Fini le temps où l’on accédait à internet via sa prise téléphonique. Aujourd’hui, diverses familles de technologies cohabitent et au sein de ces familles il existe d’autres méthodes et toutes ne se valent pas. Avant de s’abonner à une offre fixe, il est important de faire son choix en connaissance de cause, car chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients. Haut débit, très haut débit, fibre, ADSL et autres, voilà comment cela fonctionne.
Haut débit, très haut débit
Avant même de commencer à parler de technologie, parlons un peu débit. Aujourd’hui les opérateurs distinguent trois types offres : haut débit (HD), très haut débit (THD) et enfin fibre. Ces appellations ne sont pas purement marketing, mais correspondent à des définitions précises retenues par l’ARCEP, l’autorité française se basant elle-même sur les définitions de la Commission européenne. Ce sont les suivantes :
- Haut débit : de 512 Kb/s à 29,99 Mb/s
- Très Haut Débit : 30 Mb/s et au-delà
On remarque donc que cette définition ne s’embarrasse pas des moyens, mais simplement des débits. C’est également celle-ci qui a été retenue par le plan France Très Haut Débit (ou France THD) qui vise à couvrir l’ensemble du pays en Très Haut Débit, peu importe le moyen, d’ici 2022. Vous pouvez consulter le débit disponible près de chez vous en consultant la carte de l’observatoire THD ou trouver la meilleure offre fixe grâce à notre comparateur d’abonnement Internet.
La famille xDSL
Pour atteindre ce cap du très haut débit, il n’y a pas besoin de fibre optique. Les technologies xDSL suffisent : elles regroupent deux grandes méthodes : l’ADSL et le VDSL, chacune possédant des variantes. Elles ont toutes en commun le fait de reposer sur des câbles en cuivre tirés depuis bien longtemps dans nos maisons, puisque ce sont les mêmes qui étaient utilisés pour la téléphonie fixe. Les fréquences sont simplement différentes et c’est pour cela que l’on peut utiliser le téléphone fixe en même temps qu’internet. C’est la grande avancée de l’ADSL par rapport à la connexion 56K d’antan.
ADSL et VDSL ont évolué depuis avec l’ADSL2+ et le VDSL2, c’est toujours le même principe général, mais elles exploitent plus de bandes-fréquences et permettent donc de faire transiter plus d’information. L’ADSL (et suivant) proposent des débits inférieurs au VDSL à savoir 25 Mb/s descendants théoriquement, mais ils sont moins atténués par la distance que le VDSL qui arrive en revanche à 200 Mb/s si la distance entre le DSLAM (le répartiteur) et l’abonné est courte, inférieure à 1 km. Ce dernier est donc utilisé dans les zones urbaines denses et moyennement denses, le premier se trouve plus volontiers dans les zones peu denses.
On l’a donc compris, les technologies xDSL ont l’avantage d’être disponibles sur une très grande partie du territoire. Les débits descendants du meilleur VDSL peuvent éventuellement être comparables à une petite fibre, mais le cuivre aura un désavantage dans le sens montant. Envoyer de gros fichiers est difficile en utilisant ces technologies qui, sauf cas très particuliers, n’arrivent pas à dépasser les 35 Mb/s en upload.
Ce qu’il faut retenir
- Le xDSL est largement déployé
- Les débits descendants peuvent être comparables à une petite fibre
- Les débits montants sont en retrait
« Vraie » fibre et « fausse » fibre
On oublie les vieux câbles du XXe siècle, l’avenir, c’est la fibre optique. Le support n’a presque que des avantages par rapport aux technologies DSL. Le principal est évidemment le débit. Ils atteignent aujourd’hui 1 Gb/s la plupart du temps, Free monte même à 8 Gb/s avec la Fibre 10G EPON… et ce n’est qu’une petite partie de ses capacités. En 2012 une expérience réalisée par le FAI japonais NTT a montré qu’il était possible d’atteindre 1 Tb/s (1000 Gb/s) sur une seule fibre et sur une distance de 50 km. En clair, si les débits sont déjà largement supérieurs à ceux disponibles grâce au cuivre, ce n’est que le début.
Le terme fibre recouvre en fait trois méthodes différentes : La « vraie » fibre est celle dite « FTTH » pour Fiber to the Home, suivie de deux « fausses » : le « FTTB » et le « FTTLA » pour, respectivement, Fiber To The Building et Fiber To The Last Amplifier. Il existe également d’autres FTTx beaucoup moins couramment utilisés qui n’ont guère d’intérêt pour le grand public. Qui maîtrise l’Anglais comprend ce qui distingue les trois techniques. Pour ceux qui ne le maîtrise pas, voilà ce qu’il faut retenir : tout est question de la longueur de la fibre.
Dans le cas de la FTTH, et c’est pour cela que l’on considère qu’il s’agit de la vraie fibre, la fibre arrive directement dans le logement de l’abonné dans lequel est un installé un point de terminaison optique (ou PTO). Tout le réseau est ainsi en fibre, et c’est ce qui offre les meilleures performances, tant sur les débits descendants que sur les débits montants. Dans le cas du FTTB, la fibre va s’arrêter à la base de l’immeuble, les logements individuels sont reliés en cuivre. On peut atteindre de bons débits descendants, mais le montant commence à traîner la patte. Reste enfin le FTTLA où la fibre s’arrête au dernier amplificateur — ce qui correspond grossièrement au pâté de maisons —, vous conservez des débits descendants à 1 Gb/s, mais vous ne dépasserez pas 60 Mb/s en montant.
