Les voitures électriques perdent un avantage face aux thermiques en France

 
Jusqu’à présent, la carte grise des voitures électriques était presque gratuite : l’acheteur devait simplement payer la taxe de gestion de 11 € et la redevance d’acheminement de 2,76 €. Cependant, les régions vont désormais avoir le droit d’appliquer la taxe régionale sur les véhicules électriques. On vous explique.
Renault 5 E-Tech // Source : Robin Wycke pour Frandroid

C’était un avantage des voitures électriques : la carte grise « gratuite ». En effet, la taxe sur le certificat d’immatriculation d’une voiture électrique ou à hydrogène est exonérée depuis 2020.

Toutefois, nos confrères d’Auto Plus (via Bertrand Moreau sur X) ont remarqué qu’à partir du 1er mai 2025, les véhicules zéro émission à l’échappement ne seront plus exonérés de la redevance de la taxe régionale.

Un manque à gagner pour les régions ?

Les voitures électriques avaient 6,7 % de part de marché en 2020 au moment où les pouvoirs publics ont pris la décision d’exonérer ces véhicules de la taxe régionale, elles représentent désormais 17 % de part de marché en 2024. Il y a donc un manque important de rentrées d’argent pour les régions en raison du développement des voitures électriques, que ce soit en neuf ou en occasion. Car contrairement au malus écologique, qui s’applique uniquement lors de la première immatriculation en France, la taxe sur le certificat d’immatriculation doit être réglée à chaque changement de propriétaire.

Pour aller plus loin
La fin de la carte grise gratuite pour les voitures électriques : ce qui change en 2025

La taxe régionale d’immatriculation d’un véhicule est une rentrée importante d’argent qui semble plus que nécessaire aux régions face aux budgets de plus en plus serrés. Le prix du cheval fiscal a déjà augmenté en début d’année. De plus, la carte grise est enfin dématérialisée, elle est disponible sur l’application France Identité

Renault Mégane E-Tech electric Esprit Alpine

Vers la fin de la gratuité de la carte grise ?

Mais dans le cadre de la loi de finances de 2025, les régions ne sont plus obligées d’exonérer les voitures propres de la redevance de la taxe régionale. Plusieurs choix s’offrent à elles, comme on peut le lire dans l’article 119 de la loi de finances de 2025 : « Pour le véhicule dont la source d’énergie est exclusivement l’électricité, l’hydrogène ou une combinaison des deux, le tarif régional est, sur délibération régionale, réduit de moitié ou porté à 0 € ».

Nos confrères d’Auto Plus ont enquêté et ont contacté les 13 régions métropolitaines. L’État a laissé jusqu’au 30 avril aux régions pour choisir l’un des trois régimes prévus par le texte de loi. Et malheureusement pour les futurs acheteurs de voitures électriques, seule la région Hauts-de-France a décidé de continuer d’exonérer la taxe régionale pour les voitures propres.

Après le 1er mai, il faudra donc payer la taxe régionale pour une voiture électrique également. Si l’on prend l’exemple d’une Tesla Model Y, voiture électrique la plus vendue en France, dans sa version Propulsion, la puissance fiscale est de 6 chevaux. En Île-de-France, le prix du cheval fiscal est de 54,95 euros, multiplié par 6, soit 329,70 €, auxquels il faut ajouter 11 euros de frais de dossier et 2,76 euros de frais d’acheminement, soit 343,46 euros. On ne sait pas pour l’instant si les autres régions appliqueront un taux plein ou une réduction de moitié.


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