Voici une très bonne nouvelle pour la durée de vie des batteries de voitures électriques

 
Selon une récente étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Stanford, la durée de vie des batteries de voitures électriques serait encore plus longue que l’on pense. En conditions réelles, elles pourraient en effet durer jusqu’à 40 % de plus que lors des tests en laboratoire.
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Si les ventes de voitures électriques sont en chute libre un peu partout en Europe, comme en France et surtout en Allemagne, la part de marché mondiale de cette motorisation n’a cessé de grimper ces dernières années. Cependant, certains aspects freinent encore les automobilistes, à commencer par le prix ainsi que l’autonomie. Mais un autre point leur fait également très peur.

Des batteries longue durée

Il s’agit de la durée de vie des batteries. On sait que cet élément est l’un des plus coûteux sur une voiture électrique, puisqu’il représente environ 40 % du prix total. Autant dire que remplacer un pack entier est une chose que tous les propriétaires aimeraient éviter. Mais rassurez-vous, cela est très rare, comme nous l’avions déjà expliqué dans un précédent article. En effet, seulement 2,5 % des batteries ont été remplacées sur les voitures électriques déjà sur nos routes, et souvent sur des autos déjà assez âgées.

Et voilà qu’une nouvelle étude devrait encore plus rassurer les sceptiques, d’autant plus que cette dernière nous vient de la très réputée Université de Stanford, en Californie. Cette dernière a été publiée dans le journal Nature Energy et traite de la longévité des batteries de voitures électriques. D’après les recherches de l’équipe de scientifiques, ces dernières pourraient en fait durer au moins « 40 % de plus » que ce que l’on croyait jusqu’alors. Mais comment cela est-il possible ?

En fait, la réponse est assez simple. Il faut savoir que les scientifiques spécialisés dans le développement et l’étude des accumulateurs testent ces derniers uniquement en laboratoire. Cela est évidemment plus pratique et permet de mieux maîtriser les conditions. Les cellules sont alors soumises à « des cycles de décharge et de recharge constants », ce qui permet de « déterminer rapidement leur durée de vie et leurs performances ». Sur le papier, c’est donc la garantie d’obtenir des résultats particulièrement fiables.

Sauf que les chercheurs de Stanford se sont aperçus que ce n’est pas du tout le cas. Plus étonnant encore, une utilisation en conditions réelle permettrait au contraire d’augmenter la longévité des batteries. Selon les auteurs de cette découverte, « la conduite réelle avec des accélérations fréquentes, des freinages qui rechargent un peu les batteries, des arrêts dans les magasins et des heures de repos permettent aux batteries de durer plus longtemps que ce que nous pensions en nous basant sur les tests de laboratoire standard de l’industrie ».

Le temps agit plus que la recharge

Les tests en laboratoire se basent uniquement sur de longs cycles de charge, et ne reproduisent donc pas les micro-cycles que l’on retrouve lors d’une utilisation « normale ». C’est-à-dire les sessions de charge très courtes lorsque l’on fait simplement une petite pause avant de repartir lors d’un trajet par exemple. Or, ces dernières contribuent en fait à préserver la structure interne des cellules lithium-ion. Et les conclusions des chercheurs ne sont pas le fruit du hasard, bien au contraire.

Car ces derniers ont testé pas moins de 92 packs utilisant cette technologie, que l’on retrouve sur la grande majorité des voitures électriques à l’heure actuelle. En fait, c’est plutôt le temps qui contribue au vieillissement des batteries, plutôt que les cycles de recharge. Une récente étude avait également prouvé que les accumulateurs durent de plus en plus longtemps, avec un taux de dégradation de 1,8 % par an seulement. C’est-à-dire que dans 20 ans, une batterie aura encore théoriquement 69,7 % de capacité.

Des cellules assemblées // Source : Morrow Batteries

Ce qui est tout bonnement énorme, puisqu’en moyenne, les voitures finissent à la casse au bout de 240 000 kilomètres seulement. Désormais, avec les conclusions de l’étude de l’Université de Stanford, les constructeurs automobiles pourront mettre au point de nouveaux logiciels de gestion des batteries, afin d’optimiser encore leur durée de vie. De quoi réduire les coûts de remplacement et inciter les automobilistes à se tourner vers cette alternative plus respectueuse de l’environnement.


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