
D’ici fin 2025, Orange (et par extension Free) coupera la 2G, suivi par Bouygues et SFR en 2026. Les réseaux 3G, eux, disparaîtront entre 2028 et 2029. Objectif officiel : libérer des fréquences pour booster la 4G et la 5G.
Mais selon la Commission supérieure du Numérique (CSNP), personne n’est vraiment prêt, des élus demandent même déjà un report. Des millions d’appareils (téléphones, alarmes, capteurs industriels) risquent de devenir inutilisables, et les pouvoirs publics trainent des pieds.
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Piloter la transition ou courir à la catastrophe
La CSNP a dressé une liste de 13 recommandations pour éviter le chaos. Première urgence : organiser une concertation nationale avec opérateurs, collectivités et associations. Car aujourd’hui, même les maires ignorent souvent que leurs systèmes d’eau ou d’éclairage public dépendent de la 2G. Exemple : les stations d’épuration utilisent des capteurs 2G pour surveiller les fuites. Sans migration, adieu la gestion en temps réel… et bonjour les risques de pollution.
Autre priorité : tester la coupure sur des zones témoins. Imaginez un village où les terminaux de paiement, les systèmes de secours des ascenseurs et les téléassistances cessent de fonctionner du jour au lendemain. La CSNP insiste pour que ces tests aient lieu avant la fermeture nationale. Et propose un suivi rigoureux, histoire de ne pas reproduire le fiasco britannique, où des alarmes anti-incendie sont restées muettes pendant des semaines.

Le rapport met en garde contre une fracture numérique aggravée. Environ 2,8 millions d’appareils 2G et 4,6 millions en 3G sont encore en circulation, selon la Fédération française des télécoms. Parmi eux, des téléphones basiques utilisés par des seniors ou des familles précaires. « Beaucoup ignorent que leur Nokia 3310 va devenir un presse-papiers en 2026 », souligne Jacques Oberti, rapporteur de la CSNP.
Solution ? Des aides financières pour remplacer les appareils, et des forfaits low-cost en 4G. La Commission craint aussi les abus commerciaux : certains opérateurs pourraient profiter de la transition pour vendre des abonnements surdimensionnés. Elle exige un encadrement strict des offres, et l’interdiction de vendre des équipements 2G/3G neufs.
Côté finances, qui va payer l’addition ?
La note s’annonce salée. Rien que pour les ascenseurs, migrer vers la 4G coûterait 5 000 euros par appareil. Les réseaux d’eau devraient débourser des centaines de millions, et les commerçants renouveler 100 000 terminaux de paiement. La CSNP suggère des prêts à taux zéro pour les PME et collectivités.
Mais le vrai casse-tête, c’est l’impact sur les taxes locales. L’IFER, impôt prélevé sur les antennes relais, rapporte gros aux mairies. Avec la fermeture des vieux réseaux, ces recettes vont chuter… avant de remonter grâce à la 5G. En attendant, certaines communes rurales pourraient se retrouver en difficulté.
De plus, aucun plan sérieux n’existe pour recycler les millions d’appareils obsolètes. La Commission exige des points de collecte partout en France, et des campagnes de sensibilisation. Autre piste : forcer les fabricants à proposer des mises à jour logicielles plutôt que du remplacement pur.

Mais le rapport souligne un paradoxe : la 5G est plus écologique que la 2G/3G. Ces vieux réseaux consomment jusqu’à 33 % de l’énergie du secteur télécoms. Les fermer permettrait d’économiser l’équivalent de la consommation annuelle de 200 000 foyers.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement et de l’Arcep. La CSNP presse l’État de publier des directives claires avant fin 2025. Sans quoi, gare aux réveils difficiles : imaginez votre alarme incendie muette ou votre compteur d’eau hors service. Tant de situations qu’il faudra à tout prix éviter.

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