J’ai passé une semaine aux États-Unis avec une eSIM : récit d’un voyage rendu facile

 
J’ai été aux États-Unis dans le cadre de la Google I/O. Pendant mon séjour, j’ai profité d’une enveloppe 4G/5G illimitée grâce à une eSIM installée en amont. Récit d’une expérience qui a grandement facilité mon séjour.
Récit d’une semaine aux États-Unis avec une eSIM // Source : Frandroid

Il fait gris et même un peu froid dans l’amphithéâtre Shoreline à ciel ouvert. Les pontes de Google se succédant sur scène pour présenter leurs dernières nouveautés sont boudés par le soleil californien pourtant si ardent habituellement. Assis parmi la centaine de journalistes invités à assister à la conférence, malgré des doigts frigorifiés, je dois vaillamment assurer un live tweet sur le compte de Frandroid depuis mon smartphone. Le Wi-Fi dédié à la presse, excellent jusque-là, sature d’un coup et me lâche complètement dès les premières minutes de la keynote. Heureusement, j’avais pris mes précautions et mon eSIM me sauve la mise.

Pendant plusieurs jours, cette eSIM m’a été d’une grande aide et a vraiment facilité mon expérience aux États-Unis, aussi bien sur le plan professionnel — pour couvrir la Google I/O 2023 — que personnel. Je vous propose ainsi un petit retour d’expérience si cela peut aider celles et ceux qui songent à cette solution afin de rester connectés durant un voyage à l’étranger.

Le choix de l’offre eSIM

Rappelons quelques bases. Une eSIM permet de faire exactement la même chose qu’une carte SIM classique, mais elle est dématérialisée. Pas besoin d’ouvrir le tiroir SIM de votre smartphone ni de vous déplacer pour aller la récupérer ou d’attendre qu’elle vous soit livrée par voie postale. De plus en plus d’appareils sont compatibles eSIM. Dans mon cas, c’était un Google Pixel 7.

Avant mon départ pour les États-Unis, je songe brièvement à activer temporairement un forfait international chez mon opérateur. Mais il est de notoriété publique que ces options coûtent assez cher pour une poignée de gigaoctets. Sachant que j’allais avoir un usage assez intense, je voulais une enveloppe plus généreuse. Et la solution de l’eSIM — que je n’avais personnellement encore jamais utilisée — a su me séduire.

Les tarifs d’Holafly pour des forfaits eSIM aux États-Unis // Source : Capture d’écran

Je trouve de nombreuses offres sur le web. Un peu perdu, j’opte pour Holafly, après m’être assuré que ce service avait récolté assez d’avis positifs de précédents clients. Un forfait me fait de l’œil : 27 euros pour sept jours de données illimitées sur les réseaux AT&T et T-Mobile aux États-Unis. J’imagine qu’il existe des offres plus attrayantes selon les besoins de chacun, mais je me contenterai de parler de ce que j’ai testé. Je ne vais pas faire durer le suspens : j’ai été très satisfait dans l’ensemble.

L’activation de l’eSIM

Je passe ma commande et je reçois dans la foulée un email d’Holafly m’expliquant comme profiter de mon eSIM. Il suffit d’un QR Code et de faire un tour dans les paramètres des profils SIM de mon Pixel 7. Pour une activation manuelle, un code est également fourni, mais je n’en ai pas eu besoin. Quoi qu’il en soit, le mail récapitulatif fournit quelques explications sur la marche à suivre. Rien de bien complexe.

J’ajoute ainsi mon eSIM Holafly, mais sans l’activer. Il est en effet recommandé d’attendre d’être arrivé à destination, notamment car c’est à partir de l’activation que le décompte des sept jours commence. Une fois aux États-Unis, je ne dois pas non plus oublier d’autoriser l’itinérance sur l’eSIM, car sinon elle ne peut pas fonctionner.

Voilà à peu près ce qu’il faut savoir avant le voyage.

Une eSIM très pratique malgré quelques accrochages

J’arrive donc aux États-Unis. Je n’ai pas besoin d’attendre une connexion Wi-Fi pour pouvoir rattraper les messages de mes collègues sur Slack ou envoyer un message à mes proches. D’ailleurs, bon à savoir et pas forcément évident : WhatsApp fonctionne avec mon numéro français habituel. L’eSIM Holafly ne s’y substitue pas, elle n’est là que pour fournir une connexion à internet.

