Grâce leurs multiples capteurs et surtout l’apparition des télémètres laser, les robots aspirateurs sont devenus très efficients pour cartographier nos domiciles et s’y déplacer avec précision. Tout juste annoncé, mais déjà passé dans nos intérieurs, le Deebot T9 AIVI d’Ecovacs cherche à y apporter une bonne dose d’intelligence artificielle dans le but d’améliorer le confort au quotidien.
Ainsi, grâce à sa caméra, il est censé, comme le iRobot Roomba j7+, reconnaître les objets qui peuvent entraver son fonctionnement et les éviter. En avons-nous donc terminé avec les câbles et autres lacets de chaussures enroulés dans les brosses du robot ? Nous avons cherché à savoir si ce robot tenait ses promesses.
Fiche technique
Modèle | Ecovacs Deebot T9 AIVI |
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Dimensions | 35,3 cm x 9,36 cm x 35,3 cm |
Détection des obstacles | Oui |
Couleur | Noir |
Fonction lavage | Oui |
Prix | 449 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un produit prêté par le constructeur.
Design
Ecovacs reste très conservateur avec le design de ses robots aspirateurs. Ici, il est identique à celui de ses Deebot T8 et Deebot T9, avec un produit de forme ronde de 35,3 cm de diamètre. Le dessus est habillé de plastique avec un effet métal brossé très réussi. En revanche, les poussières qui se déposeront dessus seront très visibles. Un coup de chiffonnette lui redonnera tout son lustre d’antan.
Le télémètre laser est caché dans un dôme placé plus à l’avant du robot. Ce qui nous donne un produit d’une hauteur totale de 9,3 cm. Cela est suffisant pour passer sous de nombreux meubles. Mais si leurs pieds font moins de 9,4 cm, le robot ne pourra y faire son office.
Au niveau des boutons, un seul est visible sur droite du dôme. Il sert à lancer une aspiration, la mettre en pause ou renvoyer le robot à sa base avec un appui long. En soulevant le capot, vous aurez accès à un bouton ON/OFF physique, ainsi qu’à un autre qui permet la configuration réseau.
Quatre brosses sinon rien
En retournant le robot, nous avons deux bonnes surprises. Tout d’abord, nous avons droit à deux brosses latérales, qui s’installent avec un système clipsant très pratique. Ainsi, les poussières et résidus seront amenés aux deux brosses centrales par les deux côtés du robot.
Ces dernières affichent toutes les deux des pâles en caoutchouc comme sur le iRobot i7 ou le Roborock S7. Une configuration qui apporte une plus grande efficacité pour attraper les saletés, tout en étant moins sensible à l’enroulement des cheveux et des fils que le classique mixe pâle en caoutchouc-fils de nylon. De plus, cela rend les blocages mécaniques beaucoup plus rares.
Les deux roues crantées sont très classiques et sont animées par des moteurs capables de leur conférer de réelles pointes de vitesse. Toutefois, comme nous allons le voir plus bas, si l’ensemble est pensé pour passer des obstacles, quand il s’y essaie, ce n’est pas très glorieux.
Deux bacs plutôt qu’un
Alors que la plupart des robots pensés pour aspirer et laver le sol sont dotés d’un bac commun. L’Ecovacs Deebot T9 AIVI en propose deux différents. Le premier, d’une contenance de 300 ml, est dédié à la poussière et se situe sous le capot supérieur.
Le second bac est là pour recevoir de l’eau et sert de support à la serpillière. Il se place à l’arrière de l’appareil et remplace une pièce en plastique qui n’est là que pour maintenir l’esthétique ronde du produit, quand le bac à eau n’est pas installé.
Les capteurs embarqués
Qui dit IA dit obligatoirement une armée de capteurs. Nous nous trouvons là avec un télémètre laser qui se charge de cartographier l’environnement. Il est épaulé par un capteur ToF qui envoie de la lumière pulsée afin de calculer en temps réel la distance entre l’aspirateur robot et les murs. Cela garantit une navigation dans l’espace très précise et une cartographie de très haut niveau.
