Essai de la Mercedes EQB : un SUV électrique de 7 places très performant

Espace et agrément

La Mercedes EQB est passée entre nos mains le temps d’un essai routier : verdict !
Mercedes-EQB 300 4MATIC
Mercedes-EQB 300 4MATIC
 

Mercedes poursuit le développement de sa gamme de voiture électrique EQ avec deux schémas différents : des modèles étudiés spécifiquement pour l’électrique avec une architecture dédiée, comme l’EQS, et des dérivés de modèles thermiques, comme c’est le cas pour notre EQB. La version 100 % électrique du SUV 7 places GLB suit la même recette que sa petite sœur à 5 places, l’EQA qui dérive du GLA.

Elle adopte une solide batterie de 66,5 kWh utiles intégrée dans son châssis, des motorisations électriques puissantes (292 ch répartis aux 4 roues pour son modèle de lancement) et un look spécifique, reconnaissable à sa face avant noir brillant typique. De quoi proposer un produit séduisant et surtout, assez unique sur le marché en attendant l’arrivée de la Tesla Model Y en version 7 places.

Fiche technique

Modèle Mercedes EQB
Dimensions 4,684 m x 1,834 m x 1,667 m
0 à 100km/h 6,2 s
Niveau d’autonomie Conduite semi-autonome (niveau 2)
Vitesse max 160 km/h
Prise côté voiture Type 2 Combo (CCS)
Prix 59 200 €
Fiche produit

Design

Avec une longueur de 4,68 m, l’EQB est à la limite supérieure des SUV compacts familiaux. Un gabarit justifié par son habitacle pouvant accueillir 7 personnes, ce qui se voit avec la partie arrière très carrée, offrant une silhouette moins sportive à ce modèle qu’à son cousin 5 places, l’EQA.

Comme lui, il adopte les codes visuels qui caractérisent les modèles EQ de Mercedes, à savoir une (fausse) calandre noir brillante faisant la jonction avec les feux aux accents bleutés, soulignée d’une barre de LED sur toute la largeur, reprise également dans la partie arrière du véhicule.

Rien de très spectaculaire, mais cela permet de changer un peu la personnalité du GLB de base, qui perd au passage un peu de son style baroudeur pour devenir plus neutre.

Habitabilité

Dans l’habitacle, on retrouve avec plaisir le confort moderne offert par la génération actuelle des compactes à l’Étoile. Mobilier au matériaux originaux et qualitatifs, écrans spectaculaires (nous les détaillons dans le chapitre suivant), construction sérieuse : une atmosphère high-tech très réussie ! La version EQ se distingue avec un insert décoratif rétroéclairé et des éléments façon or rose au niveau des buses de ventilation, des sièges et de la clé.

Les passagers du premier rang à l’arrière sont très bien traités, avec beaucoup d’espace et une position confortable, même si le plancher a été relevé de 2 cm pour accueillir les batteries, relevant un peu les jambes. La banquette coulissante sur 140 mm et les dossiers réglables permettent de moduler les espaces disponibles.

Au troisième rang, si des adultes de grande taille seront trop engoncés pour envisager de longs trajets (Mercedes annonce 1,65 m maximum pour les passagers de 3e rangée), les places pourront servir en dépannage ou pour des enfants (montage de sièges enfants possible pour les plus petits).

Ne pas oublier cependant que ces sièges en place, le coffre est presque réduit à néant (130 litres) alors qu’en position 5 places, sièges escamotés sous le plancher, il est bien généreux avec ses 465 litres. Et pour le jour où on aurait besoin de déménager, un volume de 1,6 mpeut être atteint une fois tous les sièges rabattus.

Technologies embarquées

La pièce maîtresse de l’EQB est représentée par son double écran de 2 x 7,25 pouces d’instrumentation et d’info-divertissement, digne d’une catégorie supérieure. Apparu avec la dernière génération de Classe A, il brille à la fois par sa définition et sa qualité, mais aussi par son interface ultramoderne et réactive, complète et riche. Une vraie réussite.

Il peut être piloté au choix avec une (excellente) commande vocale, un trackpad à retour haptique dans la console centrale, des joysticks sensitifs (parfois trop) au volant ou encore, naturellement, par contrôle tactile sur l’écran central. L’embarras du choix ! La navigation entre les menus se fait de manière naturelle, leur personnalisation est facile et ils s’appréhendent facilement. Une vraie automobile geek en quelque sorte.

Conduite

Au volant, l’EQB en version 350 4matic est un modèle très plaisant, grâce à ses performances de premier plan et ses relances très vives avec les 215 kW (292 ch) de puissance maxi et le couple de 520 Nm très généreux, le tout réparti sur les 4 roues. Les moteurs avant et arrière qui offrent cette traction intégrale utilisent deux technologies différentes, respectivement asynchrone et synchrone à aimants permanents.

Les accélérations sont d’un excellent niveau avec juste 6,2 secondes de 0 à 100 km/h mais pour autant, l’EQB reste fidèle à sa définition familiale dans la douceur de sa conduite, même à bon rythme (160 km/h maxi cependant…). Un excellent agrément complété d’un comportement serein, aidé par le grip parfait de la traction intégrale. Une version traction de 190 ch complétera la gamme par le bas par la suite.

Côté freinage, la sensation à la pédale est très correcte pour une auto de ce type. Le freinage régénératif peut être réglé jusqu’à un mode assez puissant, mais cela n’ira pas jusqu’à l’arrêt complet, dommage. Pas de conduite à une pédale en ville ici.

Malgré une masse conséquente de près de 2,2 tonnes, le SUV allemand se montre assez agile et vif, et il soigne aussi son confort, offrant un bon compromis de comportement. L’isolation acoustique est d’un excellent niveau, pour compléter le tableau des prestations de confort.

L’assistant Eco utilise le GPS, les capteurs du véhicule et la lecture des panneaux de signalisation pour aider au mieux à adapter la conduite en écoconduite. En conduite semi-autonome, le système anticipe automatiquement les virages et les ralentissements de la circulation pour optimiser au maximum la consommation et donc, l’autonomie.

Un système très agréable à utiliser, d’autant que les relances ne sont pas lymphatiques pour autant : efficient, mais pas paresseux. Il manque juste un volant capacitif pour parfaire le tableau, plus agréable qu’un simple capteur dans la colonne de direction pour confirmer la présence des mains du conducteur.

Autonomie, batterie et recharge

L’EQB 350 4Matic est livré avec une solide batterie Lithium-ion de 66,5 kWh utiles sous 367 V. La recharge AC est de 11 kW avec le chargeur intégré et en DC (courant continu) elle peut atteindre 100 kW maximum seulement. Il faut alors compter 32 minutes pour repasser de 10 à 80 %, tandis que dès 15 minutes de charge à ce rythme, 150 km d’autonomie auront été récupérés. Sur une prise 16 A en triphasé, il faudra compter 5h45 pour repasser de 10 à 100 %. Les câbles modes 2 et 3 sont fournis en série.

L’autonomie WLTP est de 419 km, une valeur suffisante pour envisager de prendre la route sans trop de questions, qui situe l’auto à une place confortable dans sa catégorie. Nous avons noté une consommation d’environ 22 kWh/100 km lors de notre essai sur route rapide, avec des conditions hivernales, ce qui descend l’autonomie réelle à environ 300 km, une valeur encore très correcte qui peut être améliorée avec une écoconduite un peu plus studieuse…

Sur autoroute, on aurait aimé avoir droit à des étapes un peu plus longues entre chaque recharge. Une version grande autonomie est en outre officiellement dans les tuyaux, mais sans annoncer de chiffre pour le moment. Dans tous les cas, une pompe à chaleur aide à préserver la batterie.

Avantage, le système de navigation Electric Intelligence est capable de calculer le trajet et ses pauses recharges en temps réel, selon plusieurs critères comme la topographie, la météo, la circulation ou encore, le style de conduite adopté. Il préchauffe aussi la batterie à la température idéale en vue de la recharge, pour optimiser le temps d’arrêt. Le service Mercedes me Charge est inclus pour la première année, donnant accès à nombre de stations en Europe.

Prix et disponibilité

Côté tarif, comme l’EQB est lancé avec une seule version en configuration haut de gamme, il ne faut pas compter faire des économies… À 64 650 euros dans sa seule finition AMG Line, le 350 4Matic fait payer au prix fort ses hautes prestations et oublie tout bonus écologique. Un tarif qui devrait baisser avec la future EQB traction, qui reste élevée aujourd’hui face à la Tesla Model Y (autour de 60 000 euros) dont on attend toujours la version 7 places…

Note finale du test
8 /10
La Mercedes EQB est une offre assez unique en son genre, proposant une fonctionnalité familiale zéro émission. Rien qu’avec cela, elle justifie sa présence sur le marché, faisant oublier un tarif franchement gourmand.

Mais Mercedes ne se contente pas de ce simple positionnement : l’EQB est bien née, avec un excellent agrément de conduite, une expérience au volant très réussie avec des aides à la conduite et des interfaces au top, combinées à une connectivité utilisée intelligemment et fonctionnalités d’aides à la conduite économiques en fonction de l’environnement.

Points positifs de la Mercedes EQB

  • Agrément de conduite

  • Équipements high-tech

  • Compromis comportement/confort

  • Performances

Points négatifs de la Mercedes EQB

  • Tarif élevé

  • Consommation en conduite rapide

  • Poids élevé

  • Places au 3e rang limitées

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