Par ailleurs, FTTB et FFTLA sont plus sujets à l’encombrement des lignes puisque le cuivre supporte moins bien les multiples connexions, cela peut créer des instabilités aux heures de pointe. En revanche, les FTTB et FFTLA nécessitent moins de travaux puisqu’ils s’appuient en partie sur des infrastructures existantes. C’est le problème principal de la fibre FTTH : elle suppose de déployer un tout nouveau réseau, c’est ce qui explique qu’on ne la trouve pas encore partout.
Pour résumer
- Il existe trois grandes façons de faire de la fibre
- Le FTTH est la méthode maîtresse
- Ses débits sont très largement supérieurs,
- mais elle n’est pas déployée partout
Pour aller plus loin
Fibre Optique : tout comprendre sur son déploiement
Comment savoir à quelle technologie je suis éligible ?
Pendant un temps, les opérateurs ne s’embarrassaient pas de la distinction, tout était considéré comme de la fibre. Ce n’est plus le cas depuis un arrêté de 2016 pris par le ministre de l’Économie de l’époque, Emmanuel Macron. Les opérateurs sont désormais tenus d’indiquer le type de raccordement. Un arrêté d’ailleurs fortement critiqué par SFR qui est le principal utilisateur de FTTB et FFTLA, puisqu’il s’appuie sur le réseau cuivre de Numericable. Les avantages d’hier sont les inconvénients d’aujourd’hui. Au point que SFR est désormais le seul FAI à ne pas proposer uniquement des offres fibre FTTH.
Autrement dit, si Bouygues, Free ou Orange, vous proposent de la fibre, c’est qu’il s’agit de FTTH. SFR l’indique désormais lors du test d’éligibilité, il suffit de lire. Un autre bon moyen de vérifier qu’il s’agit de FTTH est de se fier aux débits descendants : s’ils sont inférieurs à 100 Mb/s, ce n’est pas de la vraie fibre. Au-dessus c’est le cas. Si vous n’êtes éligible qu’aux technologies xDSL, cela sera indiqué clairement. Et vous le verrez très vite sur les débits proposés. Pour vous faciliter la tâche vous pouvez notre comparateur d’abonnements Internet qui vous proposera une vue d’ensemble des offres et des débits disponibles chez vous.
Rejoignez-nous de 17 à 19h, un jeudi sur deux, pour l’émission UNLOCK produite par Frandroid et Numerama ! Actus tech, interviews, astuces et analyses… On se retrouve en direct sur Twitch ou en rediffusion sur YouTube !
[…] ne compare ici que les offres FTTH, c’est-à-dire en « vraie » fibre. Si vous n’êtes pas éligible à la FTTH de SFR, mais que vous l’êtes chez Bouygues, optez […]
[…] ne compare ici que les offres FTTH, c’est-à-dire en « vraie » fibre. Si vous n’êtes pas éligible à la FTTH de SFR, mais que vous l’êtes chez Free, optez bien […]
[…] ADSL, VDSL, FTTH, FTTLA, FFTB : comprendre les technologies, leurs avantages, leurs inconvénients […]
Je ne suis pas rentré aussi loin dans les détails. Grossièrement, c'est tout simplement parce qu'il y a moins de fréquences dédiées à l'upload. Moins de porteuses, moins de débit.
Pourquoi le cuivre empêche d'avoir des débits aussi hauts en upload qu'en download ? Quelle est la restriction technique par rapport à la fibre ? C'est quelque chose qui me surprend et que je m'attendais à voir expliqué dans cet article...
[…] ADSL, VDSL, FTTH, FTTLA, FFTB : comprendre les technologies, leurs avantages, leurs inconvénients Frandroid […]
[…] ADSL, VDSL, FTTH, FTTLA, FFTB : comprendre les technologies, leurs avantages, leurs inconvénients Frandroid […]
Le seul choix que l'on peut avoir, c'est au moment de déménager, et encore !
euh le choix me semble beaucoup plus basique. tu prend ce qu'il y a. et si fibre a 1Gb ben tu prend .
Je crois qu'on utilise encore la prise téléphonique pour L'ADSL
Merci pour cet article que j'ai trouvé clair, utile et intéressant !
Perso, fibré avec SFR, 800 méga en WiFi 6 avec la box 8 de SFR, le must 🙃
Moi je voie qu'on peut y retiré des lettres pour si retrouvé avec ADSL, VDSL, FTTH, FTTLA ,FFTB en AD , x/VD , TH , TLA , TB. Quand on va acheter une télévision on demande pas "une télévision écran plat led rétroéclairé définition full HD par 1080p d'une dimension de 80cm par 110cm" il peuvent ce gardé leur précision... plus pour pièger que aidé.
"Haut débit : de 512 Kb/s à 29,99 Mb/s" Comment on peut dire que 512 Kb/s c'est du haut débit ?
200Mbps pour le VDSL ? Quant au DSLAM, ce n'est pas le répartiteur ...
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix