Comment les opérateurs peuvent-ils déjà nous suivre ?
Les opérateurs mobiles utilisent la géolocalisation par GSM pour déterminer une localisation géographique en se basant sur les antennes, c’est-à-dire les antennes relais qui servent habituellement à transférer les données aux téléphones mobiles.
La précision de ce type de positionnement peut aller jusqu’à 30 mètres, selon la densité des antennes. Évidemment, en milieu urbain, la densité est plus élevée et permet donc un meilleur positionnement qu’en milieu rural.
Pour déterminer votre emplacement, il suffit de calculer le temps entre l’émission et la réception du signal entre le smartphone et l’antenne. Pour améliorer cette localisation, les opérateurs utilisent la triangulation : c’est un croisement des données obtenues, à partir de trois antennes relais utilisées, lorsque le portable se déplace.
Les opérateurs gèrent donc une quantité très importante de données et ont la possibilité d’identifier l’utilisateur d’un smartphone étant donné qu’ils sont également en charge de l’authentification de ce dernier.
Les opérateurs ne sont pas les seuls à détenir des données personnelles sensibles, les messageries instantanées les plus utilisées, comme WhatsApp, Messenger et Snapchat, ont également des données utiles comme la géolocalisation par exemple.
La Corée du Sud et la Chine sans aucune retenue
Il existe de nombreuses méthodes pour faire du pistage numérique. On peut, par exemple, retracer les mouvements des citoyens en utilisant des images de caméras de sécurité… mais une technologie comme la reconnaissance faciale est inefficace sur une population vêtue de masques. Il est donc plus efficace et judicieux d’utiliser les données des smartphones. C’est ce qui a été fait dans de nombreux pays depuis le début de la crise du coronavirus, y compris en Corée du Sud et en Chine.
Peu importe comment vous regardez les chiffres, un pays se démarque des autres : la Corée du Sud. La Corée du Sud a testé beaucoup de ses citoyens au Covid-19… dont les données sont intégrées dans des outils consacrés à la recherche et à la surveillance.
Plusieurs applications utilisent les données publiques du gouvernement coréen pour vérifier la présence d’un patient Covid-19 confirmé. Ces données servent à tous les citoyens coréens qui peuvent vérifier la date à laquelle un patient a été testé, consulter ses données démographiques et, surtout, une partie de son historique de déplacement.
Une des applications les plus populaires, nommée Corona 100m, alerte un utilisateur s’il se trouve à moins de 100 mètres d’un emplacement visité par quelqu’un qui a été testé positif au Covid-19. Il reçoit des SMS et des alertes automatiquement en fonction de sa localisation.
À Pékin, la capitale de la Chine, deux applets (mini apps) « Beijing Cares » et « Beijing Health Buddy » ont été intégrées à la messagerie la plus populaire : WeChat. Chaque ville possède sa propre version de l’applet. Les citoyens chinois sont obligés de rentrer leur température quotidienne et leur état de santé dans l’application. Ces données génèrent un « état de santé » disponible via un code QR, que les utilisateurs peuvent utiliser dans les bâtiments et les centres commerciaux.
En analysant le code source de l’application, le New York Times a constaté que l’application partage des données avec les autorités chaque fois que le code QR d’un utilisateur est scanné à un point de contrôle. En quelque sorte, c’est une nouvelle forme de contrôle social automatique.
Alors que la Chine renforce la surveillance, la Corée du Sud a eu une réaction étonnante. Préoccupés par le fait que les atteintes à la vie privée pourraient décourager les citoyens de se faire tester pour le virus, les responsables de la santé ont annoncé qu’ils affineraient très rapidement leurs directives de partage de données afin de minimiser les risques pour les patients.
La France y réfléchit sérieusement, d’autres pays sont passés à l’action
La Corée du Sud et la Chine ont utilisé ces données pour vérifier que leur population respecte bien les règles du confinement et pour déterminer si des personnes a priori saines ont été en contact avec des individus contaminés par le coronavirus. Cette perspective est étudiée par tous les gouvernements, y compris en Europe.
Le gouvernement espagnol a déjà décidé d’utiliser les données des opérateurs pour suivre les mouvements de la population. Avec ces mesures, l’Espagne souhaite réaliser une « étude de la mobilité appliquée à la crise des coronavirus » et analyser l’impact de la « politique de confinement ». Dans la Lombardie en Italie, le gouvernement a également mis en place un dispositif similaire pour pister les patients testés positif afin de vérifier qu’ils respectent bien les règles du confinement.
Comme le précise Numerama, la loi sur le renseignement de 2015 paraît déjà offrir l’arsenal juridique adéquat pour le recueil et l’exploitation en masse des données de géolocalisation auprès des opérateurs télécoms, notamment en temps réel.
La CNIL a rapidement réagi au début de la crise en expliquant que les données de santé bénéficient d’une protection spéciale, à travers le Code de la santé publique et du Règlement général sur la protection des données (RGPD). Le RGPD justement prévoit des dérogations exceptionnelles, comme une crise sanitaire.
