Voilà maintenant deux ans qu’Edward Snowden a révélé au monde les pratiques d’espionnages abusives de la NSA. Parmi les plus choquantes (et il y en avait beaucoup), se trouvait la collecte des données téléphoniques des citoyens américains. Concrètement, la NSA recevait et stockait les métadonnées des Américains : appels, SMS, géolocalisation, heure et destinataires étaient conservés dans les serveurs de l’agence américaine. Les opérateurs téléphoniques étaient alors forcés de collaborer avec la NSA.
En savoir plus
Comment l’application Telegram a séduit Daesh
Depuis le lundi 30 novembre dernier, cette collecte de données n’est plus autorisée. Quant aux données recueillies durant les cinq dernières années, elles seront effacées en février prochain. Cela fait suite à une loi votée par le Congrès américain en juin dernier, qui posait des restrictions et contrôles juridiques plus importants à l’agence de renseignement. La NSA peut toujours demander l’accès aux métadonnées de suspects aux opérateurs téléphoniques, mais elle doit préalablement avoir l’autorisation de la justice américaine et cet accès durera tout au plus six mois.
Si le Congrès limite les pouvoirs d’espionnages de la NSA, c’est avant tout pour des questions de résultats. De l’aveu même de la NSA, ce programme n’a jamais été réellement probant dans la recherche de suspects potentiels. En revanche, le programme Prism, permettant de surveiller les activités d’individus en ligne n’est pas remis en cause. La NSA peut toujours rechercher des suspects en se connectant à différents serveurs de sites web importants. Rappelons que c’est ce que prépare plus ou moins le gouvernement français avec la Loi Renseignement.
Rejoignez-nous de 17 à 19h, un jeudi sur deux, pour l’émission UNLOCK produite par Frandroid et Numerama ! Actus tech, interviews, astuces et analyses… On se retrouve en direct sur Twitch ou en rediffusion sur YouTube !
Ils vont faire comme avant : le faire sans que la loi ne leur autorise.
Mais après tout la NSA doit presque s'en tamponner des appels téléphoniques de nos jours, c'est pour faire beau cette loi. Aujourd'hui ce sont les outils en ligne les plus utilisés (Télégram, iMessage...) d'où la continuité de l'autorisation de l'espionnage sur les serveurs.
Le problème est double. Tout d'abord les pouvoirs officiels et publics attribués à la NSA. Visiblement c'est ce qui a été "limité". Mais il y a aussi toutes les activités officielles mais non révélées au public comme par exemple l'exploitation de backdoors, la surveillance de chefs d'Etat (ou ministres ou tout haut placé) de pays "ennemis" ou "alliés", l'espionnage industriel d'entreprises concurrentes aux entreprises nationales... Ce sont ces dernières activités qui sont les plus perverses et qui ne sont visiblement pas restreintes (ou en tout cas cela ne fera pas l'objet de débats ou communiqués parlementaires ou publics).
Mince la fin d'une belle époque :(
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix