriques sont regroupées en deux grandes catégories : les NMC (nickel-manganèse-cobalt), présente dans la quasi-totalité des modèles européens, permet d’avoir une bonne densité énergétique et une bonne tenue au froid (même si c’est de moins en moins vrai avec les nouvelles techniques), mais elle coûte cher.
Pour aller plus loin
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Les LFP, de leur côté, offrent une densité énergétique moindre et sont plus sensibles au froid, mais coûtent sensiblement moins cher et se maintiennent mieux dans le temps. Elles sont très populaires en Chine et arrivent en Europe, par exemple avec la Citroën ë-C3.
Des acteurs sur le carreau ?
Voilà qui semble être bénéfique pour tout le monde. Pour Stellantis, CATL est le leader mondial des batteries et dispose d’un indéniable savoir-faire en batteries LFP. Pour CATL, cela permet de s’implanter un peu plus en Europe, après l’Allemagne et la Hongrie. Quant au consommateur, cela permettra de bénéficier de voitures électriques plus abordables par le choix de la chimie de batterie et par la proximité de l’usine.
Cela risque cependant de déplaire à ACC (Automotive Cell Company), une autre coentreprise de batteries entre Stellantis, TotalEnergies et Mercedes-Benz. Une première usine de batteries NMC est déjà fonctionnelle à Douvrin, dans le Nord, mais les deux autres projets (en Allemagne et en Italie) ont été interrompus pour envisager un passage à une production de cellules LFP.
Cette coentreprise entre Stellantis, acteur majeur d’ACC, et son concurrent n°1, pourrait-elle remettre en question la viabilité des usines en projet ?
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