Flash test du Sony Xperia T

Smartphones • 2012

Xperia-t_Global

Ce test a été réalisé le 25 Décembre 2012 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Pour sa première annonce à l’IFA, Sony Mobile a présenté trois nouveaux smartphones : les Xperia T, V et J. Le premier modèle est une occasion pour le constructeur de renouveller son haut de gamme, en incorporant la dernière génération de processeurs Qualcomm (S4). Le haut de gamme chez le japonais passe donc d’un Qualcomm S3 avec un écran de 4,3 pouces sur le Xperia S, à du Qualcomm S4 sur du 4,65 pouces.

Bien qu’il existe une déclinaison Xperia XS avec la dernière génération de processeurs de Qualcomm, ce n’est pas le cas en France, où la gamme est au final composée de trois modèles différents : le Xperia S, le Xperia T, mais aussi le Xperia Ion. Ce dernier téléphone avait été présenté en janvier 2012 au CES et ne devait initialement être disponible qu’avec une connectivité LTE. Finalement Sony en a décidé autrement et depuis la fin août, le Xperia Ion est disponible dans l’hexagone en version 3G.

C’est donc une gamme très complète (ou trop chargée selon les points de vue) que propose Sony Mobile en 2012. Le Xperia T qui arrive dans cet univers si chargé, est-il le smartphone digne de James Bond et du haut de gamme de la marque ?

1] Présentation du Sony Xperia T

1.1] Contenu de la boîte

La boîte du Xperia T est similaire aux autres modèles de la marque et les accessoires sont un peu moins riches qu’autrefois :

  • Câble microUSB
  • Adapteur secteur
  • Kit mains libres (écouteurs intra-auriculaires)
  • Embouts de rechange
  • Divers manuels

On regrette par exemple l’absence de SmartTags (tags NFC), mais qui peuvent être intégrés selon le distributeur.

1.2] Caractéristiques techniques

Modèles Sony Xperia Ion Sony Xperia T Sony Xperia S
Version et interface Android Ice Cream Sandwich(4.0) Android Ice Cream Sandwich(4.0) Android Ice Cream Sandwich(4.0)
Ecran 4,55 pouces 4,55 pouces 4,3 pouces
Résolution 1280 x 720 pixels (HD) 1280 x 720 pixels (HD) 1280 x 720 pixels (HD)
Technologie LCD avec Sony Mobile BRAVIA Engine LCD avec Sony Mobile BRAVIA Engine LCD avec Sony Mobile BRAVIA Engine
Densité de pixels 323 ppi 323 ppi 342 ppi
Traitement contre les chocs & rayures Oui Oui Oui
Processeur (CPU) Qualcomm Snapdragon MSM8260 (double-coeur)
cadencé à 1,5 GHz
Qualcomm Snapdragon Krait MSM8260A (double-coeur)

cadence à 1,5 GHz
Qualcomm Snapdragon MSM8260 (double-coeur)
cadencé à 1,5 GHz
Chipset graphique (GPU) Adreno 220 Adreno 225 Adreno 220
Mémoire vive (RAM) 1 Go 1 Go 1 Go
Mémoire Interne 16 Go 16 Go 32 Go
Support microSD-HC Oui Oui Non
APN / Caméra 12 mégapixels + autofocus et flash (LED) 13 mégapixels + autofocus et flash (LED) 12 mégapixels + autofocus et flash (LED)
Webcam (caméra frontale) Oui (1,3 mégapixels) Oui (1,3 mégapixels) Oui (1,3 mégapixels)
Vidéo 1080p @30 fps 1080p @30 fps 1080p @30 fps
WiFi Oui, b/g/n + WiFi Direct Oui, a/b/g/n + WiFi Direct Oui, b/g/n + WiFi Direct
DLNA / Hostpot WiFi
Hotspot Bluetooth / Hotspot USB
Oui / Oui
Oui / Oui
Oui / Oui
Oui / Oui
Oui / Oui
Oui / Oui
Bluetooth Oui, 2.1 + A2DP Oui, 3.1 + A2DP Oui, 2.1 + A2DP
NFC (Near Field Communication) Oui Oui Oui
Boussole / GPS / Baromètre Oui / Oui / Non Oui / Oui / Non Oui / Oui / Non
Accéléromètre / Gyroscope Oui / Oui Oui / Oui Oui / Oui
Capteur de proximité et lumière Oui / Oui Oui / Oui Oui / Oui
Sortie jack 3,5 mm Oui Oui Oui
Port micro-USB / HDMI Oui / Oui Oui / Oui Oui / Oui
Tuner FM (Radio) Oui, stéréo
avec RDS
Oui, stéréo
avec RDS
Oui, stéréo
avec RDS
Support DivX Oui Oui Oui
Batterie 1 900 mAh 1 850 mAh 1750 mAh
Dimensions 133 x 68 x 10.8 mm 129.4 x 67.3 x 9.4 mm 128 x 64 x 10.5 mm
Poids 144 grammes 139 grammes 144 grammes
DAS 1.02 W/Kg N/C 1.3 W/Kg

1.3] Design du téléphone

Le design du smartphone reprend celui des Xperia Arc et Arc S, l’ancien modèle phare de Sony Ericsson en 2011. Ce form-factor au premier abord est très agréable en main et Sony l’a intégré sur son nouveau smartphone. Malheureusement première désillusion : les matériaux plastiques utilisés sur la partie arrière (blanche sur la photo) font cheap (imaginez pire que du Samsung !). L’aspect est granuleux et ne donne pas l’impression d’avoir un modèle haut de gamme.

Alors que Sony mettait souvent des ports microHDMI sur ses téléphones, le Xperia T n’en bénéficie pas, préférant la compatibilité MHL du port microUSB, mais qui nécessite en revanche l’achat d’un adapteur. Contrairement au Xperia Arc, la batterie n’est pas amovible… En revanche contrairement au Xperia S, il est possible d’ajouter une carte microSD, ce qui permet d’accroître la capacité de stockage à moindres frais.

test sony xperia t

Sur le Xperia T, Sony a fait un pari osé : placer les différents boutons sur le milieu du téléphone et non sur les emplacements habituels (sur le haut des tranches du téléphone). Dans le cas du Xperia T, l’ergonomie est tout simplement une horreur pour les droitiers. La raison est extrêmement simple : votre paume de main vient se mettre par dessus les boutons. Par conséquent, si vous souhaitez éteindre le téléphone ou changer le volume, vous devez enlever votre main, ce qui est très peu pratique. Les gauchers seront ravis, mais la majorité des utilisateurs potentiels du téléphone seront très gênés par ce design qui n’a pas été pensé pour eux.

Sur l’avant, on retrouve l’écran de 4,65 pouces de technologie LCD avec le moteur Bravia Engine. Les couleurs sont très belles à regarder, mais si vous venez d’un terminal OLED, vous trouverez probablement les couleurs un peu trop fades, le blanc un peu trop jaune et le noir trop clair. Le Xperia T ne fait donc ni mieux, ni moins bien que ses concurrents. Au niveau de la densité de pixels, on est sur du 323 ppi, ce qui est moins bien que le Xperia S, dans la mesure où la définition est identique (HD : 1280 x 720 pixels), mais la diagonale de l’écran est plus grande (4,3 pouces contre 4,65 pouces).

test sony xperia t

Sur le dos du téléphone, on retrouve un capteur de 13 mégapixels (capteur qui aurait du être utilisé dans le Galaxy Note 2) avec son flash LED. Vous le verrez par la suite, les clichés sont relativement bons. Comparativement au Nexus 4 (qui possède également un capteur Sony), le Xperia T le domine largement, mais c’est surtout face au Nokia Lumia 920, que nous avons été impressionnés. En situation de faible luminosité, le Xperia T se débrouille mieux, avec une luminosité plus importante.

Sur le bas du dos, on note encore la présence du logo en relief de Sony Ericsson, mais des terminaux plus récents ne l’ont plus. Ce modèle va-t-il devenir une relique ? On note également le haut parleur, compatible xLoud (le volume sonore est supérieur, sans dégrader la qualité).

Juste au dessus des boutons, on retrouve un emplacement pour insérer la carte SIM (attention le remplacement nécessite un redémarrage de l’appareil) et la microSD. On regrette une fois de plus l’aspect plastique du cache, même s’il ne sera pas utilisé très souvent.

Sur le haut de l’appareil, on note le jack de 3,5 mm qui peut bénéficier d’améliorations sonores et le micro.

Nous pouvons féliciter Sony de ne plus utiliser les touches sensitives, mais plutôt des touches tactiles affichées sur l’écran. Par ailleurs l’écran du multitâche a été revu, mais nous le détaillerons un peu plus tard.

2] Interface et ajouts logiciels

Si vous avez déjà lu un test sur les smartphones Xperia 2012, passez votre chemin. Le Xperia T est très pauvre en nouveautés.

Commençons par le launcher, qui évolue peu de versions en versions. Il reste toujours coincé avec ses cinq bureaux (impossible d’en enlever/rajouter) et propose le même multitouch que sur les versions précédentes, qui n’est autre qu’une représentation de tous les widgets (en secouant le téléphone, ils s’animent).

