5G : des risques pour la santé « peu probables », mais à surveiller en 3,5 et 26 GHz

L'Anses s'est exprimée à ce sujet

 
L’Anses estime « peu probables » les risques sanitaires que pourraient avoir la 5G sur la bande de fréquences à 3,5 GHz. L’agence s’intéresse aussi à la bande de 26 GHz qui exploite les ondes millimétriques, mais explique qu’il est encore trop tôt pour tirer de vraies conclusions.
Le réseau 5G sur un iPhone
Le réseau 5G sur un iPhone // Source : James Yarema sur Unsplash

« Des risques sanitaires nouveaux peu probables ». Voici ce qu’affirme l’Anses au sujet du déploiement du réseau 5G en France sur la bande de fréquences à 3,5 GHz (n78). Pour rappel, la bande 3,5 GHz s’appuie sur des infrastructures conçues spécialement pour le réseau de nouvelle génération et on parle ainsi souvent de « la vraie 5G ».

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) — qui évalue notamment l’impact des ondes sur notre santé — affirme avoir mené des investigations supplémentaires et s’être appuyée sur un ensemble de recherches déjà effectuées par l’ANFR ou à l’étranger.

Au vu de ces éléments, l’Agence considère comme peu probable que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquences autour de 3,5 GHz constitue à l’heure actuelle de nouveaux risques pour la santé.

L’Anses prend cependant quelques pincettes. Elle rappelle d’une part que les opérateurs français se sont surtout concentrés sur le déploiement de la 5G sur les fréquences 700 MHz – 2,1 GHz (basées sur les infrastructures 4G) et que, à ce titre, l’exposition aux champs électromagnétiques qui résulte de la bande 3,5 GHz « n’est aujourd’hui pas représentative de ce qu’elle sera dans le futur ».

D’autre part, l’organisme évoque aussi un manque de données scientifiques sur le sujet pour le moment.

Les ondes millimétriques et la santé : trop tôt pour se prononcer

Concernant la bande de fréquences à 26 GHz (n258) qui exploite des ondes millimétriques — la fameuse 5G mmWave –, l’Anses se montre assez prudente. Tout d’abord, elle rappelle que ce déploiement en France étant encore « à l’état de projet, aucune donnée d’exposition n’est aujourd’hui disponible ».

L’agence a toutefois mené ses recherches en se concentrant surtout sur les effets de la 5G mmWave sur la peau, l’œil, les membranes, ou encore le système nerveux central. Les résultats de l’Anses « laissent présager des niveaux d’exposition faibles » sur « des couches superficielles de la peau ou de l’œil ».

Malgré cela, l’organisme met bien en avant le fait que les données actuelles ne sont pas suffisantes pour émettre la moindre conclusion. Il faudra donc encore patienter avant d’avoir une étude plus approfondie sur l’impact de la 5G sur la bande de fréquences à 26 GHz. Les observations de l’Anses viennent cependant corroborer les conclusions d’un consortium de scientifiques à ce sujet.

Pour aller plus loin
Réseau 5G en France : déploiement (NSA et SA), fonctionnement, usages, santé et inconvénients


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