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On entend souvent que les voitures électriques sont nettement moins polluantes que les modèles essence et diesel. Ce n’est pas un mythe, car cela a même été confirmé par plusieurs études très sérieuses. Et cela évidemment parce que cette motorisation ne rejette pas le moindre gramme de CO2 lors de son utilisation, mais pas seulement.
Des particules très polluantes
Ce n’est pas seulement les émissions qui sont responsables de la pollution sur les voitures, ni même la batterie. Une récente étude avait surtout pointé du doigt la carrosserie, et ce quel que soit le type de motorisation. Ce n’est pas tout, car un autre élément est particulièrement problématique. Il s’agit des freins, et surtout de la poussière créée par les plaquettes lorsqu’elles frottent sur le disque. Cela avait déjà été mis en lumière par les chercheurs de l’Université d’Irvine, en Californie en 2024.
Et voilà qu’une nouvelle étude confirme ce propos. Celle-ci a été menée par des scientifiques de l’Université de Southampton, au Royaume-Uni. Dans un article publié sur le site de cette dernière, l’équipe dirigée par le Dr James Parkin explique que les plaquettes de freins sont très nocives. Et ce notamment en raison des particules fines qu’elles émettent. Ces dernières, connues sous le nom de PM2,5 sont 30 fois plus petites que le diamètre d’un cheveu humain. Elles peuvent traverser les voies respiratoires et pénétrer très profondément dans les poumons.
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Elles se logent ensuite dans les alvéoles, dans lesquelles se déroulent les échanges gazeux avec le sang. Résultat, les particules se retrouvent dans la circulation sanguine. Elles sont associées à plus de quatre millions de décès dans le monde, pas uniquement liés aux plaquettes de freins. D’ailleurs, sur les quatre types existants, tous ne se valent pas. Les chercheurs ont prouvé que ce sont celles sans amiantes qui sont en réalité les plus nocives pour la santé. Selon eux, « les plaquettes organiques sans amiante et en céramique contiennent toutes deux de fortes concentrations de cuivre ».
Or, le document explique que « des expériences ultérieures visant à éliminer ce cuivre ont montré que les particules devenaient moins toxiques ». Mais dans leur état actuel, les plaquettes sont donc plus nocives pour le corps humain que les particules émises par des voitures fonctionnant au diesel. Le professeur Matthew Loxham, directeur du projet affirme que « à mesure que nous passerons des voitures à moteur diesel et à essence aux véhicules électriques, les émissions de particules non liées aux gaz d’échappement persisteront ».
Une motorisation moins nocive ?
En effet, si les voitures électriques n’émettent aucun gaz issu de la combustion du carburant, elles possèdent également des freins. Le problème n’est donc pas écarté. Néanmoins, l’Union européenne veut résoudre ce dernier et tente d’y apporter une solution. Comment ? Grâce à la norme Euro 7, qui entrera en vigueur à partir du mois de juillet 2025. Cette dernière vise à réduire les émissions de CO2, mais va aussi réglementer celles issues des freins. Celles-ci doivent être limitées à 7 mg/km depuis la fin 2024.
Un chiffre qui passera à seulement 3 mg/km d’ici à 2035. Néanmoins, il faut savoir que les voitures électriques partent avec un avantage, et pas des moindres. On se rappelle que celles-ci sont équipées d’un système de régénération au freinage. Celui-ci permet de moins solliciter les plaquettes, en récupérant l’énergie cinétique. Elle est ensuite transformée en énergie électrique, qui est ensuite stockée dans la batterie du véhicule. Ce qui permet ensuite d’augmenter légèrement son autonomie par la même occasion.
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De plus, certains équipementiers travaillent également pour rendre leurs freins moins polluants. C’est par exemple le cas de ZF, qui a conçu un système faisant appel à de petits moteurs électriques. Ce qui réduit les émissions de particules, et permet également de récupérer jusqu’à 17 % d’autonomie en plus. En parallèle, Michelin veut quant à lui diminuer la pollution liée aux particules de pneus, qui sont également très toxiques pour la santé humaine.
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