Recharger sa voiture électrique en France sera encore plus facile, mais à une condition

 
Les 13 principaux opérateurs de bornes de recharge en France ont décidé de s’unir pour créer l’alliance Charge France. Le but ? Développer le réseau sur le territoire et faciliter la charge des voitures électriques en multipliant par quatre le nombre de bornes. Mais cela se fera à une seule condition.

Outre le prix, l’autonomie reste encore à l’heure actuelle un sujet de crainte pour les automobilistes. Ils sont en effet nombreux à ne pas vouloir passer à la voiture électrique, de peur de se retrouver en panne de batterie. Or, cela est de plus en plus infondé, et une étude avait prouvé qu’avoir une auto de ce type permettait justement d’être rassuré.

Une nouvelle alliance

En attendant, tout est fait pour tenter d’apaiser les peurs des conducteurs. Cela passe notamment par des batteries offrant des autonomies de plus en plus généreuses, même si cela commence à avoir ses limites. En parallèle, les opérateurs de bornes de recharge offrent des solutions, comme des puissances plus élevées mais pas seulement. Car la clé est aussi et surtout de bénéficier d’un réseau étoffé, et ce point ne cesse de s’améliorer. En France, on compte actuellement plus de 157 000 bornes.

Et ce chiffre devrait encore continuer d’augmenter au cours des prochaines années. Cela grâce notamment à l’alliance de 13 grands opérateurs de bornes de recharge, qui ont décidé de s’unir pour créer Charge France. Le but ? Rendre la recharge plus facile pour les conducteurs de voitures électriques, en développant le réseau. Et pour cela, plus d’un milliard d’euros ont d’ores et déjà été investis, et c’est encore très loin d’être terminé. Et pour cause, trois milliards supplémentaires devraient être dépensés d’ici à 2028.

Parmi les entreprises de cette nouvelle association, citons notamment Ionity, Electra, Engie, Fastned ou encore Allego et Izivia. En revanche, pas de trace de TotalEnergies, qui collabore de son côté avec Stellantis et Daimler dans la co-entreprise ACC, chargée de produire des batteries pour voitures électriques. Mais concrètement, que va apporter ce nouveau consortium ? Et bien comme le rapportent les journalistes de Numerama, le but premier est d’accroître le nombre de bornes disponibles en France.

Et pour cause, Charge France prévoit de multiplier par quatre le réseau actuel, en investissant pour installer de nouvelles stations. En revanche, leur localisation prévisionnelle n’a pas encore été communiquée pour le moment, alors que l’alliance n’en n’est qu’à ses débuts. Et nul doute que l’accent devrait surtout être mis sur les bornes rapides, car toutes les entreprises de cette association en ont fait leur spécialité. Pour mémoire, Electra va jusqu’à 300 kW à l’heure actuelle tandis que Fastned atteint les 400 kW aux Pays-Bas.

Un moyen de pression

Néanmoins, vous vous doutez évidemment bien que cette accélération du développement du réseau de bornes de recharge ne se fera pas sans contrepartie. Si les opérateurs sont prêts à mettre de l’argent sur la table pour installer plus de stations, ils demandent un effort au gouvernement français. Car ces investissements se feront à une seule condition : une stabilité réglementaire. Car il est vrai qu’à l’heure actuelle, c’est le flou artistique et les entreprises comme les conducteurs ne savent plus sur quel pied danser.

Charge France exige désormais que les pouvoirs publics soutiennent les ventes de voitures électriques. Ainsi, l’alliance plaide en faveur d’un « choc de demande avec le développement d’une réglementation ambitieuse sur le verdissement des flottes d’entreprises, notamment via des mesures fiscales ». Ce n’est pas tout, car les opérateurs demandent également le «  maintien de la trajectoire actuelle d’électrification des véhicules électriques (norme CAFE) ». Ils soutiennent également l’interdiction de la vente d’autos thermiques en Europe en 2035.

Une station Fastned

Ce qui est compréhensible, au vu des investissements massifs réalisés par les 13 sociétés. Car ces derniers sont actuellement difficiles à rentabiliser, en raison d’un faible taux d’utilisation. Automobile Propre rappelle que ce dernier est de seulement une charge par jour et par borne en moyenne. Or, Aurélien de Meaux, président de Charge France explique que « si on ne sait pas où on va, on ne peut pas investir ». De son côté, le gouvernement souffle le chaud et le froid, en abaissant le bonus écologique tout en voulant augmenter les ventes de voitures électriques pour atteindre les 66 % en 2030.


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