En France, la réflexion va se poser concrètement dans les prochains jours. Un comité de chercheurs chargé de conseiller le gouvernement, le CARE, va aider le gouvernement dans la lutte contre le Covid-19 et émettra un avis « sur l’opportunité de la mise en place d’une stratégie numérique d’identification des personnes ayant été au contact de personnes infectées ».
Ce dispositif s’appuierait sur la géolocalisation des smartphones et pourrait être moins invasif que ce qui a été mis en place en Chine et en Corée du Sud : les données peuvent, en effet, être anonymisées.
Comme le note Numerama, tous les pays envisagent désormais ce type de dispositif, comme l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Chine, la Corée du Sud, l’Espagne, les États-Unis, l’Italie, Israël, la Pologne, la Russie, ou encore Taïwan.
Un problème de confidentialité évident
Si de tels dispositifs s’avèrent utiles dans le contrôle et la lutte contre le coronavirus, c’est aussi un argument pour pouvoir collecter ces données et ainsi étudier les mouvements de la population. Ces données ont une grande valeur pour nous aider à mieux planifier la ressource, pour comprendre l’efficacité des différentes des politiques de distanciation sociale.
Mais la situation d’urgence que nous vivons doit-elle mettre en balance la vie privée avec d’autres considérations ? Le suivi de populations entières pour lutter contre la pandémie pourrait ouvrir la porte à des formes plus invasives d’espionnage et de surveillance.
Vous pouvez retrouver toutes les informations sur l’attestation de déplacement sur smartphone, fichier PDF et Word à cette adresse.
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ce ne pas une question de confiance, mais de culture et d'histoire de l'occident. et tu crois que les chinois font confiance a leur gouvernement ? la blague😂
malheureusement cette drogue est trop dure. chiche ! quand je pense que j'ai eu un stagiaire qui pleurait parce qu'il avait oublié son portable chez lui en arrivant au taf chez moi... vive la France moussaillon😂
C'est beau le progrès. Traçage du smartphone, couvre feu, surveillance par drone. Manque plus qu'à y accrocher un flingue. Je préfèrerais largement voir plus de flics bien protégés. Là, ça ressemble trop a certains films qu'on regarde pour se faire peur.
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Oui
Bah si tu peux... Voire en fournir des pas cher à ceux qui n'auraient pas les moyens, s'il s'agit d'espionner tout le monde.
Le mieux c'est d'injecter une puce GPS à tout le monde. Ou sinon on fou tout le monde dans le coma le temps que ça se calme
Sauf que tous le monde n'a pas de smartphone et tu peux obliger chacun a en avoir un même avec une loi.
Et de qualité de peuple aussi ;)
Sauf si on t'oblige à sortir avec, sous peine d'amende ou de prison.
Une question de qualité de gouvernement peut-être aussi...
Et on vient te choper parce qu'on n'arrive plus à te localiser, ce qu'ils peuvent considérer comme illégal.
Sauf si c'est puni par la loi de sortir sans son smartphone.
Il y a dans la loi un texte comme quoi si tu te fais contrôler sans smartphone sur toi, direction prison par ex ! Pas si stupides en fait...
1000eur d'amende si vous sortez sans un smartphone . 5000eur d'amende si vous ne chantez pas la marseillaise a cloche pied avec un drapeau français tatoué sur les miches. Et si vous êtes borné à + d'1km de votre dom on vous fait sauter. C'est quand même pas compliqué le civisme. Merci pour votre collaboration.
C'est totalement ridicule il suffit de laisser son portable à la maison ou de l'éteindre. Ils sont stupides ou quoi ?
Les français étant ce qu'ils sont concernant le respect des consignes, ils laisseront le portable à la maison pour continuer à sortir tout en continuant à faire courir des risques à eux-mêmes et aux autres (contaminateur en étant porteur sain ou juste en phase d'incubation).
Cool un smartphone qui sert à rien, autant pas en acheter dans ce cas
Ben voyons c'est a cause du virus qu'ils nous espionnent 😂
juste un truc, pour pas être localisé, il suffit d'éteindre son téléphone, ca marche super bien i parait
Aucun besoin d'installation de la part des gens , ils voient quand ton phone se borne sur une antenne. Ils (les opérateurs) peuvent même triangulé ta position approximativement . La solution ? sortir sans son smartphone !
Je sors sans mon smartphone depuis longtemps et si je le prend il est éteint. Je n'hésiterai pas à m'en passer totalement au besoin.
En Chine tu n'as pas le choix, tu fais ce que le gouvernement demande. En Corée du Sud, le peuple a une confiance en son gouvernement incomparable avec celle accordée à M. Phillipe et son équipe. Pour moi c'est une question de culture avant d'être une question de droit. On n'aurait pas de réticences à accepter de se faire pister par le gouvernement pour notre bien (littérallement ici) si on avait confiance en lui.
Big big brother is whatching you
Le laisser à la maison
Le mode avion ne marche pas, tu es toujours repérable
Certes mais ça reste des données brutes qu'il faudra traiter donc il faudra bien quelque chose pour le faire.
ou se déplacer en mode avion
Pour que ce soit efficace, il faut que tout le monde l'installe et l'utilise... Difficile d'imaginer comment le gouvernement pourrait imposer quelque chose de la sorte.
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