Si vous lisez régulièrement les colonnes de Survoltés, vous savez sans aucun doute que l’industrie automobile n’est pas au mieux de sa forme, bien au contraire. À vrai dire, elle traverse même une importante crise, personne n’est épargné. Si ce n’est absolument pas de la faute des voitures électriques, ces dernières paient cependant un très lourd tribu.
Une baisse drastique des ventes
C’est le cas dans toute l’Union Européenne et notamment en France, mais pas seulement. En effet, chez un de nos voisins, la situation est encore plus inquiétante pour cette motorisation. Il s’agit de l’Allemagne, qui affiche un net désamour pour la voiture électrique depuis quelques mois. Et la situation est particulièrement catastrophique, comme le rapportent les informations du site de l’Office fédéral des transports routiers, aussi connu sous le nom du KBA. Celui-ci tire la sonnette d’alarme, alors que les ventes ont fortement chuté l’an dernier.
Certes, les immatriculations de voitures neuves, toutes motorisations confondues, ont baissé de 7,1 %, mais qu’en est-il de l’électrique ? Malheureusement, c’est encore pire, car cette motorisation a dévissé de 27,4 % sur l’ensemble de l’année dernière, par rapport à 2023. Un chiffre pour le moins alarmant, qui a eu pour effet de faire également chuter la part de marché de ces autos. Cette dernière est descendue à seulement 13,5 %, contre 19 % il y a un an. Notons une chute vertigineuse de Tesla, dont les ventes baissent de 41 %, mais aussi de Polestar, qui voit ses ventes quasiment divisées par deux (-49,4 %).
Au total, seulement 381 000 voitures électriques ont été vendues entre janvier et décembre 2024 en Allemagne. Une situation qui peut sérieusement inquiéter, surtout lorsque l’on compare à la France, qui traverse aussi une grande crise. Chez nous, les immatriculations de voitures électriques ont baissé de 2,6 % « seulement », avec une part de marché stable à 16,9 %. Cependant, moins d’exemplaires ont été vendus, puisque l’on en a décompté 291 143 l’an dernier.
Mais quelle est la raison de cette situation catastrophique pour l’industrie automobile allemande ? En fait, elle est très simple, et elle a un rapport direct avec la suppression du bonus écologique l’an dernier. Depuis cette mesure, les ventes n’ont cessé de chuter, et un phénomène similaire a été observé en France depuis que les aides ont aussi été réduites. Par exemple, les immatriculations des Dacia Spring et MG4 ont plongé depuis que ces dernières ne sont plus éligibles au coup de pouce du gouvernement.
De lourdes amendes en prévision
Certes, l’Allemagne a mis en place de nouvelles incitations financières à destination des entreprises, afin de les inciter à acheter des voitures électriques, mais cela n’a visiblement pas suffi à relancer les ventes. Que ce soit chez nos voisins ou en France, il reste encore un problème de taille : cette motorisation coûte beaucoup trop cher. Le prix reste encore un frein particulièrement important pour les automobilistes. Et l’arrivée de modèles moins onéreux comme les Citroën ë-C3, Fiat Grande Panda ou Hyundai Inster devrait alors changer la donne.
Et les constructeurs ont tout intérêt à faire tout leur possible pour accroître leurs ventes de voitures électriques. Car outre le fait qu’ils doivent rentabiliser leurs lourds investissements, le spectre de la réglementation CAFE se dresse devant eux. Si celle-ci est déjà en vigueur, elle deviendra encore plus stricte cette année. Ainsi, entre 21 et 23 % des ventes des constructeurs devront être des voitures électriques. Dans le cas contraire, ils risquent des amendes particulièrement salées.
Pour mémoire, il faut compter 95 euros par gramme de CO2 au-dessus des seuils et par voiture vendue. Autant dire que la facture pourrait monter très vite pour les entreprises qui ne sont pas prêtes. Problème : les émissions moyennes de CO2 des voitures immatriculées en Allemagne l’année dernière ont augmenté de 4,2 %, passant de 114,9 à 119,8 g/km en 2024.
Forcément, le pourcentage de ventes de voitures électriques a un rapport direct avec les choix des clients. Si ces derniers ne veulent pas acheter ces véhicules, ce sera au constructeur d’assumer la sanction. C’est par exemple le cas pour Volkswagen, Audi ou encore Mercedes, qui sont encore loin des objectifs pour le moment.
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