Un retour à trois opérateurs finalement impossible selon Orange et Bouygues Telecom

 
Les patrons d’Orange et de Bouygues Telecom souhaitent toujours un retour à trois opérateurs, mais les négociations sont au point mort et les deux hommes d’affaires n’y croient plus vraiment.
Stéphane Richard, Orange

C’est une rengaine que l’on entend très régulièrement : plusieurs acteurs du marché souhaitent ardemment revenir à un marché à trois opérateurs télécoms. Un tel processus nécessiterait forcément que l’un des acteurs en présence, Orange, Bouygues Telecom, SFR ou Free, en absorbe un autre.

Et c’est là que le bât blesse. Personne ne veut vraiment faire le premier pas ou faire trop de concessions. Tentons de résumer tout cela brièvement : en 2018, Free annonçait ne pas vouloir déclencher le retour à trois opérateurs, mais l’entreprise de Xavier Niel et SFR auraient tenté de se rapprocher en janvier dernier. L’opérateur au carré rouge estimait d’ailleurs qu’une consolidation pourrait avoir lieu rapidement.

Cet avis était jusqu’ici partagé par Orange. L’agrume a d’ailleurs toujours appelé de tous ses vœux un retour à trois opérateurs. Vous l’aurez compris, il y a eu des déclarations en pagaille, mais toujours rien de concret. Et aujourd’hui, le ton est plutôt défaitiste.

Orange n’y croit plus

Après la publication des résultats financiers trimestriels de son groupe, le PDG d’Orange Stéphane Richard a indiqué que « le niveau d’espoir que la consolidation se fasse en France a baissé, c’est regrettable, mais c’est incontestable ». Cité par Les Échos, le patron de l’opérateur historique explique qu’une consolidation aurait pourtant grandement profité à son entreprise. « Il est clair que si on avait pu consolider le marché en France, Orange n’aurait pas le même niveau de valorisation aujourd’hui », souligne-t-il.

Dans le même temps, Martin Bouygues affirme de son côté qu’il n’y a aucune négociation en cours. Il raconte notamment que Patrick Drahi a récemment refusé de lui vendre SFR : « on avait des différends sur tout, la finalité, le prix… ». 

Autour de la 5G

Les Échos rappelle par ailleurs qu’à la fin de l’année 2019, pendant la mise en vente des fréquences 5G en France, les quatre opérateurs n’auront plus le droit à des alliances de ce type pendant plusieurs mois. Si une consolidation doit avoir lieu, elle a intérêt à intervenir avant cette échéance, car elle permettrait d’atténuer une partie des coûts d’installation des infrastructures.

Si deux opérateurs réussissent à se mettre d’accord, la consolidation devrait être donc très favorable pour les entreprises. Toutefois, on peut s’inquiéter quant aux conséquences pour les consommateurs qui pourraient voir les prix augmenter. Et ce, même si Martin Bouygues rappelle que « quatre acteurs coûtent plus cher que trois au consommateur, car quatre réseaux à 10 milliards, c’est plus cher à amortir que trois réseaux à 10 milliards ».


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