Un logo chromé à l’avant et à l’arrière : ce fut, pendant de longues années, le moyen de présenter la marque et le modèle d’une voiture aux passants. Une tendance qui semble marquer le pas par rapport à une nouveauté : l’illumination des calandres et des logos.
Que ce soit chez Renault, DS, Audi, Volkswagen ou bien d’autres marques, les derniers lancements (aussi bien pour les voitures électriques que thermiques) adoptent presque tous ce gimmick. Que s’est-il passé ? On vous explique tout.
La fin du chrome
Le chrome fut, pendant des années, le symbole d’une voiture de luxe. Calandre, encadrements de vitres, lettrage et, bien entendu, logo : tout devait y passer pour rendre les modèles les plus clinquants possible.
Une mode manifestement sur le déclin pour des questions de santé publique. Il est temps de vous présenter le chrome hexavalent ; sans rentrer dans des détails techniques, sachez qu’il s’agit de l’élément qu’on utilise pour donner aux pièces métalliques cet aspect brillant.
Problème : ce chrome hexavalent est un produit extrêmement nocif, aussi bien pour l’homme que l’environnement. Classé cancérogène, mutagène et reprotoxique, il a simplement été banni par l’Union européenne depuis 2017 – même si des dérogations existent toujours.
Une législation plus permissive, mais toujours exigeante
Fort heureusement pour nos designers, l’Europe (toujours elle) a décidé en 2023 de lâcher du lest sur les éclairages extérieurs, en autorisant notamment de pouvoir illuminer calandres et logos – suivant l’exemple des États-Unis, initiateurs en la matière.
Si Skoda a sauté sur l’occasion en illuminant la calandre de son Enyaq électrique, suivi par BMW ou Mercedes-Benz, tout n’est pas permis. Thierry Métroz, responsable du style DS, nous le confiait lors de la présentation de la DS N°8 il y a quelques semaines : un logo ne peut être illuminé que s’il existe une continuité lumineuse entre ce dernier et les projecteurs, avec un espacement maximal de 7 cm entre deux sources lumineuses – d’où le développement de la calandre « Luminascreen ».
Chez Renault, on est fier de la calandre lumineuse de la dernière R4 électrique, et les responsables du projet vont encore plus loin dans le détail des exigences des normes : le logo lumineux ne doit pas dépasser les 100 cm², être d’une forme symétrique, émettre une lumière blanche, fixe, d’une intensité encadrée et uniforme sur toute la pièce et enfin qu’aucun appendice ne dépasse de la carrosserie.
Voilà qui pourrait contraindre l’arrivée des calandres personnalisables qu’on peut voir chez plusieurs marques chinoises, comme chez Zeekr ou chez Aito, où l’on peut afficher textes et dessins à volonté. Chez Zeekr, des porte-paroles nous ont tout de même confié que l’arrivée de cette calandre (baptisée Stargate) était « en cours de discussion » sur le 7X pour l’Europe, alors que cette option est disponible en Chine.
La fin des logos ?
Chose étonnante : cette mode des logos lumineux arrive au moment où la présence même de ces derniers a tendance à se restreindre sur les carrosseries.
Chez Skoda, notamment, le dernier langage stylistique inauguré sur l’Elroq a totalement supprimé les logos au profit du nom de la marque. Même refrain chez AUDI, la marque d’Audi réservée au marché chinois, qui a fait disparaître les anneaux historiques de la firme au profit de lettres capitales.
Quant aux logos à l’arrière, cela fait plusieurs années qu’ils sont généralement remplacés par le nom de la marque en toutes lettres. L’idée : ne prendre aucun risque sur l’identification du modèle par les passants, quitte à standardiser cette production visuelle pourtant souvent forte et historique.
Pour aller plus loin
En Europe, les voitures électriques seront encore plus futuristes : un premier exemple avec Volkswagen
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