Le mariage entre Bouygues et Orange aurait pu finalement aboutir

 
Après des mois de négociations intenses, la tentative de rachat de Bouygues par Orange a finalement échoué le 1er avril par faute d’accord trouvé entre les quatre opérateurs et l’État. Ce que l’histoire ne dit pas, c’est que les tentatives ont continué même après cela…
orange bouygues rachat

Fin décembre dernier, Bloomberg annonçait qu’Orange et Bouygues Telecom entraient en négociations afin que le premier rachète le second. Après un premier démenti un peu brumeux, l’information a finalement été confirmée par les deux opérateurs et de fil en aiguille, cette tentative de transaction est devenue une véritable sitcom faisant intervenir l’ensemble des quatre opérateurs français ainsi que l’État, actionnaire d’Orange. De reports en retards, l’aboutissement de ces discussions est finalement tombé comme un couperet le 1er avril : aucun terrain d’entente n’avait été trouvé. Dans le plus grand secret, tous les acteurs impliqués auraient néanmoins tenté d’arrondir les angles après cette date.

Une volonté commune

Selon le Journal du Dimanche, tous auraient consenti à faire des efforts pour relancer les négociations et enfin les porter jusqu’à leur terme. « Orange accepte de prendre à sa charge une plus grosse part de la pénalité prévue en cas de rupture de l’opération. De son côté, SFR assume davantage les garanties de passif », affirment les sources du JDD. Même Free, apparemment trop gourmand, aurait accepté de revoir à la baisse ses exigences en levant les conditions suspensives autour des transferts des antennes-relais, tandis que l’État aurait accepté de rendre l’entrée de Bouygues au capital d’Orange plus douce en levant la clause lui interdisant d’augmenter sa participation chez Orange et à limitant les droits de vote uniquement aux grandes décisions stratégiques du groupe.

Finalement, en deux jours seulement, de nouvelles propositions étaient avancées au groupe Bouygues, sans succès. Cela montre néanmoins que tous trouveraient leur compte dans le démantèlement de Bouygues Telecom et le retour à trois opérateurs.

Martin Bouygues résigné

Toujours selon les sources du JDD, Bouygues Telecom n’aurait pas laissé le temps à ses concurrents et à l’État de formaliser leurs nouvelles conditions en rejetant l’ensemble tout de go. Un lieutenant de Martin Bouygues aurait indiqué que « la confiance a été rompue avec Xavier Niel » comme seule explication à ce refus. Il est vrai que les inimitiés entre Martin Bouygues et le PDG de Free sont d’ordre public, mais personne ne semblait croire que cela puisse jouer une telle place au cœur de ce débat.

Certaines questions se posent néanmoins et un proche d’Orange se demande même si « Bouygues ne nous a pas baladés depuis le début ». D’aucuns pensent même que le troisième opérateur chercherait surtout à récupérer une plus grosse part d’Orange en grignotant sur celles de l’État.


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