À cela s’ajoute un bumper en demi-cercle en façade qui cache en plus des capteurs de détection de vide, un système capable de différencier les tapis des sols durs.
Au centre se trouve une caméra HD qui a trois rôles. Premièrement, elle épaule le système de navigation et offre des fonctions de vidéosurveillance. Le plus intéressant reste la reconnaissance d’objets : dès que la caméra détecte des objets, l’IA les analyse et les identifie avant de décider de les contourner ou non. Ecovacs compte sur toutes ces technologies pour offrir une navigation et une automatisation les plus complètes possibles.
Application et gestion
Ecovacs propose une app dédiée qui affiche une ergonomie différente des celles des constructeurs chinois qui ont tendance à toutes se ressembler.
Commençons tout d’abord par le processus de configuration simplissime. Après avoir installé l’app et créé un compte, il suffit de cliquer sur le bouton Ajouter et de choisir le modèle dans la liste des produits Ecovacs. Ensuite, la procédure vous demande d’entrer votre code Wi-Fi et de mettre le robot en mode configuration. L’opération prend moins de cinq minutes.
L’écran d’accueil profite d’un design très épuré avec une ligne d’information en premier et la part belle laissée à la cartographie. Sur le côté, trois icônes donnent accès à la caméra, à la carte 3D et l’affichage personnalisé de la carte. En dessous, vous avez un panneau de commande avec trois modes : Zone pour cibler les chambres individuellement ou en groupe, Automatique et Personnalisé pour dessiner sur la carte des zones précises à traiter.
Pour lancer un nettoyage, il suffit d’appuyer sur le bouton Lecture. En haut à droite, le bouton des paramètres est vraiment anecdotique, car au final, presque toutes les fonctions sont sur l’écran d’accueil.
Faites un mouvement vers le haut du panneau de commande et vous avez accès à tous les paramètres. Cela commence par la puissance d’aspiration à quatre niveaux et idem pour le nettoyage humide du sol. Ensuite, vous pouvez configurer un planning de traitement du sol par jour, heure, selon la périodicité et même si vous souhaitez ne traiter que quelques pièces.
Il est également possible de régler les Préférences du mode serpillière ou du Nettoyage intelligent comme pour activer la Reconnaissance Intelligente AIVI.
Enfin, pour qu’Amazon Alexa et Google Assistant puissent contrôler le robot, il faut les ajouter manuellement dans les apps de chaque assistant vocal.
Entretien et accessoires
L’entretien de ce robot est un vrai bonheur. Tout d’abord, les brosses centrales enroulent bien moins les fils et cheveux que les brosses à pâles de fil de nylon et de caoutchouc.
La mécanique pour les retirer est très simple et l’outil de nettoyage, qui intègre un coupe-fil, rend l’entretien rapide. Les situations de blocage sont rares, sauf quand le robot attrape une chaussette par exemple. Enfin, un passage sous un filet d’eau suffit pour terminer de les nettoyer.
Les brosses latérales accrochent bien les cheveux et fils, mais il suffit de les déclipser, d’enlever les fils et de replacer les brosses. De plus, la mécanique est peu sensible aux blocages. Ainsi, même en attrapant un masque au sol, la rotation a continué, même si elle avait alors perdu en efficacité.
Le bac à poussière nous a un peu déstabilisés. Quand il est plein, il suffit de le retirer du robot pour que des poussières et débris tombent dans le robot. Ensuite, il faut vraiment être précautionneux quand vous le videz dans une poubelle. Si vous ne faites pas attention, des débris et nuages de poussière peuvent s’échapper. Ce défaut s’explique peut-être par la possibilité offerte d’utiliser une base de vidange automatique. Néanmoins, cette dernière n’est pas encore disponible à la vente en bundle ou séparément.
