5G : « il faut la déployer le plus rapidement possible » pour le gouvernement

 
Le gouvernement fait la sourde oreilles aux réclamations de Bouygues Telecom et de SFR et annonce vouloir déployer la 5G le plus rapidement possible pour des questions de compétitivité.
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Logo SFR « prêt pour la 5G » // Source : SFR

Faut-il repousser le lancement de la 5G en France ? C’est le débat qui anime aujourd’hui le secteur des télécoms à la sortie de la crise sanitaire liée au coronavirus. Martin Bouygues (Bouygues Telecom) a été le premier a faire entendre sa voix à ce sujet, évoquant « un terrible cauchemar sanitaire et économique », rapidement suivi par Grégory Rabuel, directeur général de SFR, qui explique vouloir « raisonner sur une équation globale », comprenant non seulement la 5G, mais aussi le déploiement de la 4G et de la fibre dans les zones peu couvertes.

Le gouvernement veut la 5G

Au micro de Léa Salamé, sur France Inter, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, a souhaité répondre à ces affirmations le mercredi 3 juin. « On va trancher », affirme-t-elle avec aplomb avant de préciser que « la 5G n’est pas un gadget, c’est une priorité industrielle ».

La question repose sur des enjeux économiques, non seulement pour les opérateurs qui devront débourser des milliards en infrastructures, mais aussi pour les entreprises en général. « C’est ça qui va permettre aux entreprises industrielles de communiquer entre elles et d’être plus compétitives », rappelle la porte-parole du gouvernement. L’objectif annoncé est donc clair : « il faut déployer la 5G le plus rapidement possible en étant efficace et en l’orientant vers les entreprises ».

À l’Arcep de trancher

La décision est désormais entre les mains de l’Arcep, le régulateur français des télécommunications, qui doit annoncer une nouvelle date pour les enchères concernant les bandes de fréquences du futur réseau mobile. L’attente ne sera plus très longue, puisque l’Arcep a déjà confirmé que le flou sera levé dès la semaine prochaine.

Plusieurs zones d’ombres restent cependant à éclaircir, comme le déséquilibre que pourrait créer la loi « anti-Huawei » entre les différents opérateurs, certains ayant déjà une grande partie de leur réseau existant (réutilisé pour la 5G) fourni par l’équipementier chinois. Autant dire que l’encre n’a pas fini de couler à ce sujet.

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