Rachat de SFR : Bouygues revoit son offre à la hausse

 

Mise à Jour : Selon Le Figaro, Altice a également revu son offre à la hausse. La maison-mère de Numericable propose ainsi 11,75 milliards d’euros de cash pour le rachat, contre 10,9 milliards d’euros auparavant.

La guerre entre Bouygues et Numericable pour le rachat de l’opérateur SFR a connu une nouvelle escarmouche hier soir. D’un côté, Bouygues a révisé son offre à la hausse et de l’autre le patron de Numéricable annonce des licenciements chez SFR si Bouygues est choisi par Vivendi.

Bouygues Telecom SFR

Et un rebondissement de plus dans le dossier du rachat de SFR. Les sociétés intéressées par l’opérateur au Carré Rouge avaient en effet jusqu’à hier soir 20 heures pour déposer leurs offres de rachat. Bouygues en a profité au dernier moment pour revoir son offre à la hausse et ainsi tenté de faire pencher la balance en sa faveur. Celui-ci relève son offre en cash de 800 millions d’euros pour la porter à 11,3 milliards d’euros (contre 10,5 milliards d’euros auparavant) ainsi que 43 % du capital de l’ensemble Bouygues Telecom-SFR. La participation de Bouygues dans le nouvel ensemble s’élèvera alors à 52 % contre 49 % dans sa précédente offre.

Si l’on en croit le communiqué de presse envoyé par Bouygues, cette nouvelle offre est en fait 1 milliard d’euros supérieure à la précédente. Elle valorise en effet SFR à hauteur de 15,5 milliards d’euros. Bouygues précise enfin qu’en cas de fusion entre son opérateur et SFR, une mise en bourse immédiate de l’ensemble sera réalisée immédiatement. De quoi inciter les actionnaires de Vivendi à favoriser l’offre de la société de BTP, celle-ci étant désormais la mieux-disante dans le cadre de ce rachat. Pour rappel, Numericable offre toujours 10,9 milliards euros de cash et 32 % du capital de l’ensemble Numericable-SFR.

Et si Altice, la maison-mère de Numéricable ne compte pas revoir son offre à la hausse, le PDG de Numericable, Eric Denoyer, n’a pas perdu une occasion de relativiser l’offre de son concurrent. Dès ce matin, il indiquait dans une interview au quotidien Le Parisien que si Vivendi choisissait Bouygues, « au moins 3 000 emplois seront affectés chez SFR ». Selon lui, si cette fusion s’effectue, un problème de doublon de postes se posera forcément.

Le dénouement de ce rachat de SFR devrait de toute évidence avoir lieu très bientôt. Le conseil de surveillance de Vivendi devrait débattre du rachat de SFR dès demain et il y a de bonnes chances que l’on connaisse l’identité de l’heureux vainqueur de cette bataille dès le week-end prochain.


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