Stellantis prend une décision lourde de sens dans la lutte qui oppose les voitures électriques et hybrides

 
L’usine de Termoli, détenue par Stellantis, devait servir à la production de batteries pour les voitures électriques du groupe. Cependant, ce dernier vient d’annoncer un changement de stratégie pour cette usine, qui va désormais s’orienter vers la production de systèmes hybrides.

Il y a, en Europe, une volonté de développer la production de batteries afin de préserver une souveraineté énergétique. Plusieurs projets sont en cours, mais face à une croissance des ventes de véhicules électriques moins rapide que prévu, l’usine italienne de Termoli s’oriente vers la production de systèmes hybrides pour le groupe Stellantis.

L’ambition de produire 300 000 système hybride par an

Stellantis mise, comme la plupart des constructeurs, sur l’électrique avec une gamme en plein développement au sein de l’ensemble de ses marques, mais aussi sur l’hybride. Les principales voitures électriques du groupe sont également proposées avec une motorisation hybride 48V assez convaincante sur la motorisation Hybrid 136 e-DSC6.

Aussi appelée transmission eDCT, elle fonctionne avec une boîte de vitesses automatique électrifiée embarquant un moteur électrique de 21 kW (28 chevaux) et une batterie de 0,89 kWh brut.

Mais puisque Stellantis applique mieux que personne les stratégies d’économies d’échelle en implantant un même moteur dans l’ensemble de ses marques, les deux usines de Metz et Mirafiori, dédiées à la production de la transmission eDCT, semblaient ne plus suffire. Stellantis a donc pris la décision d’orienter l’usine de Termoli et ses 2 000 salariés vers la production de transmissions eDCT. L’objectif est d’en produire 300 000 unités par an, comme l’annonce un communiqué de presse de Stellantis.

Un soulagement pour les salariés de l’usine de Termoli

Comme le met en évidence un article de Connaissance des Énergies, les nouvelles industrielles dans la région de Termoli n’étaient pas réjouissantes.

Il y a d’abord eu l’arrêt de la production du moteur FIRE, qui équipait les Fiat et les Jeep, en 2020. Ce moteur avait été développé avant même la fusion de FCA et PSA.

Puis, en 2024, est venue l’annonce d’une pause dans le projet de création de l’usine ACC de batteries pour voitures électriques en Italie. La coentreprise de Stellantis, Mercedes et TotalEnergies devait compter 1 800 salariés à l’horizon 2030, mais ACC se concentre pour l’instant sur le développement de son usine française à Douvrin.

Alors, lorsque Stellantis annonce que l’usine de Termoli servira à produire des transmissions hybrides eDCT, les syndicats italiens saluent cette décision, qu’ils qualifient de « signal important », et qui pourrait donner du travail à 300 salariés supplémentaires.

Avec cette nouvelle orientation pour l’usine de Termoli, Stellantis « réaffirme son engagement envers les usines italiennes, conformément au plan industriel présenté en décembre 2024 au ministère des Entreprises et du Made in Italy, ainsi que les plans de développement pour les usines françaises, qui font l’objet de 3 milliards d’euros d’investissement dans les cinq prochaines années afin de consolider la compétence de production de groupes motopropulseurs et de composants pour véhicules à batteries et hybrides ». 


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