Starlink, vous connaissez. C’est une constellation de satellites qui permet d’offrir une connexion internet partout sur Terre. Dans une maison, dans une voiture, sur un smartphone, dans un avion… et en théorie, n’importe où.
L’internet par satellite, ça existe depuis longtemps, mais la solution d’Elon Musk est différente. Starlink s’appuie sur une constellation de plusieurs milliers de satellites déployés par SpaceX.
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Autre différence : ces satellites sont situés à 550 kilomètres d’altitude contre 36 000 kilomètres pour les satellites géostationnaires traditionnels. Cela permet d’offrir des débits et une expérience qu’aucune autre connexion satellite n’offre.
On peut déjà obtenir des pics de débit en téléchargement à plus de 400 Mbps avec une petite antenne. Un débit qui augmente au fur et à mesure que la constellation s’agrandit. On devrait atteindre 1 Gbps dans les années à venir, soit aussi bien qu’une connexion en fibre optique classique.
La latence, nouvel enjeu
Dans la course effrénée à l’internet spatial, les chiffres de débit impressionnants font souvent la une des journaux. Pourtant, c’est un autre paramètre, moins médiatisé, mais tout aussi important, qui pourrait bien faire la différence : la latence. Les récentes données publiées par l’autorité de la concurrence australienne (ACCC) mettent en lumière cet enjeu technique.
La comparaison entre Starlink et le service national australien NBN Sky Muster est édifiante : alors que Starlink affiche une latence moyenne de 29,8 millisecondes, son concurrent traditionnel plafonne à 664,9 millisecondes. Cette différence, qui peut sembler anodine pour le néophyte, transforme radicalement l’expérience utilisateur.
Pour comprendre l’importance de ces chiffres, imaginons une conversation vidéo. Avec une latence de 665 millisecondes, chaque interlocuteur doit attendre plus d’une demi-seconde avant de recevoir la réponse de l’autre, rendant la communication naturelle pratiquement impossible. À l’inverse, les 30 millisecondes de Starlink se rapprochent de l’expérience d’une connexion terrestre classique.
L’altitude, clé de la performance
Mais Elon Musk a expliqué que Starlink compte faire encore mieux. Comme l’a souligné le CEO de SpaceX, cette différence d’altitude rend les satellites Starlink environ 65 fois plus proches que leurs concurrents géostationnaires. Plus impressionnant encore, la prochaine génération de satellites, prévue à 350 kilomètres d’altitude, multipliera cet avantage par plus de 100.
Cette course à la basse altitude n’est pourtant pas sans contreparties. Plus les satellites sont bas, plus leur couverture est limitée, nécessitant une constellation beaucoup plus importante pour assurer un service global. C’est le prix à payer pour cette révolution de la latence.
Les implications de cette avancée technique dépassent largement le cadre des simples communications. Le gaming en ligne, la télémédecine, ou encore les applications financières à haute fréquence pourraient trouver dans ces constellations en orbite basse des opportunités jusqu’alors impossibles à envisager via satellite.
Les défis d’une orbite toujours plus basse
Premier défi majeur : la densité du maillage. À 350 kilomètres d’altitude, la zone de couverture de chaque satellite est significativement réduite par rapport à la constellation actuelle à 550 kilomètres.
Cette réduction de la zone de couverture nécessite mathématiquement un nombre beaucoup plus important de satellites pour maintenir un service continu. Or, avec déjà plus de 5 000 satellites en orbite, Starlink représente à lui seul plus de la moitié des satellites actifs autour de la Terre.
La physique impose également ses contraintes à très basse altitude. À 350 kilomètres, l’atmosphère résiduelle, bien que ténue, exerce une traînée non négligeable sur les satellites. Cette résistance atmosphérique accrue a deux conséquences majeures : une consommation d’énergie plus importante pour maintenir l’orbite et une durée de vie réduite des satellites. Ces derniers devront probablement être remplacés plus fréquemment, ce qui augmentera mécaniquement le nombre de lancements nécessaires. Et ici, on ne parle même pas du coût environnemental et financier.
Par ailleurs, cette densification de l’orbite basse soulève des inquiétudes dans la communauté scientifique. Les astronomes s’inquiètent déjà de l’impact des constellations actuelles sur leurs observations. Une augmentation significative du nombre de satellites ne ferait qu’accentuer ce problème.
La réflexion de la lumière solaire par ces objets crée des traînées lumineuses qui peuvent perturber les observations astronomiques, particulièrement pendant les heures de crépuscule.
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