Très vite, je me rends compte que je suis la plupart du temps connecté au réseau 5G d’AT&T et tout fonctionne comme sur des roulettes. Ou presque. J’ai bien eu quelques petits soucis, mais absolument rien de rédhibitoire.

Le profil eSIM Holafly (désactivé ici) était activé pendant mon séjour aux États-Unis // Source : Frandroid

Ainsi, pendant la conférence de Google, beaucoup de personnes ont dû faire comme moi et basculer sur le réseau mobile. J’ai donc affaire à quelques lenteurs ici et là, mais rien qui ne sorte de l’ordinaire. Les problèmes de réseau pendant ce genre de keynotes rassemblant énormément de monde est monnaie courante, en France comme à l’étranger. Après quelques soucis techniques au début de l’événement, je peux envoyer des tweets comprenant photos et vidéos au prix de quelques bonnes secondes d’attente supplémentaires.

À la fin de la conférence, je passe en duplex en direct sur la chaîne Twitch FrandroidLive. Le réseau mobile étant encore saturé, j’essuie au moins quatre coupures pendant mon appel avec les collègues sur le plateau à Paris et mon flux vidéo est loin d’être optimal. L’expérience n’est donc pas la plus fluide, mais cet usage est si particulier et exigeant en termes de connexion qu’il est difficile de blâmer l’eSIM. Au contraire, c’est déjà largement mieux que ce que je pouvais espérer via le Wi-Fi de l’événement.

Extrait du live Twitch de Frandroid pendant la Google I/O // Source : Frandroid

Autre source de satisfaction : j’ai profité d’une 4G relativement bonne en pleine nature. Après les quelques jours passés à la Google I/O, je me suis offert une petite virée au Yosemite Park. Déjà, les dix heures et quelques (au total) passées au volant ont été assez confortables : en plus de profiter d’un itinéraire actualisé en temps réel selon la circulation, il m’était facile de trouver une station-service ou une épicerie où m’arrêter faire des courses.

En outre, je captais encore un réseau correct pendant une longue randonnée m’emmenant au sommet d’une célèbre chute d’eau du parc national. Tout en haut de la cascade, je profitais de la 4G presque comme si j’étais en ville. J’avais les genoux et mollets en feu, mais l’esprit tranquille avec mon forfait illimité.

Avoir du réseau en rando, ça rend heureux (en plus de la vue)

À l’inverse, dans mon auberge perdue entre les collines, je ne captais absolument plus rien. Le Wi-Fi était alors indispensable pour surfer sur le web, l’eSIM reste évidemment dépendante de la couverture réseau.

Un bref contact avec le support client

Enfin, je dois vous parler du principal souci que j’ai rencontré. Lors du deuxième jour du séjour, pendant environ trois heures, j’ai eu énormément de soucis à capter le réseau mobile alors que j’étais dans la ville de Mountain View. Lorsque j’accrochais la 5G, ça ne durait pas longtemps et je devais sinon composer avec une absence de réseau ou du Edge presque plus frustrant.

J’ai donc envoyé un message au service client d’Holafly, joignable par WhatsApp. 20 minutes après, je recevais un message automatique me demandant dans quelle langue je souhaitais échanger puis, une heure après, une personne m’écrivait pour me demander des captures d’écran de mes paramètres réseau. Or, entretemps, le souci s’était réglé de lui-même. J’ai tout de même envoyé un message de remerciement auquel mon interlocutrice a immédiatement répondu.

Pour ce que ça vaut, j’ai eu, mine de rien, cette impression agréable d’avoir affaire à un support réactif. C’est plutôt rassurant. Cependant, je ne sais toujours pas vraiment à quoi était dû mon souci. Aucune panne réseau ne semblait avoir été signalée chez AT&T ou T-Mobile.

L’eSIM pour les voyages, c’est oui

Ainsi, cette première expérience avec une eSIM a été très convaincante. Préparer mon séjour en amont, n’a demandé que quelques clics et aucun effort logistique. Ensuite, j’ai été serein de ce côté-là pendant la quasi-totalité de mon séjour. Les quelques petits désagréments que j’ai rencontrés relèvent plus de la petite anecdote futile de voyage que d’un réel problème.

Ainsi, si je peux m’adresser à celles et ceux qui n’ont jamais envisagé l’eSIM pour ce type de voyage, je pense vraiment qu’il ne faut plus hésiter et que vous avez là une solution toute trouvée pour rester connecté — pour peu que votre smartphone soit compatible évidemment.


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