
On le sait, la pression est de plus en plus forte sur les automobilistes pour qu’ils passent à la voiture électrique. Mais tout n’est pas rose, bien au contraire. En effet, une récente étude avait prouvé que les conducteurs n’étaient pas encore prêts, notamment car certains aspects posent problème. Parmi eux, l’autonomie, mais surtout le prix.
Un coût moins élevé, mais…
Et pour cause, de nombreux automobilistes estiment que les tarifs restent encore trop élevés pour le moment. Et cela même avec les aides telles que le bonus, qui a cependant été fortement raboté en ce début d’année 2025. C’est justement là que ça pose problème, comme l’explique une récente étude dévoilée par l’UFC-Que Choisir. L’organisme de défense des consommateurs s’est penché sur la voiture électrique, et plus particulièrement son coût de possession. Et voilà ses conclusions.
Tout d’abord, il confirme ce que l’on savait déjà. L’organisation explique que « en 2025, quelle que soit sa taille, un véhicule électrique neuf est en moyenne plus onéreux pour son premier propriétaire qu’un véhicule essence neuf équivalent ». C’est ce que nous avions déjà souligné dans un précédent article, mais l’écart tend à se réduire au fil des années. Il faut noter que cette étude a analysé les coûts pour trois types de carrosseries. Il s’agit des petites autos, des compactes et des modèles plus familiaux.
Sur le marché de l’occasion, l’étude annonce que « en troisième main, le propriétaire économisera jusqu’à 4 000 € sur sept ans« . Dit autrement, il est plus avantageux d’acheter une voiture électrique d’occasion qu’une neuve. Mais cela est aussi valable sur le thermique, car la décôte est moins marquée au fur et à mesure de l’âge de la voiture.

L’UFC-Que Choisir a alors comparé plusieurs profils d’acheteurs, en se basant sur un achat en leasing d’une voiture neuve. L’organisation estime que « les coûts supplémentaires s’élèvent à 2 900 euros pour un petit véhicule, 750 euros pour un véhicule moyen et 4 300 euros pour un véhicule de grande taille ». Cela s’explique par des prix de vente plus élevés tandis que les entreprises chargées des leasings estiment des valeurs résiduelles plus hautes. Cependant, l’étude n’a pas pris en compte un élément essentiel dans son calcul.
Il s’agit des aides à l’achat, et tout particulièrement du bonus écologique, qui oscille entre 2 000 à 4 000 euros en fonction du revenu fiscal de référence. Une fois ce montant déduit, la voiture électrique reste globalement plus rentable pour les propriétaires. Mais l’UFC-Que Choisir insiste sur le fait qu’il est absolument essentiel que le gouvernement maintienne ce coup de pouce. De même que la prime à la conversion, qui a été supprimée en fin d’année 2024. Cependant, l’étude table aussi sur une baisse globale des prix de cette motorisation.
L’importance de la recharge
De nouveaux modèles abordables font continuer à faire leur arrivée sur le marché, ce qui devrait tirer les tarifs vers le bas. Et ce alors qu’une grande guerre des prix est d’ores et déjà en cours, et qu’elle devrait encore s’intensifier. Mais un autre point est également très important. Il s’agit de la recharge. L’étude s’est penchée sur ce détail, qui est en réalité loin d’en être un. Pour cela, elle se base sur le fait que 66 % des recharges se font à domicile, avec un kWh affiché à 0,23 euro. L’organisme estime aussi le coût d’une wallbox à environ 100 euros par an.
Pour ce dernier, il est essentiel de recharger au maximum votre auto électrique chez vous pour faire des économies. Et ce notamment si vous avez souscrit à une offre au tarif réglementé, comme Tempo chez EDF. Pour l’UFC, un « conducteur sans accès à une borne privée devra débourser près de 550 euros supplémentaires par an ». De plus, il appelle le gouvernement à réguler de manière stricte le prix de l’électricité. Car pour l’organisation, « faute d’une recharge abordable, la parité de coût avec une voiture thermique pourrait être retardée de six ans ».

Elle explique en effet que si le coût de l’énergie augmente trop, il ne sera plus intéressant de rouler en voiture électrique. Pour l’heure, c’est encore le cas, surtout que le prix de l’électricité a chuté de 15 % en février 2025. En parallèle, l’étude appelle le gouvernement à encadrer de manière stricte les tarifs des bornes publiques. Cela devrait être le cas, sous l’impulsion de l’Autorité de la concurrence qui s’est penchée sur la question. Enfin, l’UFC demande également à l’État de maintenir les aides à l’achat le temps que les prix deviennent réellement plus compétitifs.
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