Enfin, l’app vous indique le niveau d’usure des pièces et quand nettoyer les capteurs.
Performances et usages
La cartographie
Ici, rien à redire. La cartographie est d’excellente qualité et fait jeu égal avec le Roborock S7 ou le Roomba i7+. Toutes les pièces ont été repérées dès le premier passage et la séparation est assez bien faite.
De toute façon, fusionner des pièces ou les découper est très simple. Idem pour la création de zones spécifique, avec néanmoins un bémol : il faut zoomer dans la carte pour réussir à définir les zones, sinon il est difficile de déplacer et modifier le cadre correspondant.
À l’usage, vous pouvez donc envoyer votre robot nettoyer une zone précise, dans la pièce de votre choix ou organiser un cycle de nettoyage en choisissant l’ordre dans lequel les pièces seront traitées.
La cartographie 3D
L’app offre une carte 3D et se propose même de placer les meubles. Le rendu 3D n’est pas aussi précis qu’en 2D et la reconnaissance des meubles est peu efficace. Il n’a reconnu qu’une table basse et un meuble de télévision.
L’app vous permet cependant de placer vous-même les meubles, mais il est impossible d’entrer des dimensions précises. Elles ne peuvent être qu’approximatives. Cette fonction est donc encore très gadget. Ce qui est dommage, car l’app propose une fonction Nettoyer sous les meubles qui pourrait être très utile. Mais ici, elle ne sert pas à grand-chose.
Les déplacements et la détection d’objet
Les déplacements dans l’espace sont très bons avec un nettoyage des bords puis en zigzag pour parcourir toute la pièce. L’IA fait parfaitement son office, associé à une mécanique efficiente. Ainsi, les pieds de meubles plats comme un arbre un chat ou un pied de chaise rond sont parfaitement gérés. En revanche, face à un bas de porte à partir de 1 cm ou un pied de sèche-linge, le robot peut avoir du mal à passer par-dessus. Il semble assimiler cela à un obstacle et réfléchit à comment l’éviter.
Nous avons ensuite testé la détection d’objet. Comme le Roomba j7, il est censé les reconnaître et les éviter, ce qui empêche par exemple les incidents liés à des câbles bloquant les brosses centrales. Nous avons donc parsemé une pièce d’obstacles : une chaussure, un câble USB, un casque audio, un jouet, un bloc d’alimentation avec câble et le résultat d’un renvoi gastrique de chat arrivé à point.
L’Ecovacs Deebot T9 AIVI repère tous les obstacles, mais n’a pas toujours réussi à les identifier. Ainsi, les chaussures et câbles le sont parfaitement, mais le casque, le jouet et le renvoi du chat ne le sont pas (ou assimilés à des câbles). Bémol pour le résidus gastrique, si le robot le repère, il ne se décale pas assez pour le contourner et alors la brosse latérale le disperse et envoie une partie aux brosses centrales. De plus, si le T9 AIVI évite bien le casque audio, la brosse capture quand même le petit fils. En fait, il faut une certaine épaisseur pour que les câbles soient bien identifiés et évités.
Toutefois, malgré ces manques, l’IA est au final très agréable. Ceux qui ont du mal à toujours débarrasser leurs sols pourront enfin utiliser un robot aspirateur sans avoir à intervenir. Cela n’est pas encore parfait, il y a encore des incidents et l’identification d’objet n’est pas encore optimale. Notez que, dans l’app, après un cycle de nettoyage, s’affichent les objets repérés, en général chaussure et câbles, les autres étant non identifié. Le robot vous propose alors de repasser sur ces zones après que vous les avez débarrassés.
Efficacité du nettoyage
Niveau efficacité, nous avons peu de choses à redire. Le robot traite chaque pièce de façon très complète. Si vous lui désignez une pièce ou une zone précise, il s’y rend dans la plupart des cas sans souci.
