Le gouvernement n’est pas contre un retour à trois opérateurs

 
Les récentes rumeurs de fusion entre Orange et Bouygues Telecom ravivent d’anciennes blessures et font remonter à la surface les paroles des uns et des autres. Interrogé sur le sujet, Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie, a clarifié la position du gouvernement à ce sujet.
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Un nouveau feuilleton agite le petit monde des télécoms français depuis le début de la semaine alors que Bloomberg évoquait un possible rachat de Bouygues par Orange. Si la rumeur a rapidement été balayée par l’un des deux intéressés, un mariage entre les deux entreprises ne serait pas à exclure pour autant. Quoi qu’il arrive, la transaction devra recevoir l’aval de l’ARCEP, mais aussi du gouvernement qui avait exprimé ses doutes et ses craintes lorsque SFR avait tenté de racheter Bouygues en juin dernier.

Lors d’une réunion ministérielle à Matignon, Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, a été interrogé sur la possible fusion entre Orange et Bouygues par Reuters et l’AFP. « J’ai eu l’occasion de le dire, sur la situation qui s’était présentée avec une offre je m’étais exprimé, mais je n’ai pas de religion sur le sujet en général, ce n’est pas une position de principe », a-t-il répondu.

Les enchères dans la balance

Loin de s’opposer fermement à un retour à trois opérateurs, il laisse donc ouverte la possibilité d’un rapprochement entre Orange et Bouygues, qu’il voyait pourtant d’un mauvais œil voilà quelques mois lorsqu’il s’agissait de SFR. Il est vrai qu’à l’époque, le gouvernement s’apprêtait à lancer son appel d’offres pour les fréquences 700 MHz et que quatre participants valent mieux que trois lorsqu’il est question de faire monter les prix. Le ministre a néanmoins souhaité clarifier la situation en rejetant cette hypothèse. « L’un n’était pas lié à l’autre », évoquant sa position de l’époque d’une part et les enchères de l’autre, et de conclure « mais il n’y a pas de position de principe du gouvernement ».

Rappelons également que l’État français est l’actionnaire principal d’Orange, à hauteur de 23 %, et qu’un agrandissement du parc d’abonnés de l’opérateur historique ne peut que lui être bénéfique.

La fusion n’est pas faite

Si l’État ne compte pas s’opposer à cette possible transaction, il n’est pas dit que le discours soit le même si l’offre devenait officielle. En outre, Si Orange souhaite réellement engloutir Bouygues Telecom, il sera nécessaire au préalable d’obtenir la validation de l’ARCEP qui jugera en fonction du marché, ce qui pourrait obliger le groupe à revendre certains actifs à SFR et/ou Free Mobile pour arriver à ses fins.

Pour le moment, rappelons néanmoins qu’Orange et Bouygues n’ont rien annoncé sur un possible rapprochement des deux opérateurs. Quant à Emmanuel Macron, il s’est refusé à commenter « les rumeurs de marché ».


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