Le prix des batteries pour voitures électriques dégringole : la preuve avec ce graphique vertigineux

 
Bonne nouvelle, le coût du lithium poursuit sa baisse au cours des derniers mois, ce qui se répercute sur le prix des voitures électriques. Mais tous les constructeurs n’en bénéficient pas de la même manière, et ce sont surtout les marques chinoises qui en profitent.

Le prix des voitures électriques reste encore et toujours un sujet de discorde, qui dissuade de nombreux clients de sauter le pas. Ils sont encore beaucoup à trouver que celui-ci reste trop élevé, et ce malgré les baisses.

Le cours du lithium continue sa chute

Pourtant, si l’on regarde dans le rétroviseur, on voit que le coût des matières premières, et tout particulièrement du lithium n’a cessé de chuter au fil des années. Ce qui n’empêche pas certains constructeurs cependant de continuer à faire grimper les prix de leurs autos, comme BMW ou Mercedes. Pourtant, et comme l’explique un article publié par Bloomberg, le lithium, élément principal des batteries à l’heure actuelle, est réellement de moins en moins cher.

Prix d’une batterie, par kWh, en dollars

Aujourd’hui, il faut compter 115 dollars du kWh pour un pack de batterie, tandis que le prix des cellules est actuellement affiché en moyenne à seulement 78 dollars du kWh. En 2010, un pack coûtait un peu moins de 1 500 dollars du kWh, ce qui expliquait en grande partie pourquoi les voitures électriques étaient si chères à cette époque. De plus, elles en étaient à leurs débuts, avec des technologies encore peu développées et qui n’étaient pas optimisées pour la réduction des coûts.

Crédit : Xpeng

Désormais, tout est fait pour abaisser au maximum les prix, et ce notamment en raison de la concurrence chinoise grandissante, qui est quant à elle en mesure de descendre bien plus que les marques européennes. Et ce en raison du coût de l’énergie et de la main d’œuvre nettement moins élevé. Et ce n’est pas tout, car l’Empire du Milieu profite aussi de batteries moins chères. En effet, les marques venues de ce dernier ont accès à des prix particulièrement bas, auxquels les constructeurs extérieurs n’ont pas le droit.

Sans parler du fait que l’Union européenne a mis en place des droits de douane plus élevés, ce qui a aussi un impact non négligeable sur le prix des voitures électriques qui arrivent chez nous depuis la Chine. Mais l’Empire du Milieu a aussi un atout de taille : le volume de production. Il est plus facile de bénéficier de la baisse de prix lorsque l’on fabrique en très grandes quantités. Or, c’est le cas de cette industrie, tandis que les constructeurs comme BYD peuvent aussi faire pression sur les fournisseurs pour réduire leurs prix.

Bientôt la parité avec le thermique ?

De plus, les innovations de certains constructeurs et équipementiers, comme la firme de Shenzhen ainsi que CATL permettent encore de réduire les coûts, grâce à des batteries moins chères. Ce qui est particulièrement important, quand on sait que ces dernières représentent environ 40 % du prix total d’une voiture électrique. Mais celles-ci ont recours a des packs de plus en plus gros, ce qui risque aussi de faire grimper les tarifs, éloignant en théorie la parité, attendue pour la fin de la décennie.

Part des voitures électriques moins chères que leurs équivalents thermiques en Chine

Mais ce n’est pas le cas partout. Car en Chine, cette dernière a déjà été atteinte, puisque la plupart des voitures thermiques sont désormais plus chères que les autos électriques. Et cela, on le doit au coût des batteries, mais aussi aux méthodes d’assemblages qui réduisent encore plus les dépenses. Nous l’avions par exemple vu avec le BYD Atto 3, qui avait attiré l’attention d’un groupe d’ingénieurs japonais. Le secret ? La réduction maximale des pièces, comme Tesla le fait aussi pour ses véhicules avec le Gigacasting.

Crédit : Fiat

De plus, il faut aussi prendre en compte d’autres éléments, comme la marge du constructeur. Bloomberg explique par exemple que chez nous, la Fiat 500 électrique coûte 12 000 euros de plus que son équivalent thermique, alors qu’elle ne contient que 3 000 euros de batteries. Le développement de la chimie LFP (lithium – fer – phosphate) joue aussi un rôle dans la baisse globale du prix moyen des accumulateurs, car cette dernière est nettement moins chère que le NMC (nickel – manganèse – cobalt).


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