Pour ajouter des widgets, il ne faut pas aller à côté du lanceur d’applications comme sur Android de base, mais continuer à faire un appui long sur l’écran. Le téléphone étant sous Android 4.0 (Ice Cream Sandwich), les widgets sont à la fois redimensionnables et scrollables. En revanche, le placement intelligent des icônes/widgets n’est pas disponible car cette fonctionnalité n’est intégrée qu’à partir d’Android 4.1 (Jelly Bean).

Test-Sony-Xperia-T

Facebook inside Xperia continue d’être intégré, mais n’est en aucun cas obligatoire : vous pouvez utiliser l’interface sans Facebook et vous pouvez même utiliser l’application Facebook sans pour autant que les fonctionnalités Facebook inside Xperia soient actives. Les options sont pourtant intéressantes : en glissant une application vers le haut, on peut facilement la partager sur son mur. Des widgets musicaux, vidéos… affichent des recommandations en fonction des lectures récentes de vos amis : pratique et bien fait.

L’interface se caractérise toujours par ses thèmes qui permettent de modifier les couleurs du bureau, mais aussi des widgets d’Android. Un atout indéniable face à la concurrence qui ne propose pas ce type de personnalisation.

Xperia-T-Miniapps

Quelques paragraphes plus haut, nous vous indiquions que Sony avait amélioré l’écran affichant les applications récentes. Tout comme sur la version de base, on les retrouve dans une liste avec leur aperçu. Mais le petit plus de Sony vient des « micro-apps » qui sont disponibles sur le bas de l’écran.

Par défaut, il n’y en a que quatre : une calculatrice, un compte à rebours, un mémo et un enregistreur vocal. Il est possible d’en installer d’autres depuis le Play Store, malheureusement lors du test, aucune n’était disponible.

Ces micro-apps sont des applications flottantes qui s’affichent par dessus les applications classiques. Elles peuvent être déplacées n’importe où sur l’écran. Le concept est similaire à ce que fait Samsung pour la lecture de vidéos, mais ici ce sont des applications.

Xperia-T-Miniapps1

De son côté TimeScape, figure emblématique des premiers pas de Sony Ericsson sur Android, n’évolue plus maintenant, mais nous vous signalons tout de même l’arrivée de plugins non-officiels pour FrAndroid et LesArdoises :

Xperia-T-Clavier

Pour ce qui est du clavier de Sony, il évolue très peu et il peine à se différencier désormais. On notera toutefois la présence de thèmes ou du support de l’écriture en glissant ses doigts pour former un mot (autrement dit : le Swype). En revanche gros point négatif : l’ergonomie : il n’y a pas par exemple de touche pour le point, il faut le sélectionner depuis les suggestions. Sony est ici à contre courant des autres acteurs du marché, ce qui nécessite au final une certaine habitude.

Bien qu’il s’agisse d’un smartphone (qui a donc vocation à téléphoner), nous n’allons pas nous attarder sur cette fonctionnalité dans la mesure où tout répond comme nous l’attendons. Sony met en avant l’intégration de la Voix HD sur ce terminal, mais à l’utilisation nous n’avons pas noté des changements spectaculaires. Certes le son était toujours correct, mais tout dépend des conditions d’appels.

Xperia_t-navigateur

Un smartphone ne serait rien sans son navigateur. Celui de Sony ne semble pas avoir été personnalisé, car ses performances ne sont pas les meilleures et il n’intègre pas de fonctionnalités uniques. Le Qualcomm S4 offre de toute même une excellente navigation, mais le passage sous Jelly Bean devrait lui donner le coup de boost qu’il mérite pour obtenir quelque chose d’ultra fluide [mise à jour prévue en février/mars].

Xperia-T-autonomiue

Terminons cette partie en parlant de l’autonomie, qui n’est pas forcément le point fort du téléphone. Qu’il s’agisse du Xperia S, du Xperia Ion ou du Xperia T, tous offrent une durée similaire. Une utilisation normale n’arrivera pas à dépasser la journée, même en faisant très attention (ne pas jouer, ne pas laisser l’écran trop allumé).

Pour essayer de gagner quelques minutes d’autonomie, Sony propose un utilitaire pour automatiser la désactivation d’une partie de la connectivité :

  • En fonction de l’heure
  • En fonction du niveau de batterie
  • Simple économie d’énergie

3] Multimédia

Nous commençons cette partie avec l’application Galerie. On arrive dans un premier temps sur une grille d’images qui a la particularité de réagir au pinch-to-zoom, vous pourrez donc avoir des lignes d’une ou plusieurs images. Vos deux doigts peuvent également être utilisés pour tourner les photos en temps réel (fonctionnalité qui se révèle très gadget). En swipant depuis le bord d’un écran jusqu’au centre, vous effectuerez alors un zoom ou un dézoom.

