L’ennemi juré de la 5G pourrait être… la pluie

Les ondes millimétriques sont si frêles

 
Les plus grandes promesses de la 5G sont contenues dans les ondes millimétriques, de courtes portées. Une startup française prévient qu’elles risquent de subir de nombreuses intempéries… littéralement.

La 5G sera bien l’avenir de nos réseaux mobiles. Et quel avenir ! Les promesses de débits proches de la fibre optique avec une latence très faible sont bien remplies, sous une condition importante : utiliser les ondes millimétriques.

Le grand problème de ces ondes est qu’elles sont de courtes portées et utilisent des fréquences hautes. Comme le met en avant Les Numériques, elles subiront également les conditions météorologiques.

La météo influencera les ondes 5G millimétriques

Le journal a pu s’entretenir avec HD Rain, une startup parisienne développée par deux météorologues. Ces derniers ont commencé à étudier l’impact de la météo sur la future couverture 5G, pour l’instant étudiée sur des modèles théoriques en l’absence d’un environnement propice aux tests réels.

Ils ont mis en lumière le fait qu’une onde millimétrique traversant un kilomètre sous une pluie moyenne (10 mm/h environ) subit une réduction d’un peu plus de 25 % de son intensité. De fait, cela tend à montrer que le signal sera atténué très souvent.

Rien de vraiment étonnant à cela cependant, comme le souligne François Mercier, directeur scientifique de HD Rain pour Les Numériques : « Plus la fréquence de l’onde est haute, plus elle se trouve atténuée. Et à l’inverse, l’atténuation diminue avec la fréquence. La 4G, beaucoup plus basse en fréquence que la 5G (autour des 2 GHz, NDLR), n’est quasiment pas atténuée. La télé satellite, aux alentours des 11 GHz, montre une atténuation sensiblement plus élevée ».

Les opérateurs pourraient ainsi suivre l’exemple de la télévision satellite en amplifiant l’intensité de l’onde. Reste qu’il s’agit d’un problème uniquement lié aux ondes millimétriques à 26 GHz, qui ne sont qu’une partie du plan de développement de la 5G et qui concerneront avant tout les grandes agglomérations.

En France, ce problème ne s’exprimera pas avant quelque temps. Les opérateurs sont actuellement en train de négocier l’acquisition des ondes entre 3,4 et 3,8 GHz, proches de la 4G donc et ne subissant pas de tels problèmes, quand les ondes millimétriques ne sont pas attendues avant encore quelques années de plus.

D’ici ce déploiement, on peut espérer que la technologie aura évolué et que des moyens de contrebalancer cette atténuation seront trouvés, sur la base — qui sait — des observations faites par HD Rain.


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