Free : le bridage des services Google est injustifié selon l’ARCEP

 

Que cela soit YouTube pour les abonnés ADSL ou l’accès au Play Store pour les abonnés mobiles, le bridage réalisé par Free serait injustifié selon l’ARCEP.

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Xavier Niel avait annoncé qu’assurer « une bonne connectivité »-  entre Google et les abonnés Free – pourrait coûter entre 5 à 15 euros par mois pour chaque abonné. C’est ainsi que le fondateur d’Iliad (Free) justifiait les pratiques de gestion de trafic mises en place. L’ARCEP – organisme de régulation du marché des telecom – avait étudié la question et publié un rapport sur le sujet en fin d’année dernière. Numerama est retombé sur ce fameux document. Selon l’ARCEP, le coût supplémentaire pour assurer une bonne connectivité serait de l’ordre de la dizaine de centimes d’euros.

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Selon l’ARCEP, les fournisseurs alternatifs dépenserait par mois et par utilisateur, 13 euros par mois de frais réseaux en ADSL, dont 90 % pour les frais d’accès. Une partie serait imputable aux coûts de collecte et de transport des données. Enfin, le coût du « peering » serait clairement négligeable.

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Sans partir dans de longues explications, l’ARCEP nous explique clairement que les bridages de services Google par Free ne sont pas justifiés. En effet, si Google finançait davantage les coûts d’acheminement du trafic sur les réseaux existants, les montants en jeu ne seraient toutefois pas à même d’apporter une part significative du financement requis pour le déploiement des réseaux d’accès.

Les pratiques de Free ou encore celles de SFR sont des pratiques de gestion de trafic. Certaines d’entre elles sont contraires au cadre légal, en particulier les blocages et les bridages ciblés sur le mobile. Vous savez désormais pourquoi les accès à YouTube ou encore au Play Store sont inadaptés à la demande.

De mon côté, dans mon « Edito : Les fournisseurs d’accès Internet peuvent-ils résister à Google and co ? » j’écrivais : « En réalité, à travers cette pression Free semble préparer l’arrivée de services comme Google TV.« . En effet, je reste persuadé que Free a peur de la concurrence frontale des fournisseurs de services tels que Google ou encore Apple dans des domaines tels que la TV, la vidéo, la VOD, le cloud-gaming ou encore les applications.

Je vous encourage à feuilleter quelques pages de ce rapport.