Les fonctionnalités vraiment intéressantes sont dans la gestion de la localisation. Dès que vos photos possèdent une position GPS, elles vont s’afficher sur une carte Google Maps. Si plusieurs ont été prises dans la même région, elles seront alors regroupées. Dernière fonctionnalité plus visuelle (et gadget) : un globe en 3D qui présente les photos que vous avez pris. Mais attention, les photos sont groupées par pays. Lors de notre test, cette présentation a donc eu un intérêt très limité.

Le dernier onglet « En ligne » liste vos albums présents sur Picasa et Facebook. Notez que ces derniers peuvent être « likés » et commentés.

L’application Musique est probablement celle la plus réussie du téléphone. L’interface change de couleur en fonction de la couleur dominante des jaquettes, l’égaliseur est très précis avec des préréglages.

L’afficheur est un écran qui prendra tout son sens avec une télévision (pour rappel le téléphone dispose d’une connectique microHDMI) : des représentations qui s’agitent en fonction de la musique. Il en existe plusieurs types qui vous permettront d’utiliser votre téléphone comme un centre multimédia.

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Pour ce qui est de lecture vidéo, le Qualcomm S4 mange sans broncher des flux HD et l’affichage sur un écran externe (HDMI ou DLNA) ne pose aucun problème.

Que les photos soient prises de près (avec le mode macro) ou larges (bâtiments), les couleurs sont toujours très proches de la réalité et  Sony nous démontre son savoir-faire en matière de capteur photo. On regrettera toutefois des clichés souvent bruités, mais qui sont relativement lumineux quelles que soient les conditions.

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Maintenant place à une comparaison entre LG Nexus 4 (capteur Sony) / Nokia Lumia 920 / Sony Xperia T :

4] Conclusion

Face à la concurrence…

Si l’on compare le Xperia T face à la concurrence, il est en retrait sur plusieurs points. Comparativement au Galaxy S3, l’interface d’Android est à la fois plus proche de la version stock, mais bien moins riche en fonctionnalités que TouchWiz.

Le design reste une question de goûts, mais les matériaux utilisés sur le Xperia T sont peu agréables au toucher, laissant ainsi la place aux HTC One X et au Motorola RAZR HD. Ce dernier téléphone dispose également d’un argument de taille : sa batterie, là où les modèles Sony peinent en général à performer et tenir plus d’une journée.

Bref c’est un modèle qui ne nous a pas convaincu, d’autant que de vrais modèles haut de gamme sont déjà présents dans la gamme du constructeur : le Xperia S/XS (Qualcomm S3/S4 et 4,3 pouces) ou le Xperia Ion (Qualcomm S3 et 4,65 pouces).

Nos conclusions

Design :

Sony qui nous a habitué à faire de beaux téléphones (Xperia S, Xperia Ion) est ici en déroute totale. Les matériaux utilisés ne sont pas dignes du rang de la marque et l’emplacement des boutons est extrêmement peu pratique. On est tout sauf en présence d’un design d’un smartphone haut de gamme.

Ecran :

Le savoir-faire de Sony se ressent ici avec la technologie Bravia Engine. L’ensemble des couleurs sont belles à regarder et le blanc ne tire pas trop vers le jaune. On regrette toutefois l’absence d’un vrai mode d’ajustement automatique de luminosité et des noirs peu profonds.

Caméra :

Le savoir-faire de la marque est également présent ici. Dans nos comparatifs, le capteur se montre même supérieur au Nokia Lumia 920 en situation de basse luminosité. Les photos sont en général assez bons, mais un peu trop claires.

Performances :

Qui dit Qualcomm Snapdragon S4, dit forcément de bonnes performances. La concurrence mise déjà sur le quadruple-coeur, là où Sony se contente d’un double-coeur. La puissance n’est pas toujours nécessaire, mais est un gage de durée de vie accrue pour ce modèle.

Logiciel :

Sony parie sur son écosystème, plus que sur des fonctionnalités inédites. Entre le Xperia S et le Xperia T, nous n’avons noté qu’une seule nouveauté, c’est dire !

Autonomie :

Le point faible de Sony est vraiment l’autonomie de ses téléphones et le Xperia T ne déroge pas à la règle.

Vous l’aurez donc compris, ce Xperia T ne nous a pas séduit loin de là. Alors que Sony a réussi à produire d’excellents smartphones cette année, celui-ci est bien en deçà. Comme nous vous l’avons déjà indiqué, tournez-vous vers d’autres modèles de la marque ou vers  la concurrence, qui propose bien mieux.

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