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Le marché automobile n’est pas à la fête en ce moment, et cela avait déjà commencé avec la crise sanitaire liée au Covid-19. Mais depuis, la croissance n’a jamais repris et les constructeurs rencontrent de fortes difficultés, même s’ils ne sont pas tous logés à la même enseigne. Et parmi ceux qui paient le prix le plus fort, citons notamment Stellantis.
Des chiffres inquiétants
Le groupe franco-italien vient tout juste de dévoiler ses résultats pour l’ensemble de l’année 2024, et ils ne sont pas très bons. Selon le communiqué, le chiffre d’affaires a chuté de 17 % tandis que son bénéfice net a quant à lui dégringolé de 70 %. De son côté, la marge opérationnelle est passée de plus de 10 % en 2021 à seulement 5,5 % l’an dernier. Une situation très compliquée pour la firme, qui est actuellement en train de chercher un nouveau PDG suite au départ de Carlos Tavares en décembre 2024.
Sur les électriques, l’entreprise n’a pas précisé le chiffre exact de ventes dans le monde, mais il avait annoncé dans un autre communiqué avoir atteint une part de marché de 12,1 % en Europe. Mais vous vous doutez bien qu’avec 14 marques au sein de son portefeuille, toutes ne peuvent pas atteindre le même niveau de performance. Et cela se voit, comme l’explique un article de l’agence de presse britannique Reuters. Cette dernière a publié un graphique montrant la part des ventes de chaque constructeur du groupe.
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Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles sont particulièrement inégales. En effet, ce sont Peugeot et Fiat qui dominent, avec chacun pas moins de 20 % de ventes au sein du groupe. La firme au lion possède déjà pas mal de voitures électriques, et elle domine le marché européen sur le segment B avec sa e-208. Sur l’ensemble de l’année 2024, la marque a augmenté ses ventes de modèles zéro-émission (à l’échappement) de 8 % par rapport à 2023 selon un communiqué. De son côté, Fiat ne possède que les 500e et 600e pour le moment.
La marque vient cependant tout juste de lancer sa nouvelle Grande Panda à moins de 25 000 euros, qui devrait l’aider à accroitre encore ses ventes. Néanmoins, il faut garder en tête que tous les constructeurs au sein du groupe ne rencontrent pas autant de succès, et même que certains seraient menacés, comme l’explique Fabio Caldato d’Acomea SGR, propriétaire des actions Stellantis, relayé par Reuters. Pour lui, « le nouveau PDG doit « être prêt à prendre des décisions fortes ».
Vers une suppression de certaines marques ?
Celui-ci poursuit en expliquant que « si je ne pense pas avec mon cœur, mais en tant qu’investisseur, je verrais comme très positif que le nouveau PDG soit déterminé à revoir le portefeuille de marques ». Voilà qui est dit. Et pour cause, certaines d’entre elles ont tendance à se cannibaliser, puisqu’elles possèdent des positionnements très proches. Selon les analystes, plusieurs seraient plus susceptibles d’être visées en cas de remaniement du portefeuille. Il s’agit d’Alfa Romeo, DS ainsi que de Lancia.
Il faut dire que les trois constructeurs sont très proches, avec un positionnement haut de gamme qu’il est difficile de différencier. Ils ont représenté chacun seulement 1 % des ventes du groupe en 2024, et il est possible qu’une réorganisation soit envisagée. Une disparition de certaines est-elle dans les cartons ? Peut-être, mais rien n’a encore été évoquée pour le moment. Maserati pourrait également être surveillée, car sa situation est très tendue alors qu’elle n’a produit que 11 300 voitures en 2024.
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En France, certaines marques du groupe s’en sont plutôt bien sorties l’an dernier, dont la Peugeot e-208 et la Fiat 500e, de même que la Peugeot e-2008, vendue à 8 944 exemplaires de janvier à décembre. De son côté, le groupe Stellantis a affirmé que toutes ses marques avaient des projets de nouveaux produits et que « les récents changements organisationnels visaient à les soutenir ». Reste à savoir si cela aboutira, afin d’espérer faire un jour arriver le groupe au niveau de Tesla et BYD sur l’électrique.
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