Ces chiffres montrent à quel point l’autonomie d’une voiture électrique évolue selon la température extérieure

 
On sait déjà que les voitures électriques perdent en autonomie lorsque les températures baissent, mais cette étude va plus loin en chiffrant mois par mois l’évolution des autonomies réelles de véhicules roulants aux États-Unis. De quoi voir de sacrées disparités.
Volvo EX30 Cross Country // Source : Volvo

Le sujet a déjà été abondamment traité : la voiture électrique n’aime pas l’hiver. Parce que le chauffage augmente la consommation, parce que la batterie est moins performante, l’autonomie baisse.

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Mais qu’en est-il des fluctuations en fonction de la température ? Le site xWeather vient de sortir une étude basée sur des données météorologiques aux États-Unis. De quoi avoir un tableau complet des évolutions de l’autonomie tout au long de l’année, et même par état.

Des données réelles

Pour cette étude, xWeather s’est basé sur de nombreux paramètres (température extérieure, traînée de l’air, densité de l’air, résistance au roulement, etc) sur les segments routiers de plus de 55 mph (88 km/h), de quoi collecter plus de 14 milliards de points de donnée.

Polestar 3 // Source : Polestar

Le site a ensuite modélisé une « voiture électrique moyenne », à l’autonomie de 250 miles (402 km), et l’a soumise à ces points de donnée. De quoi obtenir des différences par état et mois par mois.

Des résultats très variables

Au global, les propriétaires de voitures électriques en Arizona bénéficient de la meilleure autonomie tout au long de l’année, avec une autonomie moyenne de 270 miles (435 km), 8% au-dessus de la médiane. À l’inverse, le Maine est bon dernier, avec une autonomie moyenne de 220 miles (354 km), 12 % sous la médiane. Peu de surprise vu le climat de ces deux États.

Autonomie moyenne et part de marché des voitures électriques selon les États // Source : xWeather

Aucune surprise également au niveau des différences entre les mois. La meilleure période de l’étude ? Juillet 2024, où l’intégralité des États américains sont au-dessus de la médiane – le vainqueur étant le Nouveau-Mexique, avec 293 miles (472 km) d’autonomie.

À l’inverse, janvier 2025 fut le mois le moins agréable pour les voitures électriques des 12 derniers mois. Tous les États sont sous la médiane, avec le Dakota du Nord remportant la palme : 172 miles (277 km), une baisse de 31 %.

Des astuces pour limiter la perte

Voilà des preuves concrètes des évolutions de l’autonomie en fonction de la météo. Face à cela, les lois de la physique restent maîtresses, mais des éléments à la disposition des propriétaires de voitures électriques peuvent limiter la casse.

Mercedes-Benz Vision EQXX // Source : Mercedes-Benz

Comme dit plus haut, la montée en température de l’habitacle et de la batterie représente l’élément le plus énergivore de cette période. Le préconditionnement devient donc un allié précieux : lorsqu’elle est branchée, la voiture va utiliser l’électricité du réseau plutôt que de la batterie pour monter en température.

La recharge est également concernée : un préconditionnement de la batterie, qui se lance souvent automatiquement avant d’arriver à une borne, permet d’obtenir un pack à température optimale et de limiter le temps de recharge.

La pompe à chaleur du Hyundai Kona

Enfin, une pompe à chaleur (en série ou en option selon les marques) permet de diviser par 2 ou 3 la consommation liée au chauffage par rapport à un système traditionnel.


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