5G : ce que nous prépare le futur réseau mobile très haut débit

 
Lors du Mobile World Congress, la 5G était omniprésente. Tous les principaux acteurs des réseaux télécoms étaient venus avec au moins une démonstration qui portait sur la 5G. Dans le même temps, l’alliance NGMN (Next Generation Mobile Networks) a tenu une conférence de presse pour annoncer le livre blanc sur la 5G. Objectif 2020.
5GPPP

L’alliance NGMN regroupe de nombreux opérateurs à travers le monde comme Orange ou encore AT&T. Cette alliance a profité du Mobile World Congress de Barcelone pour officialiser le livre blanc sur la 5G. Parallèlement à cette alliance, il existe également le 5GPPP, un partenariat public – privé qui regroupe la Commission européenne et de nombreux industriels et opérateurs (dont Orange et Huawei). Ce partenariat a de son côté publié sa vision de la 5G dans une brochure de 16 pages davantage destinée au grand public que le livre blanc. En effet, ce dernier compte 125 pages et rentre beaucoup plus dans le détail que la brochure du 5GPPP. Toutefois, ces deux publications prouvent le fort intérêt de la part des opérateurs et des constructeurs à se lancer dans le vaste chantier de la 5G.

4G vs 5G

La 5G, un réseau prometteur

Les deux papiers partagent la même vision : la 5G devra être un réseau mobile ultra haut débit, peu consommateur en ressources énergétiques avec une parfaite intégration et continuité avec la 4G et le Wi-Fi. Les appareils 5G devront donc être compatibles avec les réseaux 5G et ils pourraient même être capables de se connecter à un réseau 4G ou Wi-Fi, pour par exemple agréger le débit. Dans le livre blanc, les opérateurs donnent davantage d’indices sur les capacités du futur réseau 5G.

5G vision

Des débits compris entre 0,1 et 1000 Mbps

Il faut distinguer plusieurs cas puisque la 5G pourra couvrir de nombreux appareils, du petit détecteur de fumée au smartphone en passant par la voiture ou le drone connecté. Tous ces appareils n’ont pas le même besoin en bande passante ou en latence. Ainsi, le débit maximal devrait se situer aux alentours de 1 Gbps pour le téléchargement et 500 Mbps pour l’upload, avec une latence de 10ms. Le débit minimal accessible n’importe où, entre 0 et 120 km/h devra être de 50 Mbps. Il pourra descendre à une dizaine de Mbps pour certains cas comme les voyages en avion ou les zones très difficiles d’accès. Certains appareils (on pense notamment aux voitures connectées) pourraient bénéficier d’une latence de moins de 1ms et d’une bande passante d’environ 50 Mbps. Des chiffres qui laissent rêveurs, d’autant plus que ces débits doivent être accessibles 95 % du temps, dans 95 % des lieux.

vitesse latence 5G

Une autonomie de plusieurs jours… ou années

L’autre chantier de la 5G porte sur l’efficacité énergétique. Les deux organismes sont d’accord sur la nécessité de réduire l’énergie dépensée par la connexion aux réseaux mobiles. Ainsi, le papier blanc annonce qu’un smartphone devra pouvoir tenir 3 jours sans être rechargé. Une autonomie qui pourrait même être portée à 15 ans pour certains appareils très économes en énergie comme des mini capteurs connectés.

Une localisation plus précise

Le papier blanc aborde également les techniques de localisation. Les réseaux 5G devront être capables de géolocaliser un appareil grâce à la triangulation, avec une précision de 10 à moins d’un mètre dans 80 % des cas et à moins d’un mètre dans les zones intérieures, comme par exemple dans les magasins.

Un lancement prévu pour 2020

Les opérateurs et les spécialistes des réseaux mobiles ont du pain sur la planche. Dans certains pays, la 5G devrait en effet être lancée commercialement pour 2020. La 5G permettra de prendre en charge le nombre croissant de terminaux connectés (on parle d’un milliard de milliards) mais aussi le besoin croissant en bande passante et les transports de plus en plus rapides. Le volume de données échangé devrait d’ailleurs être multiplié par 1000 dans une même zone. Pour déployer ce futur réseau mobile, beaucoup d’argent a déjà été mis sur la table : 600 millions de dollars chez Huawei, 1 milliard chez Samsung ou encore 700 millions d’euros pour la Commission Européenne, 700 millions pour la partie privée du 5GPPP et pratiquement 1 milliard pour la seule Corée du Sud.

Concernant la feuille de route, si la commercialisation des premières offres 5G est prévue pour 2020, le calendrier est chargé d’ici là. Les spécifications techniques devraient être rendues publiques d’ici la fin de l’année avec les premiers designs en 2017 et les premiers tests en 2018. Le standard devrait alors être prêt pour la fin de l’année 2018.

Pour les plus curieux, il est possible de télécharger le livre blanc à cette adresse et la brochure du 5GPPP sur cet autre lien.


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