Free : derrière les licenciements pour faute grave, les soupçons d’un plan social déguisé

 
Un rapport d’experts commandé juste avant la diffusion du numéro de Cash Investigation sur Free s’interroge sur le nombre de licenciements pour faute grave observé dans certains centres d’appel de l’entreprise. Elle est soupçonnée d’y recourir abusivement pour réaliser un plan social qui ne dit pas son nom.

Free aurait-il recours à des pratiques détournées pour réaliser un plan social qui ne dit pas son nom ? Telle est la thèse avancée par le rapport d’experts commandé par le comité d’entreprise de Mobipel, le centre d’appels de l’opérateur français, et révélé par Politis.

Commandé en septembre dernier, juste avant la diffusion d’un numéro remarqué de l’émission Cash Investigation qui révélait les pratiques décriées de management en vigueur dans les centres d’appel de Free, le rapport soupçonne l’entreprise de multiplier les licenciements pour faute grave afin d’éviter les dépenses afférentes à un plan social.

Une enquête en cours de l’inspection du travail

Le document cite ainsi l’exemple d’un centre d’appel de Colombes où les effectifs de Mobipel ont été réduits de 60 % entre juin 2014 et septembre 2017, avec plus d’un quart des départs constitués de licenciements pour « faute grave » (ce qui évite à l’entreprise de verser des indemnités de licenciement). Sur cette période, l’effectif de Colombes passe ainsi de 711 à 287 salariés alors que, parallèlement, Free gagne plus de 440 000 abonnés et enregistre un chiffre d’affaires en hausse.

L’inspection du travail de Nanterre a confirmé au Parisien enquêter actuellement sur ce dossier, sans en dire plus : « Il n’est pas possible de communiquer pour l’instant sur l’enquête menée ».


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