La Chevrolet Corvette s’électrifie enfin, mais son autonomie est très décevante

 
Pour ses 70 ans, la Chevrolet Corvette s’offre une cure de jouvence avec l’arrivée d’une inédite motorisation hybride (non rechargeable). Devenant la version la plus performante de la supercar américaine, elle déçoit tout de même en ce qui concerne son autonomie électrique vraiment faible.

Les temps changent et aucun constructeur n’est épargné. On pense par exemple à Cadillac et Buick, qui développent à leur tour des modèles électriques, tandis que même les constructeurs de supercars veulent mettre fin aux moteurs thermiques. À l’image de Lamborghini qui lancera une électrique d’ici à la fin de la décennie ou encore de Porsche avec sa Taycan, entre autres. Mais un autre constructeur a décidé de prendre un virage, un peu timide : Chevrolet.

Une supercar hybride

En juillet dernier, la firme a en effet levé le voile sur son Blazer EV, rival du Tesla Model Y. Ce dernier fut suivi en septembre par l’Equinox EV, un SUV électrique qui devrait alors remplacer la Bolt EV. Mais Chevrolet ne compte pas proposer que des modèles électrifiés pour le grand public. Et pour cause, elle prévoit également de lancer une version 100 % électrique de sa mythique Corvette au cours des prochaines années. Si l’on y est pas encore, le constructeur a déjà fait un petit pas en avant, à l’occasion des 70 ans de la supercar américaine.

Dans un communiqué, Chevrolet annonce en effet la révélation d’une inédite version hybride, baptisée E-Ray. Une grande première pour la sportive, qui reprend donc la silhouette de la variante Z06, en coupé ou cabriolet. Quelques éléments esthétiques permettent de distinguer cette variante, dont les bandes Electric Blue ainsi que les jantes de 20 pouces à l’avant et 21 pouces à l’arrière. Celles-ci sont chaussées de pneus toutes saisons Michelin Pilot Sport. À noter que cette version est élargie de 9 centimètres par rappport à la Stingray.

À bord, cette nouvelle Chevrolet Corvette E-Ray hérite sans grande surprise du poste de conduite de la C8 lancée en 2019 et toujours importée en France. Nous retrouvons alors un large écran tactile de 8 pouces compatible avec Android Auto et Apple CarPlay sans fil et doté de la navigation GPS. Le système d’info-divertissement a légèrement été retravaillé, de même que le combiné numérique, tandis qu’un nouveau bouton de démarrage fait son apparition sur la console centrale.

Cette version inaugure également une toute nouvelle teinte pour son intérieur, incluant des touches de vert sur certaines parties. Les clients peuvent toutefois choisir parmi de nombreuses possibilités de personnalisation, avec plusieurs styles de sièges et de couleurs, ainsi que des éléments en fibres de carbone.

La plus puissante des Corvettes

Mais ce qui nous intéresse le plus se cache sous le capot de la supercar. En effet, si celle-ci conserve son V8 atmosphérique de 6,2 litres de cylindrée développant 502 chevaux, il est désormais associé à un moteur électrique de 163 chevaux installé sur le train avant. Résultat, la Corvette E-Ray revendique 654 chevaux répartis entre les quatre roues. Le couple se divise quant à lui ainsi : 637 Nm pour le V8 et 165 Nm pour le moteur électrique.

Ainsi, la sportive réalise le 0 à 96 km/h en 2,5 secondes environ, ce qui en fait la Corvette la plus rapide de l’histoire, malgré son poids de 1 712 kilos. À titre de comparaison, la Stingray de base développe 475 chevaux et effectue le même exercice en 3 secondes. Contrairement à la Honda NSX, disparue du catalogue début 2022 et qui pourrait revenir en électrique, la Corvette E-Ray est dotée d’une motorisation hybride simple, et donc non rechargeable.

Celle-ci embarque alors une petite batterie de 1,9 kWh, qui ne permet évidemment pas de rouler longtemps en mode 100 % électrique. Et pour cause, Chevrolet annonce alors une autonomie de seulement 6 kilomètres sans utiliser la moindre goutte d’essence. On est encore loin de la future version électrique ! D’autant plus qu’elle ne peut alors pas dépasser les 72 km/h si elle ne fait pas appel au moteur thermique. La recharge s’effectue quant à elle à la décélération et au freinage, tandis que la consommation n’a pas encore été homologuée.

Au total, six modes de conduite sont proposés sur cette Corvette E-Ray, également équipée de série de la suspension adaptative Magnetic Ride 4.0 et de freins en carbone-céramique. La supercar est également dotée de l’aide au maintien dans la voie ainsi que du freinage automatique d’urgence. En revanche, toujours pas de trace de conduite autonome, alors que le constructeur affirmait en 2017 au site GM Authority que la Corvette serait la dernière voiture à en être équipée.

Il faudra alors compter au moins 104 295 dollars (environ 96 287 euros) pour s’offrir cette Chevrolet Corvette E-Ray aux États-Unis. Il ne reste plus qu’à savoir si celle-ci sera bien commercialisée chez nous, ce qui est très probable, alors que la version standard l’est déjà. De plus, on sait que General Motors souhaite faire son grand retour en Europe avec des modèles électriques dans le futur. Chevrolet travaillerait également sur un SUV électrique basé sur la Corvette.

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