Goodyear a installé ses pneus « sans air » increvables sur une Tesla Model 3 pour tester leurs performances et leur durabilité

 
Après Michelin, c’est au tour de Goodyear de présenter ses pneus increvables. Les pneus « sans air » increvables ont été installés sur une Tesla Model 3.

Aussi étrange que cela puisse paraître, les fabricants de pneus pensent que laisser l’air s’échapper pourrait être la prochaine révolution du secteur. Goodyear et Michelin cherchent à remplacer l’air par des nervures internes, principalement pour augmenter la durabilité des pneus. Goodyear a installé ses derniers pneus increvables sur une Tesla Model 3.

Une commercialisation tardive

Ces essais ont été réalisés en Floride pour faire du tout-terrain mais aussi sur des pistes de course. Goodyear dit avoir testé la durabilité de ses pneus sans air à des vitesses allant jusqu’à 160 km/h, les soumettant à de fortes accélérations et décélérations, ainsi que sur des virages à 88 km/h. Les résultats sont très prometteurs, ce qui est très encourageant pour la suite. Sur la vidéo postée par MotorsSport, ça semble effectivement convaincant, même si on remarque que certains changements de direction rapides sont un peu plus laborieux.

Goodyear promet de livrer ses premiers pneus increvables d’ici 2030. Michelin est donc en avance de plusieurs années, le constructeur français promet une commercialisation en 2024. Comme l’Uptis de Michelin, le pneu Goodyear est un pneu sans chambre à air (tubeless) qui, grâce à sa conception, ne nécessite pas de remplissage d’air (airless) et ne perce jamais. Ils semblent être montés sur des roues spécialement conçues pour ça. Leur conception et leur fabrication nécessitent davantage d’efforts et de ressources, mais la promesse est un pneu plus sécuritaire, plus durable et plus écoresponsable qui ne demande aucun entretien, insiste Goodyear.

Le pneu, un désastre écologique

D’un point de vue écologique, le pneu « sans air » increvable serait bienvenu. Chaque année, trois milliards de pneus sont produits dans le monde. Le problème est que le carburant n’est pas la seule pollution du transport routier, les pneus et le revêtement des routes en sont deux autres. Nos pneus déposent des microplastiques (issus d’hydrocarbures d’origine pétrolière) partout, ils proviennent de l’abrasion et ils sont amplifiés par les coups de freins réguliers.

Premièrement, c’est un facteur polluant de l’air. Cela entraîne des maladies respiratoires, des allergies et même des cancers. Les micro particules de pneus sont un véritable fléau, plus ces poussières invisibles sont fines, plus elles entrent dans les poumons.

Deuxièmement, c’est également un désastre écologique. Une étude a été menée après que 2 millions de pneus ont été immergés en 1972 à environ un kilomètre au large de Fort Lauderdale en Floride (USA). En l’espace de 20 ans, sous la force des ouragans, une partie de ces pneus se sont éparpillés sur plusieurs dizaines d’hectares. On en retrouve sur les plages, dans les récifs naturels, bloquant la croissance des coraux et dévastant la vie marine.


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