Les acteurs télécoms sont les plus endettés au monde, Altice (SFR) en tête

 
Une récente étude du cabinet Moody’s dévoile que le secteur télécom a dépassé l’industrie de l’énergie et l’automobile pour devenir le marché le plus endetté au monde. Altice, qui détient SFR, est l’acteur avec la plus lourde dette.

Avoir une activité d’opérateur télécom n’est pas de tout repos, qu’on se le dise. Il faut pouvoir être compétitif aussi bien sur les prix que sur la qualité du réseau et étendre constamment son empreinte au prix de nombreux travaux sur son territoire cible.

Évidemment, l’investissement est ainsi colossal. Alors que la 5G se prépare et que la fibre n’est toujours pas monnaie courante en France, nos quatre acteurs français ne cessent de multiplier les dépenses. Une situation qui se retrouve au niveau mondial.

Les télécoms sont surendettés

En effet, le cabinet Moody’s a dévoilé sa nouvelle étude concernant l’endettement des industries dans le monde. Et le constat est là : l’industrie télécom est devenue la plus endettée au monde à 183 milliards de dollars (fin mars), surpassant celles de l’énergie et de l’automobile.

Une dette qui paraît effectivement naturelle : il fait partie du jeu de cette industrie que de vivre à crédit, les revenus générés par les architectures n’arrivant qu’après déploiement de celles-ci.

Altice (SFR) en tête de peloton

Plus précisément, un top 3 se dessine chez les opérateurs les plus endettés. Altice Europe, qui détient SFR, est le « grand gagnant » avec 31,8 milliards d’euros de dette nette au deuxième trimestre, suivi par Telecom Italia à 25,1 milliards d’euros et Neon à 8,6 milliards.

Et effectivement, nous savons que SFR investit massivement sur son réseau après s’être laissé distancer quelques temps et les rachats d’Altice de ces dernières années (SFR, Portugal Telecom…) ont eu un impact important sur les finances du groupe. Il n’est donc pas étonnant de le retrouver ici. Non, le plus étonnant est finalement qu’il fasse retomber ce poids économique sur sa force de travail, par le biais du plan de départ volontaire aujourd’hui contesté par ses anciens salariés. Un bon réseau n’est rien sans un bon suivi, et le SAV SFR reste toujours aussi décrié.

Pour aller plus loin
« Pour Drahi, on est des lignes dans un fichier Excel » : SFR raconté par ses salariés lésés


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