Sur sol dur, il récupère de 85 à 90 % des résidus en mode Max+ et environ 82 % en mode standard. Sur les tapis à fils court, le Deebot T9 AIVI réussit un très bon score, surtout si vous activez la puissance automatique qui booste alors le niveau de puissance. Avec 85 % de résidus récupérés, difficile de se plaindre. Les tapis à fils long sont assez bien traités avec un peu plus de 75 % des résidus récupérés. Le traitement des plinthes est assez bon. Mais pour une efficacité optimale, pensez à activer le nettoyage en deux fois.
Le robot est peu bruyant avec une pollution sonore en mode Silencieux à 5 cm d’environ 55 dB, 50 dB à deux mètres et 43 dB si vous êtes dans une pièce adjacente. En mode Standard, nous obtenons 63 dB à 5 cm, 59 dB à deux mètres et 48 dB dans une pièce voisine. Enfin, en mode Max+, nous atteignons respectivement 70 dB, 65 dB et enfin 58 dB.
Le nettoyage humide du sol
L’Ecovacs Deebot T9 AIVI dispose d’une technologie de nettoyage humide du sol par vibration appelée OZMO PRO 2. La serpillière subit un mouvement qui tamponne et frotte le sol. Premier point, le robot sait parfaitement repérer les tapis et évite donc de les humidifier. Le traitement humide du sol se fait selon quatre niveaux, mais privilégiez le niveau d’humidification maximum et, dans les options, sélectionnez le nettoyage en profondeur pour une efficacité maximale.
Nous avons testé sur du carrelage avec du soda, de la sauce samouraï et du maquillage bien gras. Après avoir laissé sécher tout cela plus d’une heure, nous avons envoyé le Deebot T9 AIVI en mission.
Comme vous le constatez, le soda part dès le premier passage, mais il reste encore des traces de sauce et de maquillage. Pour un nettoyage vraiment efficace des pièces qui se salissent le plus, un second passage est un minimum. Ici, même après celui-ci, si la sauce a presque disparu, ce n’est pas le cas du maquillage.
En revanche, après un troisième passage le carrelage est parfaitement nettoyé. Pour un usage quotidien, cela suffira, mais si vous avez un extérieur ou des enfants, il faudra au minimum deux passages pour que cela soit efficace. Notez que la serpillière sera posée sur le sol quand le robot se recharge. Donc, il faut absolument la retirer après usage pour éviter de marquer le sol. Bon point, l’app vous rappelle quad il faut retirer et laver la serpillière.
La vidéosurveillance
La caméra du robot offre de petites fonctions de vidéosurveillance. Via l’app, vous pouvez envoyer le robot dans une pièce précise pour la surveiller ou voir si vos animaux font bien la sieste. Un mode patrouille permet au robot d’explorer toutes les pièces et de se positionner au centre pour vous donner une vision à 360°.
Le haut-parleur et le micro intégrés permettent une interaction vocale qui est plutôt de qualité. Reste que cela est au final plutôt gadget, nous aurions aimé que l’IA intégrée puisse repérer des intrus quand le domicile est censé être vide par exemple.
Autonomie
En ce qui concerne l’autonomie, nous flirtons avec les 3h30 en mode Silencieux, 180 min en mode Standard, 125 min en mode Max et 100 min en mode Max+.
Prix et disponibilités du Ecovacs Deebot T9 AIVI
Le Ecovacs Deebot T9 AIVI est commercialisé au prix de 824 euros sur le site de Ecovacs, ainsi qu’auprès de revendeurs partenaires.
Celui-ci a l'air bien aussi. J'ai un aspirateur robot Neatsvor X600 pro qui m'a été recommandé par ma sœur. J'ai quatre pièces dans ma maison et deux chats et je peux dire qu'il répond à toutes mes attentes. Il nettoie bien les sols et est en paix avec mes chats. Dans l'ensemble, un produit comme le X600pro, avec sa grande puissance d'aspiration et sa longévité, est parfait pour un usage domestique.😄
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